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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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l'Arniensis, qui était la dernière <strong>des</strong> tribus rustiques1 ; et dans chaque tribu, par<br />

une raison religieuse, la centurie <strong>des</strong> juniores votait avant celle <strong>des</strong> seniores de<br />

la même classe2. De même dans la chevalerie equo publico, les douze centuries<br />

votaient avant les six suffrages, non-seulement parce qu'elles représentaient<br />

mieux les intérêts de la plèbe, mais parce que les six suffrages contenaient les<br />

sénateurs, c'est-à-dire les seniores de la chevalerie equo publico.<br />

La révolution politique qui s'accomplit entre 240 et 218 av. J.-C., changea aussi<br />

la constitution de l'assemblée <strong>des</strong> tribus. Les six centuries sénatoriales de<br />

chevaliers ayant perdu le privilège de voter au Champ-de-Mars en tête de<br />

l'assemblée centuriate et de former avec les douze centuries equo publico un<br />

peuple et <strong>des</strong> comices à part, la plèbe n'avait plus aucune raison de s'isoler de<br />

son côté dans l'assemblée par tribus.<br />

Les sénateurs et leurs fils commencèrent donc à voter dans l'assemblée<br />

plébéienne d'où une loi spéciale les avait jusque-là écartés. Chaque sénateur<br />

avait toujours été inscrit dans une tribu à titre de contribuable et de citoyen<br />

astreint au service militaire. Désormais il y fut avec ses fils inscrit comme<br />

votant3, parce que les dix-huit centuries equo publico faisaient partie de la<br />

première classe, et qu'elles furent désormais, comme cette classe tout entière,<br />

distribuées par les censeurs entre les trente-cinq tribus.<br />

Le sens du mot populus reçut une nouvelle extension. Il avait d'abord désigné<br />

exclusivement le peuple noble de la ville, l'aristocratie <strong>des</strong> Rhamnes, <strong>des</strong> Tities et<br />

<strong>des</strong> Luceres ; sons le règne de Servius, on comprit sous ce nom, outre<br />

l'aristocratie patricienne, les chevaliers <strong>des</strong> douze centuries nouvellement créées,<br />

et même les clients et les affranchis inscrits comme citoyens dans les trente<br />

curies. Seulement l'orgueil nobiliaire avait établi une distinction, dans le sein<br />

même <strong>des</strong> curies, entre le peuple noble et les humbles Quirites de la plèbe<br />

urbaine. Le prêtre patricien priait pour le peuple romain et pour les hommes <strong>des</strong><br />

curies, pro populo Romano Quiritibusque.<br />

La réforme qui eut lieu vers l'an 240 av. J-C., en consacrant le triomphe de la<br />

plèbe, en anoblissant eu quelque sorte les tribus, divisées chacune en cinq<br />

classes, étendit à toutes les classes de l'assemblée centuriate cette qualification<br />

jusque-là tout urbaine de populus. C'est peu près depuis la fin de la première<br />

guerre punique, que ce nom reçut le sens compréhensif que lui attribuent Gaius4<br />

et Aulu-Gelle5.<br />

En même temps les citoyens <strong>des</strong> classes moyennes, les plébéiens de la<br />

campagne, étaient inscrits dans les trente curies de la ville, et tous les Romains<br />

recevaient le nom commun de Quirites.<br />

1 Cicéron, De lege agraria, II, 9.9. La Romilia, la première <strong>des</strong> tribus rustiques, était<br />

appelée la cinquième (quinta). Varron, L. L., IV, 9.<br />

2 D'après Aulu-Gelle (X, 28), les juniores avaient de 17 à 46 ans ; les seniores de 46 à<br />

60. Cette assertion d'Aulu-Gelle est probablement inexacte. Trente-cinq ans était l'âge<br />

sénatorial, et plusieurs passages, l'un de Tite-Live (XXII, ch. XI, fin), les autres de<br />

Suétone (Vie d'Auguste, ch. XXXII et XXXVIII), semblent faire croire que c'était aussi<br />

l'âge <strong>des</strong> seniores. Comment les seniores auraient-ils été en même nombre que les<br />

juniores, au temps de Servius, si l'un <strong>des</strong> deux âges eût compris tous les jeunes gens de<br />

17 à 46 ans, et l'autre, seulement les hommes de 46 à 60 ans ?<br />

3 Varron, De re rustica, III, 2.<br />

4 Gaius, I, 3.<br />

5 Aulu-Gelle, X, 20.

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