28.04.2014 Views

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Au contraire, les douze centuries que Servius Tullius enrôla sans aucune<br />

cérémonie religieuse, doivent à ce législateur leur première institution.<br />

L'expression scripsit (il enrôla), employée déjà par l'auteur pour parler <strong>des</strong> trois<br />

premières centuries formées par Romulus1, indique clairement une nouvelle<br />

levée de cavaliers2 ; elle s'oppose à l'expression fecit, qui désigne une simple<br />

transformation : <strong>des</strong> trois centuries anciennes, il en fit six.<br />

Combien y avait-il de chevaliers dans les douze nouvelles centuries ?<br />

Le sens naturel et primitif du mot latin centuria est celui d'une compagnie de<br />

cent hommes. C'est dans ce sens que Tite-Live l'emploie en parlant <strong>des</strong> trois<br />

cents cavaliers levés par Romulus3. Lorsqu'il lui en prête un autre, il a soin d'en<br />

avertir le lecteur — ira ut mille ne ducenti equites in tribus centuriis essent4 — ;<br />

mais les raisons politiques et religieuses qui obligèrent les Romains à donner au<br />

mot centuria une acception plus large lorsqu'ils désignaient les six centuries<br />

consacrées, n'existaient plus lorsqu'ils avaient à parler <strong>des</strong> douze centuries<br />

créées par Servius sans l'intervention <strong>des</strong> augures5. On doit donc traduire les<br />

mots de Tite-Live : equitum duodecim scripsit centurias, par ceux-ci : Il enrôla<br />

douze cents hommes de cavalerie.<br />

Nous compterons, d'après Tite-Live :<br />

Dans les six centuries <strong>des</strong> premiers et <strong>des</strong> seconds Rhamnes, Titienses et<br />

Luceres : 1.200 chevaliers.<br />

Dans les douze centuries enrôlées par Servius : 1.200 chevaliers.<br />

Total : dix-huit centuries, comprenant 2.400 chevaliers equo publico, c'est-à-dire<br />

recevant de l'État de quoi acheter et nourrir un cheval.<br />

§ II. — FORMATION DU CORPS <strong>DES</strong> <strong>CHEVALIERS</strong> SOUS LES<br />

ROIS D'APRÈS CICÉRON.<br />

Un fragment <strong>des</strong> livres de Cicéron6 sur la République, a exercé la sagacité <strong>des</strong><br />

critiques qui ont cru y voir une contradiction avec le récit de Tite-Live sur la<br />

formation de la chevalerie. Cicéron met les paroles suivantes dans la bouche de<br />

Scipion Émilien :<br />

Tarquin, après s'être fait décerner l'empire par une loi, commença<br />

par doubler l'ancien nombre <strong>des</strong> sénateurs..... Ensuite il constitua<br />

la chevalerie sur le pied oit elle est encore établie aujourd'hui : il<br />

ne put donner aux nouveaux7 chevaliers d'autres noms que ceux<br />

<strong>des</strong> Titienses, <strong>des</strong> Rhamnes et <strong>des</strong> Luceres, quoiqu'il en eut le<br />

désir. Il en fut détourné par l'avis d'un augure très-célèbre ; Attus<br />

Navius. — Or, nous savons qu'autrefois les Corinthiens eurent<br />

1 Tres centuriæ conscriptæ. Tite-Live, I, 13.<br />

2 Kappes, p. 22 et suiv.<br />

3 Tres centuriæ conscriptæ. Tite-Live, I, 13.<br />

4 Tite-Live, I, 30.<br />

5 Varron, De Lingua latina, IV, 22. Centuriæ quæ sub uno centurione sunt : quorum<br />

centenarius justus numerus.<br />

6 Cicéron, De Republica, II, 20.<br />

7 Comparer Denys, III, 71, et Tite-Live, I, 36.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!