28.04.2014 Views

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

joignit bientôt celle de l'orgueil aristocratique. Une noblesse équestre se forma<br />

depuis l'an 400 avant Jésus-Christ à côté de la noblesse sénatoriale, parce que le<br />

titre de chevalier, attaché désormais à la fortune de cent mille as d'une livre,<br />

devint héréditaire comme elle. Si, le fils d'un chevalier equo privato n'avait plus<br />

autant de fortune que son père, il conservait l'honneur et l'avantage de servir<br />

dans la cavalerie. Il ne perdait que les privilèges politiques attachés à la<br />

possession réelle du cens équestre de cent mille as, c'est-à-dire le vote dans la<br />

première classe.<br />

Les dix-huit centuries de chevaliers equo publico, depuis l'an 400 avant Jésus-<br />

Christ, cessèrent d'être divisées en escadrons de trente hommes (turmæ), et de<br />

faire le service régulier <strong>des</strong> légions. Elles devinrent un état-major dont, les<br />

membres s'attachaient individuellement à la personne <strong>des</strong> consuls, <strong>des</strong><br />

lieutenants <strong>des</strong> consuls, et <strong>des</strong> tribuns <strong>des</strong> soldats. Sur le champ de bataille ils se<br />

tenaient hors <strong>des</strong> rangs avec la cohorte qui entourait le chef de guerre. Dans le<br />

camp, une place était réservée à cette chevalerie d'élite auprès de l'élite de la<br />

cavalerie extraordinaire <strong>des</strong> alliés. Les chevaliers equo publico étaient aussi<br />

désignés sous le nom d'amis et de compagnons de tente <strong>des</strong> généraux et <strong>des</strong><br />

tribuns militaires.<br />

Leur service, depuis l'an 400 avant Jésus-Christ, étant devenu en quelque sorte<br />

volontaire, les trois cents sénateurs purent, quoiqu'ils eussent tous achevé les<br />

dix ans de service exigés par la loi, garder le cheval que l'État leur avait payé,<br />

pour faire de temps en temps une campagne extraordinaire. En conservant le<br />

titre de chevaliers equo publico, les sénateurs s'assuraient l'avantage politique de<br />

voter personnellement à côté de leurs fils dans les six premières centuries<br />

équestres, qui étaient les six prérogatives. A l'époque de la mort de Scipion<br />

Émilien, en 129 avant Jésus-Christ, ils conservaient encore le privilège de garder<br />

leur cheval, qui semble leur avoir été enlevé par Caïus Gracchus. Les six<br />

centuries, ou les six suffrages, portaient pour cette raison le nom de suffrages du<br />

Sénat (suffragia Senatus), et les douze cents chevaliers qui les composaient ;<br />

appartenant tous à la noblesse sénatoriale, se distinguaient par l'insigne<br />

sénatorial de l'anneau d'or. C'est seulement au dernier siècle de la République et<br />

au premier siècle de l'Empire que la distinction de l'anneau d'or fut obtenue et<br />

usurpée par tant de inonde, qu'a la lin elle ne distingua plus personne. Les<br />

chevaliers <strong>des</strong> douze dernières centuries equo publico ne portaient encore que<br />

l'anneau de fer, comme les chevaliers equo privato. Au bout de leurs dix ans de<br />

service, ils rendaient an censeur le cheval que l'État leur avait confié.<br />

Les chevaliers <strong>des</strong> dix-huit centuries n'étant pas comptés, depuis l'an 400 avant<br />

Jésus-Christ, dans les cadres réguliers <strong>des</strong> légions, ne recevaient point de solde.<br />

L'État continuait, comme il avait fait depuis Servius, à leur donner mille as d'une<br />

livre de cuivre pour acheter un cheval, et deux cents as par an pour le nourrir.<br />

Ces deux subventions, appelées æs equestre et æs hordearium, étaient fournies<br />

par les biens <strong>des</strong> veuves et <strong>des</strong> orphelins qui étaient inscrits à part sur les<br />

registres du cens. Les tributs ordinaires étaient employés à la solde <strong>des</strong> troupes<br />

faisant le service régulier.<br />

Le service dans les dix-huit centuries était donc plutôt un honneur qu'un<br />

avantage matériel, ne convenait qu'aux riches, qui allaient à la guerre pour<br />

satisfaire un goût noble, ou aux jeunes gens, qui entraient dans les rangs d'une<br />

milice brillante pour s'ouvrir la carrière <strong>des</strong> hautes magistratures.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!