HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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CHAPITRE II. — <strong>HISTOIRE</strong> MILITAIRE <strong>DES</strong> DIX-HUIT CENTURIES<br />
ÉQUESTRES EQUO PUBLICO, DE L'AN 400 À L'AN 123 AVANT JÉSUS-<br />
CHRIST.<br />
§ I. — RESSEMBLANCES <strong>DES</strong> DOUZE CENTURIES ÉQUESTRES<br />
ET <strong>DES</strong> SIX CENTURIES SÉNATORIALES. LEUR<br />
RAPPROCHEMENT DANS LA FÊTE ANNUELLE DU 15 JUILLET<br />
ET DANS LA REVUE QUINQUENNALE. LES ÆRARII.<br />
N° 1.<br />
Cicéron considère les douze centuries equo publico et les six centuries<br />
sénatoriales de chevaliers comme deux moitiés d'un même corps constitué sous<br />
Tarquin1. Denys groupe toujours ensemble les dix-huit centuries sans indiquer<br />
entre elles aucune distinction2 Les ressemblances entre les douze centuries<br />
militaires et les six centuries consacrées étaient donc plus sensibles au siècle de<br />
Cicéron et de Denys que les différences qui les séparaient. Depuis l'an 400 av. J.-<br />
C., les centuries equo publico, n'étant plus attachées à <strong>des</strong> corps utilitaires<br />
distincts, chacun de leurs membres faisait dans le cortège <strong>des</strong> chefs de guerre le<br />
même service. Enfin, les six et les douze centuries figuraient dans la procession<br />
du 15 juillet et, dans la revue quinquennale comme deux parties d'un même<br />
tout, organisées d'après les mêmes principes et soumises aux mêmes lois.<br />
Au temps de la République, le défilé <strong>des</strong> chevaliers, la fête du 15 juillet<br />
(transvectio equitum), et la revue que les censeurs leur faisaient passer tous les<br />
cinq ans étaient deux cérémonies entièrement distinctes. Auguste les réunit en<br />
une seule3 en exerçant souvent les fonctions de censeur pendant le défilé du 15<br />
juillet4. Aussi les trouvons-nous confondues dans les auteurs qui ont efrit après<br />
le règne d'Auguste, dans Suétone et dans Valère Maxime5. Mais nous<br />
distinguerons pour l'époque qui s'est écoulée entre le siège de Véies et le<br />
tribunat du second <strong>des</strong> Gracques (400-123) deux cérémonies bien différentes : le<br />
défilé <strong>des</strong> i<strong>des</strong> de juillet (transvectio equitum), fête militaire et religieuse en<br />
l'honneur de la chevalerie ; et la revue quinquennale (census, probatio, recognitio<br />
equitum), sorte d'inspection qui tournait souvent à la confusion de quelques-uns<br />
<strong>des</strong> chevaliers.<br />
N° 2. — FÊTE <strong>DES</strong> I<strong>DES</strong> DE JUILLET.<br />
Le dictateur Postumius, avant la bataille du lac Régille (15 juillet 496 av. J.-C.), fit<br />
vœu, s'il était vainqueur, d'instituer <strong>des</strong> sacrifices et <strong>des</strong> jeux magnifiques qui<br />
1 Voir plus haut, liv. 1er, ch. Ier, § 2.<br />
2 Denys, IV, 18. Comparez Cicéron, De Republica, II, 22. ....Duodeviginti censu maximo.<br />
3 Nous empruntons cette excellente observation à l'Encyclopédie de Pauly, s. v. Equites.<br />
Stuttgart, 1844, 3e vol.<br />
4 Suétone, Vie d'Auguste, 38. Equitum turmas frequenter RECOGNOVIT post longam<br />
intercapedinem reducto more TRANSVECTIONIS.<br />
5 Valère Maxime (liv. II, ch. 2, n° 9) appelle la fête du 15 juillet : probatio equitum.