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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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attaquant le centre de l'armée romaine, a certainement eu à combattre non <strong>des</strong><br />

Grecs, mais ces brillants chevaliers qu'il se vanta plus tard d'avoir vaincus. Mais<br />

il plaisait à l'orgueil <strong>des</strong> Romains d'oublier dans leur histoire cette déroute de leur<br />

jeune noblesse, et de faire tomber sur <strong>des</strong> Grecs la charge victorieuse du roi de<br />

Macédoine.<br />

La pépinière du Sénat, ce n'était donc pas toute la chevalerie, mais le corps <strong>des</strong><br />

six centuries equo publico où les fils <strong>des</strong> sénateurs étaient inscrits avec leurs<br />

pères, en attendant que, nommés édiles, ils vinssent s'asseoir auprès d'eux sur<br />

les bancs de la curie. Ces jeunes nobles <strong>des</strong> six centuries, après avoir porté dans<br />

leur enfance la bulle d'or, distinguaient, comme leurs pères, <strong>des</strong> autres<br />

chevaliers equo publico, par l'insigne de l'anneau d'or.<br />

LA BULLE D'OR.<br />

Plutarque1 fait remonter jusqu'à Romulus l'usage de la bulle d'or que les enfants<br />

de la noblesse portaient suspendue à leur cou. Le premier roi de Rome aurait<br />

accordé cette distinction aux fils <strong>des</strong> Sabines, qui, selon une tradition recueillie<br />

par Plutarque et par Tite-Live2, donnèrent leurs noms aux trente curies. Les trois<br />

cents sénateurs ayant été dés le temps <strong>des</strong> rois les chefs <strong>des</strong> curies, cette<br />

tradition n'a qu'un sens, c'est que la bulle d'or était l'ornement <strong>des</strong> fils de famille<br />

sénatoriale. Macrobe3 rapporte à Tarquin l'Ancien l'établissement de l'usage de la<br />

bulle d'or. Mais le roi étrusque en aurait réservé le privilège aux enfants de ceux<br />

qui auraient exercé les magistratures curules. Il est inutile (le chercher une<br />

chronologie dans l'histoire de l'époque <strong>des</strong> rois et de relever l'anachronisme<br />

contenu dans la mention <strong>des</strong> charges curules sous le règne de Tarquin. Au temps<br />

où certaines magistratures furent distinguées <strong>des</strong> autres sous ce nom, c'est-àdire<br />

après le partage du consulat et la loi d'Ovinius, ceux qui les avaient exercées<br />

entraient de droit au Sénat. La tradition rapportée par Macrobe signifie donc<br />

comme la première, que la bulle d'or appartenait aux fils <strong>des</strong> sénateurs. En effet,<br />

Tite-Live en parle4 comme d'une distinction qui leur était encore réservée au<br />

temps de la seconde guerre punique. Mais les progrès de la richesse privée et<br />

surtout ceux de la vanité en eurent bientôt rendu l'usage commun à tous les<br />

enfants de famille équestre5. Pour les écrivains de la fin de la République, la<br />

bulle d'or mise au cou d'un enfant était le signe que son père possédait une<br />

assez grande fortune6 ; enfin au temps de l'Empire7, tous les enfants de race<br />

libre la portaient.<br />

L'ANNEAU D'OR.<br />

L'histoire de l'anneau d'or ressemble à celle, de la bulle. C'était d'abord une<br />

marque de distinction réservée aux sénateurs et aux personnes de leurs familles<br />

1 Plutarque, Romulus, 20.<br />

2 Tite-Live, I, 13. Comparez Plutarque, Romulus, 14 et 20.<br />

3 Macrobe, Saturnales, I, 6, éd. <strong>des</strong> Deux-Ponts, t. Ier, p. 220-221.<br />

4 Tite-Live, XXVI, 36. An 210 av. J.-C.<br />

5 Pline, Hist. nat., XXXIII, 4. Mos bullæ duravif ut eorum qui equo meruissent filii insigne<br />

id haberent.<br />

6 Cicéron, In Verrem de prætura urbana, 58. L'enfant qui avait quitté sa bulle, parce que<br />

Verrès lui avait pris son bien, était le fils d'un P. Junius de la plèbe romaine.<br />

7 Asconius, Ad hunc locum, s. v. Sine bulla. Comparez Juvénal, Satire V, vers 163 et<br />

suivants.

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