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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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30 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

36-37. sa-ki-in ma-ka-li el-lu-tim a-na (ilu) Nin-a-zu<br />

38-39. sa-ti-ip ni-si-su in pu-us-ki-in<br />

40-44. mu-ki-in-nu is-di-si-in qir-bu-um Babili (ki) su-ul-ma-ni-i§<br />

45. SiB (rê'u) ni-sï<br />

46-47. sa ip-se-tu-su e-li Es^-tar ta-ba<br />

48-52. mu-ki-in-ni Es^-târ i-na É Ul-mas qir-bu-um A-ga-né (ki) ri-bi-tirrï<br />

53. mu-se-pi ki-na-tim<br />

54. mu-su-se-ir am-mi<br />

est un signe de joie. Voir <strong>le</strong>s nombreux exemp<strong>le</strong>s empruntés à la littérature akliadi<strong>en</strong>ne et à la Bib<strong>le</strong> quecite<br />

Dhorme, Emploi métaphorique, R. B., 1921, pp. 383-386. Par ex. dans Ps. XXXI 17 « fais luire ta face<br />

sur ton serviteur »<br />

signifie regarde avec bi<strong>en</strong>veillance ton serviteur. Idem. Ps. LXVII 2 « que Dieu fasse-<br />

bril<strong>le</strong>r sa face sur nous ». Ps. CXIX 135 « fais bril<strong>le</strong>r ta face sur ton serviteur », etc. On conçoit <strong>en</strong> effet quela<br />

joie illumine la figure <strong>en</strong> lui donnant l'attrait de la sympathie et de l'affabilité.<br />

H a donc réjoui sa déesse protectrice, sans doute par sa piété et ses œuvres pies habituel<strong>le</strong>s.<br />

36-37. Le nom du dieu Nin azu signifie : seigneur de la divination par l'eau. C'était un dieu infernal,<br />

car plusieurs fois, il est donné comme l'époux, d'Ereskigal, la souveraine <strong>des</strong> <strong>en</strong>fers. Mais beaucoup plussouv<strong>en</strong>t<br />

<strong>le</strong>s listes <strong>le</strong> donn<strong>en</strong>t comme l'époux de Ningirda. « C'était un dieu inférieur, un porte-trône. Mais-<br />

il était aimé <strong>des</strong> dieux, et spécia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong> roi-prêtre Goudéa l'avait choisi pour son dieu « protecteur celui<br />

qui <strong>le</strong> t<strong>en</strong>ait par la main ». II avait à Girsu son temp<strong>le</strong> pourvu par Goudéa de beaucoup de trésors. Son<br />

emblème était deux serp<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>roulés autour d'un bâton. Sur ses images deux serp<strong>en</strong>ts lui sort<strong>en</strong>t <strong>des</strong>-<br />

épau<strong>le</strong>s. En astronomie il est associé à l' astre-serp<strong>en</strong>t (l'hydre) auquel Eresliigal est éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t rattachée. »<br />

Meissner, B. u. A., II, pp. 34, 35. On p<strong>en</strong>se que Nin-azu était un dieu de la médecine, à cause de son nom et <strong>des</strong>on<br />

symbo<strong>le</strong>. Azu, <strong>en</strong> suméri<strong>en</strong>, signifie « celui qui voit, c'est-à-dire celui qui compr<strong>en</strong>d l'eau ». Primitivem<strong>en</strong>t<br />

ce nom fut donné aux devins qui savai<strong>en</strong>t prédire l'av<strong>en</strong>ir par l'inspection de coupes remplies d'eau. Mais-<br />

<strong>le</strong>s Akkadi<strong>en</strong>s donnèr<strong>en</strong>t <strong>le</strong> nom d'asu aux médecins. Le nom de Nin-asu peut donc « signifier Seigneur<br />

de la médecine ». On sait que de nos jours <strong>en</strong>core <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> de Nin-azu est celui de la médecine. On croyait<br />

que <strong>le</strong> serp<strong>en</strong>t, par <strong>le</strong> rejet de sa peau écail<strong>le</strong>use, redev<strong>en</strong>ait toujours jeune et ne mourait point. Le serp<strong>en</strong>t<br />

sous <strong>le</strong> nom de Sachan est même dev<strong>en</strong>u une divinité indép<strong>en</strong>dante, à doub<strong>le</strong> sexe et il fut adoré dans la-<br />

vil<strong>le</strong> de Dêr comme « <strong>le</strong> » Seigneur ou «la maîtresse de la vie » c'est-à-dire de la santé. Cf. Meissner, B.u.A., II,<br />

p. 284. H nous a dit qu'il avait prodigué <strong>des</strong> « alim<strong>en</strong>ts sacrés ma-ka-li el-lu-tim pour Nintu, la déesse de<br />

Kes III 33-35. Un peu plus haut il s'est vanté d'avoir mis <strong>des</strong> offran<strong>des</strong> sacrées zibi ellutim pour Enki et<br />

Damgalnunna IV 17-22. Voir Dhorme, La Religion ass.-bab., pp. 264-277. Notons avec cet auteur que <strong>le</strong>ssacrifices<br />

<strong>des</strong> Ass.-Bab. ont « un caractère alim<strong>en</strong>taire très acc<strong>en</strong>tué ». Probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong> verbe « » placer<br />

fait allusion soit aux tab<strong>le</strong>s d'offrande, soit aux tab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s on préparait <strong>le</strong>s mets du sacrifice,,<br />

pp. 264, 268.<br />

38-39. La disette, à laquel<strong>le</strong> H fait allusion ne nous est pas. connue. Cette œuvre de bi<strong>en</strong>faisance n'a<br />

pas servi à dénommer une <strong>des</strong> années de règne de ce roi.<br />

40-44. Les g<strong>en</strong>s, dont il était précédemm<strong>en</strong>t question, sont <strong>le</strong>s habitants de Babylone. H peut <strong>le</strong>s-<br />

appe<strong>le</strong>r « ses g<strong>en</strong>s » à un titre tout spécial, puisque Babylone est la capita<strong>le</strong> de sa royauté comme il l'a dit I<br />

et comme il va <strong>le</strong> répéter V 3-9 (sur Babylone, cf. I 16-17).<br />

Le mot isdu fondem<strong>en</strong>t est très souv<strong>en</strong>t usité <strong>en</strong> akkadi<strong>en</strong>, soit au s<strong>en</strong>s propre et matériel, soit au.<br />

s<strong>en</strong>s métaphysique et moral. Nous <strong>le</strong> r<strong>en</strong>controns plusieurs fois dans <strong>le</strong> C. H. avec cette dernière acception<br />

soit pour une royauté I, 24, XXVIL 29, soit pour une vil<strong>le</strong> II 25, soit pour un temp<strong>le</strong> XXIVr 69, soit pour<br />

une- armée, XXVIL 24. AppUqué à <strong>des</strong> personnes, ce mot désigne <strong>le</strong>ur habitation, <strong>le</strong>ur séjour. H a fixé<strong>le</strong><br />

séjour de ses sujets à Babylone, parce qu'il <strong>le</strong>ur a procuré la paix. D'après 38-39, cel<strong>le</strong>-ci a résulté <strong>des</strong> secours<br />

procurés par <strong>le</strong> roi durant la disette.<br />

L'adverbe sulmanis et <strong>le</strong> nom salmum, correspond<strong>en</strong>t au mot hébreu Salam, qui exprimait <strong>le</strong> plusgrand<br />

bi<strong>en</strong> que <strong>le</strong>s Israélites pouvai<strong>en</strong>t désirer et se souhaiter <strong>en</strong>tre eux.<br />

45. Le titre de pasteur est <strong>le</strong> premier que H pr<strong>en</strong>d au début de sa doxologie I 51. Voir aussi l'épilogue-<br />

XXIVp 43.<br />

46-47. C'est-à-dire « dont Istar, agrée <strong>le</strong>s œuvres, <strong>le</strong>s a pour agréab<strong>le</strong>s ».<br />

Le nom d' Istar est écrit ici syllabiquem<strong>en</strong>t. Actuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s deux signes sont fondus <strong>en</strong> un seul<br />

Brunnow N° 8862, mais, nous dit Dhorme, « ils étai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> distincts à l'origine, comme on <strong>le</strong> voit clairem<strong>en</strong>t<br />

dans <strong>le</strong>s plus anci<strong>en</strong>s textes : Cf. Thur.-Dang., Recueil de iab<strong>le</strong>l<strong>le</strong>s chaldé<strong>en</strong>ncs, n°^ 53, 127 ». « En réalité,<br />

poursuit <strong>le</strong> même auteur, c'est d'Akkad qu'est sortie la véritab<strong>le</strong> Istar sémitique, dont <strong>le</strong> nom s'écrivait.<br />

is-lar et devait remplacer la suméri<strong>en</strong>ne Ninni ou Innana. Le code de H est fidè<strong>le</strong> à la pure tradition quand<br />

il désigne sous <strong>le</strong> nom d' Istar la déesse d'Akkad (A-ga-dé), cel<strong>le</strong> du temp<strong>le</strong> E-Ul-mas » U Aurore de V histoire<br />

babyloni<strong>en</strong>ne, R. B., 1926, p. 239. En tant que déesse d'IIallab, Istar a éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t son nom écrit syllabiquem<strong>en</strong>t.<br />

III 5.<br />

II a été question de Ninni ou Innana une première fois comme déesse d'Uruk II 47, puis comme déesse<br />

d'Harsag-Kalama II 65, de Méra IV 35. Voir l'épilogue XXVIL, 92-XXVIlIr 23. Istar d'Agadé était avant<br />

tout une déesse guerrière et c'est sous cet aspect que H la considère surtout dans l'épilogue.<br />

« Les œuvres bonnes pour Istar » étai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> œuvres pies accomplies <strong>en</strong> faveur de cette déesse, comme<br />

<strong>des</strong> sacrifices, <strong>des</strong> donations, <strong>des</strong> réparations ou <strong>des</strong> ornem<strong>en</strong>tations de ses temp<strong>le</strong>s, etc.<br />

48-52. « On peut dire que <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> capita<strong>le</strong>s Kish et Agadé sont <strong>le</strong>s deux pô<strong>le</strong>s du monde sémitique^

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