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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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manuscrits de Worms et de Florence portent MDCCC ou dix-huit cents ; mais les<br />

plus savants critiques condamnent cette leçon comme inconciliable avec les ch.<br />

13 et 30 du liv. Ier de Tite-Live ; et ils expliquent ainsi l'introduction de ce chiffre<br />

faux : le copiste aura lu un à pour un A, et écrit MDCCC au lieu de M AC CC (mille<br />

octingenti pour mille ac ducenti). Telle est l'opinion de Niebuhr (Histoire romaine, 4e<br />

éd., t. Ier, p. 377, note 892), de Forcellini (Sub verbo, Equites), d'Angelo Maï (Ad<br />

locum Ciceronis de Republica, II, 20), de Becker (Antiquités romaines, II, p. 242), de<br />

Zumpt (Über die Römischen Ritter, Berlin, 1840, S. 75), de Niemeyer (De equitibus<br />

Rom., p. 27-29).<br />

Nous avons suivi l'avis de ces critiques et admis, pour le véritable texte de Tite-<br />

Live, I, 36 :<br />

Ut MILLE AC DUCENTI equites in tribus centuries essent.<br />

2. — SUR LE PASSAGE DE FESTUS : S. V. SEX SUFFRAGIA.<br />

Aux passages de Tite-Live, I, 1-3, et I, 36, oit les six centuries sont représentées<br />

comme étant les mérites que les trois centuries instituées par Romulus, sous les<br />

noms consacrés de Rhamnes, de Tities et de Luceres, et dédoublées en six par<br />

Servius. ou a opposé un passage de Festus (s. v. Sex suffragia), d'après lequel les<br />

six centuries ou les six suffrages auraient été an contraire les nouveaux corps de<br />

chevaliers institués par Servius.<br />

On lit dans Festus (éd. d'Amsterdam, 1689, p. 503) : Sex suffeagia appellantur in<br />

equitum centuriis quæ sunt ADJECTÆ ei numero centuriarum quas Priscus<br />

Tarquinius rex constituit.<br />

Mais le texte de l'édition de M. Egger, corrigé d'après l'ancienne édition d'Orsini,<br />

porte advectæ au lieu d'adjectæ (p. 225 du vol. de M. Egger, et p. 144 de la<br />

pagination d'Orsini). Au numéro 7 de cette page, on peut voir que le mot adjectæ<br />

avait été écrit en marge par Orsini, comme une simple conjecture, et que les<br />

éditeurs hollandais de Dacier l' ont mal à propos introduit dans le texte. M.<br />

Egger, dans sa préface, XVI, avertit que les conjectures d'Orsini sont souvent<br />

trompeuses et quelquefois inutiles. L'observation du savant éditeur nous semble<br />

ici applicable. Du reste, on lit de même advectæ dans l'édition de Müller. Si ce<br />

mot est obscur, au moins ne présente-t-il aucun sens contradictoire avec le récit<br />

de Tite-Live.<br />

M. Rein (Quæestiones Tulliunæ, p. 9) propose de lire : effectæ eo numero, ce qui<br />

mettrait Festus d'accord avec Tite-Live, et M. Marquardt (Historiæ equitum<br />

Romanorum, liv. Ier, ch. II, p. 5, note 13) approuve aussi cette correction.<br />

Dans tous les cas, on ne peut opposer un passage aussi peu explicite du<br />

grammairien Festus, au témoignage précis de Tite-Live.<br />

M. Mommsen (Römische Forsehungen, Berlin, 1864, S. 139, N. 12) reconnaît que le<br />

manuscrit porte advectæ. Mais il n'en cite pas moins sans hésiter le texte avec le<br />

mot adjectæ, et il ajoute : le changement n'est pas douteux.<br />

Nous ne pouvons partager cette certitude.

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