HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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cavalerie1 sous le règne de Tarquin l'Ancien. La plèbe de l'Aventin était déjà<br />
assez forte au temps du premier dictateur2 pour résister au patriciat et lorsqu'en<br />
494 seize tribus rustiques vinrent renforcer le parti plébéien, elles trouvèrent la<br />
lutte engagée. Cette plèbe, qui affluait aux portes de Rome de toutes les villes<br />
environnantes, comptait déjà <strong>des</strong> chefs riches et puissants. Cinquante ans après<br />
(en 438 av. J.-C.), le chevalier3 Spurius Mœlius était un homme de la plèbe ; car<br />
Tite-Live fait dire à Cincinnatus4 qu'il aurait pu souhaiter le tribunat : fortune<br />
était si grande, qu'il nourrit le peuple dans une famine ; son ambition parut si<br />
haute. qu'on l'accusa d'aspirer à la royauté.<br />
§ III. — LES PLÉBEIENS DANS LES DOUZE CENTURIES<br />
ÉQUESTRES.<br />
Lorsque Brutus compléta la liste <strong>des</strong> trois cents sénateurs, il choisit, pour les y<br />
inscrire, les premiers citoyens du rang équestre5, et ce choix, dit Tite-Live,<br />
contribua puissamment à réconcilier les patriciens et les plébéiens. Les premiers<br />
de l'ordre équestre étaient donc, aux yeux de l'historien, les chefs de la plèbe. Il<br />
dit autre part6 que ces nouveaux sénateurs furent élevés au patriciat par un<br />
ordre du peuple <strong>des</strong> curies. Denys est encore plus explicite sur l'origine de ces<br />
Pères Conscrits7.<br />
Après l'abdication de Collatin, les deux consuls Brutus et Valerius<br />
commencèrent par choisir les plus puissants <strong>des</strong> plébéiens. Ils eu<br />
firent <strong>des</strong> patriciens, et remplirent avec eux les places vacantes<br />
du Sénat, de manière à rétablir le nombre de trois cents<br />
membres.<br />
Ces chevaliers plébéiens, devenus d'abord patriciens, puis sénateurs, ne<br />
pouvaient avoir été choisis dans les six centuries <strong>des</strong> Rhamnes, <strong>des</strong> Tities et <strong>des</strong><br />
Luceres ; car elles n'admettaient encore que <strong>des</strong> patriciens8.<br />
Ils sortaient donc <strong>des</strong> douze centuries équestres, de ces corps purement<br />
militaires, <strong>des</strong>tinés à former les ailes <strong>des</strong> quatre légions consulaires9. Ces douze<br />
centuries contenaient donc un très-grand nombre de plébéiens, et cette induction<br />
est confirmée par les faits historiques.<br />
Les décurions de chevaliers, Tempanius, Sellius, Antistius, Icilius, qui, en 420 av.<br />
J.-C., sauvèrent l'armée du consul Sempronius, étaient plébéiens, puisque<br />
l'année suivante, ils furent, en récompense de cet exploit, nommés tribuns de la<br />
plèbe10. Or, s'il y avait quatre plébéiens parmi les chefs de la cavalerie de deux<br />
1 Denys, III, 39 et 40. Tarquin avait été de même chef de la cavalerie sous Ancus<br />
Appius.<br />
2 Denys, V, 63. Tite-Live, II, 18.<br />
3 Tite-Live, IV, 13.<br />
4 Tite-Live, IV, 15.<br />
5 Tite-Live, II, 1.<br />
6 Tite-Live, IV, 4. Nobilitatem item quam plerique habetis aut ab regibus lecti aut POST<br />
REGES EXACTOS JUSSU POPULI.<br />
7 Denys, V, 13.<br />
8 Voir plus haut, ch. II, § 3, fin.<br />
9 Voir plus haut, chap. III, § 1 et 4.<br />
10 Tite-Live, IV, 38, 39 et 42.