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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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dix de chevaliers equo privato1. Les chevaliers equo privato, qui composaient la<br />

première classe proprement dite, étaient donc répartis clans les soixante-dix<br />

demi-tribus et formaient la centurie de la première classe dans chacune d'elles.<br />

Les citoyens de chacune <strong>des</strong> classes suivantes devaient être répartis de même en<br />

soixante-dix centuries. On en trouve la preuve dans la <strong>des</strong>cription que fait<br />

Cicéron <strong>des</strong> opérations du cens2 : Les censeurs doivent d'abord inscrire l'âge <strong>des</strong><br />

citoyens, le nombre de leurs enfants et de leurs esclaves, et les chiffres de leurs<br />

fortunes3... puis distribuer les parties du peuple4 entre les tribus ; ensuite<br />

séparer les fortunes et les âges, distinguer les ordres, et dresser la liste <strong>des</strong><br />

fantassins et <strong>des</strong> cavaliers.<br />

La distribution générale du peuple était donc la division en trente-cinq tribus, et,<br />

dans le cadre de chacune d'elles, se reproduisaient, comme <strong>des</strong> subdivisions, les<br />

distinctions d'ordres, d'âge et de fortune. Aussi trouvons-nous les chevaliers<br />

equo publico répartis entre les trente-cinq tribus dans la revue quinquennale que<br />

leur faisaient passer les censeurs5. Il y avait donc, dans chaque tribu, d'abord un<br />

certain nombre de chevaliers equo publico, et, parmi eux, <strong>des</strong> sénateurs. Ces<br />

chevaliers, dans l'assemblée centuriate, se réunissaient pour former dix-huit<br />

centuries. Au-<strong>des</strong>sous d'eux étaient inscrits les hommes <strong>des</strong> cinq classes formant<br />

dix centuries dans chaque tribu. Les deux centuries <strong>des</strong> seniores et <strong>des</strong> juniores<br />

de la première classe de chaque tribu étaient composées de chevaliers equo<br />

privato. Il y avait dans les trente-cinq tribus, trois cent cinquante centuries, sans<br />

compter les dix-huit de chevaliers equo publico, et quatre de musiciens et<br />

d'ouvriers. C'était en tout trois cent soixante-douze centuries. Cette forme de la<br />

constitution était, comme le dit exactement Denys, plus démocratique que celle<br />

qui s'était maintenue jusqu'aux guerres puniques. Car, sur trois cent soixantedouze<br />

voix, la première classe n'en comptait plus que quatre-vingt-neuf, tandis<br />

qu'avant la réforme, elle en avait quatre-vingt-dix-neuf sur cent quatre-vingttreize6.<br />

1 Cicéron, De Republica, II, 22.<br />

2 Cicéron, De Legibus, III, 3.<br />

3 Les viateurs étaient chargés de la première partie de ces opérations, qui consistait à<br />

faire une sorte de statistique ou de cadastre. Les censeurs faisaient les classifications<br />

légales.<br />

4 Les mots partes populi désignaient les groupes de population qui habitaient les<br />

différentes parties du territoire ou les quartiers de la ville qu'on appelait tribus urbaines.<br />

Mais les censeurs avaient le droit de faite changer un citoyen de tribu, c'est-à-dire de<br />

l'inscrire dans une circonscription qui n'était pas réellement celle de son domicile. C'est<br />

pourquoi la classification géographique <strong>des</strong> citoyens (populi partes) ne correspondait pas<br />

exactement à leur distribution dans les cadres <strong>des</strong> tribus (in tribus) sur les registres <strong>des</strong><br />

censeurs.<br />

5 Tite-Live, XXIX, 37. Voir plus haut, livre II, ch. I, § I.<br />

6 Cette explication, qui a été donnée en partie par Pantagathus, Savigny, Niebuhr et par<br />

M. Mommsen, nous semble seule admissible. Cependant elle soulève une objection : si<br />

chaque tribu contenait cinq classes au temps de la seconde guerre punique, confluent se<br />

fait-il que les centuries prérogatives de cette époque, citées par Tite-Live (XXIV, 7 et 8,<br />

XXVI, 22, et XXVII, 6), portent <strong>des</strong> noms de tribus ? Ne serait-ce pas, qu'au temps <strong>des</strong><br />

guerres puniques, le système <strong>des</strong> classes aurait disparu et que l'assemblée centuriate se<br />

serait confondue avec celle <strong>des</strong> tribus par la division de chaque tribu seulement eu deux<br />

centuries, une de juniores, une de seniores. Dans cette hypothèse, qui est celle de M<br />

Duruy (Histoire romaine, t. Ier, ch. XIII, § 3, p. 394-399), il faut trouver, entre les<br />

années 210 et 169 av. J.-C., un nouveau changement qui fasse reparaître les classes ;<br />

car Tite-Live parle <strong>des</strong> classes à cette dernière date (liv. XLIII, ch. 16.). M. Duruy croit

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