HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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faisant <strong>des</strong>cendre de cheval les quatre cents chevaliers de deux légions1. Il en<br />
forma une cohorte2 où A. Sullius, Sex. Antistus et Sp. Icilius prirent le rang <strong>des</strong><br />
trois centurions en chef, et Tempanius, celui du vexillaire. La cohorte armée de la<br />
parma se fit jour à travers les Volsques.<br />
On ne peut expliquer que par cette habitude de quitter les chevaux dans les<br />
occasions décisives, l'exploit qui fit donner aux chevaliers le nom de Trossuli3. Ils<br />
prirent à eux seuls, et sans le secours <strong>des</strong> fantassins, la ville étrusque de<br />
Trossulum, située à neuf milles en deçà de Vulsinies : et cette ville est<br />
probablement la même que celle de Troilium, emportée en 293 av. J.-C. par le<br />
consul Carvilius4. Il n'était pas rare de voir <strong>des</strong> chevaliers monter à l'assaut<br />
d'une place, puisque Pline rapporte que Manlius Capitolinus fut le premier<br />
chevalier romain qui remporta une couronne murale5.<br />
A la Trébie, en 2186, les velites combattirent aux ailes, à côté <strong>des</strong> cavaliers<br />
romains. Déjà ils avaient paru au Tésin7 ; mais ils n'étaient sans doute encore<br />
que les anciens jaculatores, puisque les chevaliers, dans ce combat, <strong>des</strong>cendirent<br />
presque tous à pied pour soutenir les fantassins. Cette manœuvre au Tésin ne<br />
produisit que du désordre.<br />
A Cannes (216 av. J.-C.), elle amena un désastre ; elle permit aux cavaliers<br />
numi<strong>des</strong> d'envelopper l'armée romaine. Annibal, voyant le consul romain donner<br />
à ses cavaliers l'ordre de mettre pied à terre, s'était écrié : J'aimerais bien mieux<br />
qu'il me les livrât enchaînés. En effet, la plus grande partie resta sur le champ de<br />
bataille.<br />
Ces cruelles expériences furent les motifs qui décidèrent les Romains à tenir<br />
toujours leurs cavaliers à cheval, à renforcer leur armure et à faire monter<br />
derrière eux les l'Ales, qui se portaient ainsi rapidement sur le front de l'armée.<br />
La chevalerie romaine fut donc, depuis le temps <strong>des</strong> rois jusqu'à la seconde<br />
guerre punique, une cavalerie légère qui, dans la même bataille, pouvait<br />
combattre à pied ou à cheval. Ce fut au temps d'Annibal que les cavaliers<br />
romains empruntèrent aux cavaliers grecs leurs armes pesantes, et perdirent en<br />
agilité ce qu'ils gagnaient en force ; ce changement leur fit adjoindre l'infanterie<br />
légère <strong>des</strong> velites8 (212 av. J.-C.).<br />
1 Tite-Live, IV, 38, 39, 42.<br />
2 La cohorte était de 400 hommes. Tite-Live, VII, 7, et IV, 39. La légion comptait tantôt<br />
300, tantôt 200 cavaliers. Polybe, III, 107.<br />
3 Pline, Hist. nat., XXXIII, ch. 9.<br />
4 Tile-Live, X, 46.<br />
5 Pline, Hist. nat., VII, 29.<br />
6 Tite-Live, XXI, 55.<br />
7 Tite-Live, XXI, 46.<br />
8 Varron, De lingua latina, V, 82. Magister equitum, quod summa potestas hujus IN<br />
EQUITES ET ACCENSOS. Les velites ou jucalutores étaient les anciens accensi, les hommes de<br />
la cinquième classe combattant hors <strong>des</strong> rangs. Tite-Live, I, 43.