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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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cavalerie equo privato avait remplacé dans les légions la chevalerie equo<br />

publico. Celle-ci était devenue une troupe d'élite, dont les membres formaient à<br />

la guerre le torture <strong>des</strong> tribuns militaires et <strong>des</strong> lieutenants <strong>des</strong> consuls. Ils ne<br />

servaient plus en corps, mais s'attachaient individuellement à la personne <strong>des</strong><br />

chefs supérieurs.<br />

La victoire fut longtemps balancée, dit Tite-Live en parlant d'un combat de l'an<br />

310 av. J.-C.1, et la perte égale <strong>des</strong> deux côtés ; mais pourtant les à Romains<br />

furent regardés comme vaincus, parce qu'ils perdirent quelques membres de<br />

l'ordre équestre, quelques tribuns <strong>des</strong> soldats et un lieutenant du consul. Or,<br />

dans Tite-Live, les mots ordo equester désignent toujours les dix-huit centuries<br />

<strong>des</strong> chevaliers equo publico2. La distinction entre cette chevalerie d'élite et la<br />

cavalerie equo privato est encore mieux marquée dans le récit que nous fait le<br />

meule auteur d'un combat de l'an 2183. Des deux côtés il ne tomba pas plus de<br />

six cents fantassins et de trois cents cavaliers ; mais la perte <strong>des</strong> Romains fut<br />

plus grande que le nombre <strong>des</strong> morts ne le ferait supposer, parce que plusieurs<br />

<strong>des</strong> membres de l'ordre équestre, cinq tribuns militaires et trois préfets <strong>des</strong> alliés<br />

furent tués. Dans ce passage, Tite-Live exprime la même pensée que dans le<br />

récit du combat de 310, et emploie mène une forme presque exactement<br />

semblable. De la différence qu'il établit entre les cavaliers romains et les<br />

membres de l'ordre équestre, on doit conclure, qu'entre 400 et 310 av. J.-C., la<br />

chevalerie equo publico s'était déjà transformée en une sorte d'état-major, et<br />

qu'elle avait été remplacée par les chevaliers equo privato dans le rôle de<br />

cavalerie légionnaire.<br />

Pour calculer approximativement le nombre <strong>des</strong> chevaliers equo privato à<br />

l'époque <strong>des</strong> guerres puniques, il n'y a qu'à compter le plus grand nombre de<br />

légions mises sur pied contre Annibal, et à tenir compte <strong>des</strong> pertes que la<br />

cavalerie romaine avait faites depuis le commencement de la guerre. Car, en 216<br />

av. J.-C., Rome ne se servait encore que de cavaliers romains et latins4, et si<br />

l'on trouve par exception <strong>des</strong> cavaliers gaulois auxiliaires combattant au Tésin<br />

sur le front <strong>des</strong> légions5, ils firent presque tous défection après ce combat6. Or,<br />

en 219 av. J.-C., Rome tint sur pied vingt-trois légions, sans compter celles<br />

d'Espagne7. Si chacune d'elles eût conservé son effectif complet de cavalerie<br />

(justum equitatum8), c'est-à-dire trois cents cavaliers romains et neuf cents latins,<br />

cet armement de vingt-cinq légions eût exigé qu'on mit en campagne 7.500<br />

1 Tite-Live, IX, 38.<br />

2 Tite-Live, XXIV, 18. His superioribusque illis equi adempti qui publicum equum<br />

habebant ; neque senatu modo aut equestri ordine regendo cura se censorum tenuit.<br />

(Comparez XXI, 59, XXX, 18, et XLIII, 16.)<br />

3 Tite-Live, XXI, 59.<br />

4 Tite-Live, XXII, 37.<br />

5 Tite-Live, XXI, 46.<br />

6 Tite-Live, XXI, 48 et 55.<br />

7 Tite-Live, XXV, 3 et 5, et XXVI, 1. Cn. Fulvius Flaccus, préteur, a, en Apulie, deux<br />

légions ; Claudius Nero, préteur, dans le Picenum, deux légions ; M. Junius, préteur, en<br />

Étrurie, deux légions ; le consul Q. Fulvius, deux légions, à Casilin ; le consul Appius<br />

Claudius, deux légions, à Suessula ; le proconsul Titi. Sempronius Gracchus, deux lisions,<br />

en Lucanie ; P. Sempronius Tuditanus, cieux légions, en Cisalpine ; P. Lentulus, deux<br />

légions, dans la Sicile occidentale ; M. Marcellus, deux légions, dans la Sicile orientale ;<br />

Q. Mucius, deux légions, en Sardaigne ; M. Valerius, une légion, à Brin<strong>des</strong>. On leva<br />

encore, en 214 deux légions urbaines. La population militaire se trouva épuisée.<br />

8 Tite-Live, XXI, 47.

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