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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS<br />

54<br />

21-26. S'il ne peut restituer <strong>le</strong> blc, on <strong>le</strong> donnera pour de l'arg<strong>en</strong>t lui et<br />

son avoir<br />

27-30. et <strong>le</strong>s fils (habitants) du territoire, <strong>des</strong>quels l'eau a emporté <strong>le</strong> blé,<br />

(s'<strong>en</strong>) partageront <strong>le</strong> prix.<br />

S<br />

31-38. Si un homme a ouvert sa fosse pour l'irrigation, s'est jeté sur <strong>le</strong><br />

côté (a été néglig<strong>en</strong>t) et si <strong>le</strong>s eaux ont emporté (<strong>le</strong> blé) du<br />

champ de son voisin,<br />

(<strong>en</strong> possédait).<br />

89<br />

il lui mesurera du blé comme son voisin<br />

§ 56<br />

39-45. Si un homme a ouvert <strong>le</strong>s eaux et (si) <strong>le</strong>s eaux ont emporté <strong>le</strong> travail<br />

du champ de son voisin, il mesurera dix gur de hic par gan.<br />

bassin. L'eau am<strong>en</strong>ée dans <strong>des</strong> rigo<strong>le</strong>s à l'aide d'éJéva<strong>le</strong>urs était conduite dans <strong>des</strong> fosses, réservoirs ou<br />

bassins.<br />

D'après certains contrats, <strong>le</strong> mot attappu signifie fosse et non point canaL Ainsi <strong>le</strong> docum<strong>en</strong>t R. 50,<br />

Sch. 189, KU III 62 par<strong>le</strong> d'un champ, qu'une mère a légué à un de ses fils, à l'exclusion de ses frères.<br />

Une façade de ce champ est formée par <strong>le</strong> canal (nar) de Nabium, 1. 4. Le <strong>le</strong>gs du champ étant réglé, <strong>le</strong><br />

docum<strong>en</strong>t stipu<strong>le</strong> que a-tab-bu-um sera commun à tous <strong>le</strong>s frères su birisunu 1. 16 « sera au milieu d'eux »,<br />

c'est-à-dire <strong>le</strong>ur sera commun. Atabbum est une chose différ<strong>en</strong>te du naru, ou canal, m<strong>en</strong>tionné 1. 4. Dans<br />

CT VIII 49", KU III 677, Sch. 15 on par<strong>le</strong> d'immeub<strong>le</strong>s contigus au canal (nar) Zabium et oua-la-bu-um de<br />

Ajalatum 11. 3 et 4. Enfin dans CT VIII 25% Sch. 16, KV III 678, on par<strong>le</strong> d'un champ près d'un a-ta-pu-um.<br />

Si l'on traduit atappum par fosse d'eau, réservoir ou bassin on compr<strong>en</strong>d que l'on puisse ouvrir une<br />

fosse d'eau <strong>en</strong> sou<strong>le</strong>vant une bonde ou <strong>en</strong> <strong>en</strong><strong>le</strong>vant un barrage, Cette opération, faite sans précautions<br />

peut inonder <strong>le</strong>s champs voisins. Les simp<strong>le</strong>s mots comme son voisin kima item suppos<strong>en</strong>t une ellipse.<br />

il faut suppléer : « <strong>en</strong> possédait dans son champ ».<br />

§ 56. Le § 56 ne par<strong>le</strong> pas de l'ouverture de la fosse atappum comme <strong>le</strong> § 55, il indique simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t<br />

l'ouverture <strong>des</strong> eaux me-e ip-te. Cela est dû à un désir de concision et il s'agit bi<strong>en</strong> dans § 56 comme dans <strong>le</strong><br />

§ 55 de l'ouverture d'une fosse d'eau atappum. On retrouve <strong>le</strong>s mêmes termes dans <strong>le</strong>s deux artic<strong>le</strong>s « mee<br />

ustabil » XV 36 et 43.<br />

Nous remarquons trois diverg<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre § 55 et § 56. Tout d'abord dans <strong>le</strong> § 55 l'inondation est due<br />

à la néglig<strong>en</strong>ce, tandis que <strong>le</strong> § 56 ne par<strong>le</strong> pas de cette circonstance aggravante. Toutefois, quand on laisse<br />

inonder <strong>le</strong>s champs <strong>des</strong> voisins on est toujours coupab<strong>le</strong> de néglig<strong>en</strong>ce. Aussi il est bi<strong>en</strong> probab<strong>le</strong> que, par<br />

souci de concision, <strong>le</strong> rédacteur du C. H. ait omis de répéter la m<strong>en</strong>tion du fait de la néglig<strong>en</strong>ce aussi bi<strong>en</strong><br />

qu'il a omis de répéter <strong>le</strong> terme atappum. D'ail<strong>le</strong>urs il faudrait admettre que la sanction, édictée par <strong>le</strong><br />

§ 56 serait moins grave que cel<strong>le</strong> qui est prononcée par <strong>le</strong> § 55, vu la différ<strong>en</strong>ce de culpabilitq. Mais <strong>le</strong>s<br />

indemnités imposées par<strong>le</strong>s §§ 55 et 56, sont de nature différ<strong>en</strong>te, hétérogènes. Nous ne sommes pas autorisés<br />

ù dire que l'indemnité imposée par la seconde loi est moindre que cel<strong>le</strong> que prescrit la première loi, comme<br />

nous pourrions <strong>le</strong> dire si <strong>le</strong> § 56 stipulait que l'auteur de l'inondation devrait donner au propriétaire du<br />

champ inondé par exemp<strong>le</strong> la moitié ou un tiers de la quantité de blé cont<strong>en</strong>ue dans son champ. Enfin,<br />

à propos du code pénal pour coups et b<strong>le</strong>ssures § 196-§ 214 et aussi <strong>des</strong> châtim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>courus' par l'exercice<br />

malheureux de certaines professions § 215-§ 240, nous remarquons qu'<strong>en</strong> matière de dommage <strong>le</strong> C. H. no<br />

ti<strong>en</strong>t nul compte de la culpabilité ou de l'innoc<strong>en</strong>ce de son auteur.<br />

Les deux autres diverg<strong>en</strong>ces se réfèr<strong>en</strong>t à l'objet précis de l'inondation et à la sanction. Tandis que § 55<br />

dit que l'eau a <strong>en</strong>vahi <strong>le</strong> champ dé son voisin, <strong>le</strong> § 56 dit que ce même fléau a porté sur l'œuvre (accomplie)<br />

dans <strong>le</strong> champ de son voisin (ipsetim .sa eqil itesu). Les indemnités sont non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes, niais<br />

<strong>en</strong>core hétérogènes, d'où il suit que dans <strong>le</strong> § 55 l'inondation a heu à l'époque de la moisson, tandis que<br />

dans <strong>le</strong> § 56 ce dommage a lieu avant la maturité du blé. Dans <strong>le</strong> § 56 <strong>le</strong> législateur ne par<strong>le</strong> pas d'une<br />

indemnité évaluée d'après la quantité de blé cont<strong>en</strong>ue dans <strong>le</strong> champ voisin, puisqu'il n'y <strong>en</strong> avait pas<br />

<strong>en</strong>core, mais il se cont<strong>en</strong>te de fixer la quantité de blé d'après l'ét<strong>en</strong>due du champ <strong>en</strong>dommagé. Quant au<br />

terme ipSetum œuvre, travail, il est très propre à désigner un champ cultivé où la moisson n'était pas <strong>en</strong>core<br />

mûre.<br />

Il est normal que <strong>le</strong> législateur ait fait deux lois différ<strong>en</strong>tes, pour <strong>le</strong>s cas où l'inondation avait lieu à<br />

évaluer l'indemnité de<br />

l'époque de la moisson et pour celui où el<strong>le</strong> se produisait plus tôt : on ne pouvait<br />

la même façon dans <strong>le</strong>s deux cas.<br />

Le gur équivaut à 120 litres et <strong>le</strong> gan correspond à six hectares et demi.

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