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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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128 COMMENTAIRE OU CODE d'hAMMOUHAHF<br />

§ 131<br />

68-73. Sum-ma as-sa-at a-wi-lim mu-za û-ub-bi-ir-si-ma it-ti zi-ka-ri-iin<br />

sa-ni-im i-na ù-tu-lim la is-sa-bi-it<br />

74-76. ni-is i-lim i-za-kar-ma i-na Ë (bit)-vsa i-ta-ar<br />

§ 132<br />

76-\'r,. 3. §um-ma as-sa-at a-wi-lim as-sum zi-ka-ri-im sa-ni-im ù-ba-nu-uiii<br />

e-li-sa it-ta-ri-is-ma it-ti zi-ka-ri-im sa-ni-im i-na u-tu-lim la<br />

it-ta-as-ba-at<br />

t-6. a-na mii-ti-sa (ilu) naram i-sa-al-li<br />

ici d'une véritab<strong>le</strong> adultère commis avec une femme mariée plutôt qu'avec une liancée. En el'fet c'est <strong>le</strong><br />

mot épouse qui est employé aëëalum 1. 55, et la prés<strong>en</strong>te loi se trouve dans un contexte relatif à l'adultère^<br />

C. H. désigne la fiancée par <strong>le</strong> mot kâllalum §§ 155, 156. Si <strong>le</strong> G. H., ne prés<strong>en</strong>te pas d'exemp<strong>le</strong> d'époust?<br />

demeurant dans la maison de son père, il n'<strong>en</strong> est pas de même dans <strong>le</strong> Recueil de L A, qui m<strong>en</strong>tionne <strong>des</strong><br />

épouses habitant dans la maison paternel<strong>le</strong> aux artic<strong>le</strong>s LA §§26, 27, 28, 33, 34, 37, 39, Quoique ce ne soit<br />

pas <strong>le</strong> terme aSëalu épouse, mais sinnistu, femme qui est employée, il est question du mari ; de plus <strong>le</strong> recueil<br />

n'emploie que <strong>le</strong> mot sinnistu pour <strong>le</strong>s cas où cel<strong>le</strong>-ci <strong>en</strong>tre dans la maison de son mari. D'ail<strong>le</strong>urs L A suppose<br />

deux formes de mariage, suivant que l'épouse continue à habiter chez son père, ou au contraire va demeurer<br />

chez son mari. Le premier mode domine dans L A ; <strong>le</strong> second apparaît presque exclusivem<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong> C. H.<br />

Le § 130 donne un exemp<strong>le</strong> de mariage avec habitation de l'épouse chez son père.<br />

Si <strong>le</strong> Recueil de L A offre plusieurs cas d'épouses demeurant à la maison paternel<strong>le</strong>, il ne prés<strong>en</strong>te aucun<br />

cai-j d'épouse n'ayant pas connu <strong>le</strong> mâ<strong>le</strong>. La G<strong>en</strong>èse <strong>en</strong> cite dans <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s de Lot. El<strong>le</strong>s n'ont pas connu,<br />

l'homme G<strong>en</strong>. XIX 8, mais el<strong>le</strong>s étai<strong>en</strong>t mariées puisque <strong>le</strong> texte par<strong>le</strong> « <strong>des</strong> g<strong>en</strong>dres de Lot ayant pris<br />

SOS fil<strong>le</strong>s ». G<strong>en</strong>. XIX 14. Le mot irin halhan, qui est employé pour signifier g<strong>en</strong>dre, a deux significations :<br />

cel<strong>le</strong> de fiancé et cel<strong>le</strong> de g<strong>en</strong>dre. Parmi <strong>le</strong>s cas où halhan «<br />

signifie g<strong>en</strong>dre », <strong>le</strong> Dictionnaire de Gésénuis Buhl,<br />

cite, outre celui <strong>des</strong> maris <strong>des</strong> fil<strong>le</strong>s de Lot, celui de Samson Juges XV 6 du lévite ;<br />

d'Ephraïm Juges XIX 5,<br />

de David, <strong>le</strong> g<strong>en</strong>dre de Saûl I, Sam XVIII 18, XXII 14, <strong>en</strong>fin Neh. VI 18, XIII 28. La femme de Samson<br />

fournit un exemp<strong>le</strong> d'épouse demeurant chez son père. Les noces de Samson sont relatées Juges XIV 10.<br />

De plus <strong>le</strong> beau-père de Samson livre sa fil<strong>le</strong> à son garçon d'honneur ; il explique sa conduite et du même<br />

coup se disculpe d'avoii" favorisé l'adultère, <strong>en</strong> disant à son g<strong>en</strong>dre qu'il p<strong>en</strong>sait qu'il voulait la répudier.<br />

Deut. XXII 23-27, traite du viol d'une « jeune fil<strong>le</strong> vierge fiancée à un homme ». Ce qui r<strong>en</strong>d <strong>en</strong>core<br />

plus frappante la ressemblance <strong>des</strong> situations <strong>des</strong> femmes dont s'occup<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s deux co<strong>des</strong>, c'est que<br />

Deut. XXII 24 m<strong>en</strong>tionne aussi «<br />

qu'il s'agit de l'épouse de son compagnon ». Le Recueil de L A traite du<br />

viol d'une épouse § 12 et de celui d'une vierge § 56.<br />

C. H. § 130 exclut la culpabilité de : l'épouse il lui est fait la viol<strong>en</strong>ce et el<strong>le</strong> est acquittée. Il est à croire<br />

t^uc cette preuve de la viol<strong>en</strong>ce était faite de n'importe quel<strong>le</strong> façon. On n'avait plus dès lors à se préoccuper<br />

(lu cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de l'épouse, puisqu'il lui était impossib<strong>le</strong> de résister à la force.<br />

La loi Deutéronomique se préoccupe de savoir s'il eût été possib<strong>le</strong> ou non à la vierge fiancée de résister<br />

à la viol<strong>en</strong>ce. El<strong>le</strong> établit <strong>le</strong> fait d'après <strong>le</strong> lieu, vifie ou campagne, où <strong>le</strong> viol a été commis. Dans <strong>le</strong> cas de<br />

viol accomph dans une vil<strong>le</strong>, la fiancée est réputée coupab<strong>le</strong> parce qu'el<strong>le</strong> n'a pas poussé <strong>des</strong> appels- au<br />

secours, qui certainem<strong>en</strong>t aurai<strong>en</strong>t été <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus. Si au contraire <strong>le</strong> viol s'est passé <strong>en</strong> p<strong>le</strong>ine campagne,<br />

la vierge fiancée était considérée comme innoc<strong>en</strong>te, car ses cris n'ont pu être <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus par un sauveur<br />

quelconque. « En effet, cette jeune fiancée, trouvée à la campagne, a bi<strong>en</strong> crié, mais el<strong>le</strong> n'a pas trouvé de<br />

sauveur. » 27.<br />

Les lois assyri<strong>en</strong>nes admettai<strong>en</strong>t que la femme était toujours coupab<strong>le</strong> quand el<strong>le</strong> s'était r<strong>en</strong>due<br />

el<strong>le</strong>-même dans la maison d'un autre homme § 13, ce qui est au moins une imprud<strong>en</strong>ce. Les législateurs<br />

assyri<strong>en</strong>s n'ont pas <strong>en</strong>visagé <strong>le</strong> cas de l'adultère commis à la campagne. La loi § 12 <strong>en</strong>visage <strong>le</strong> cas d'adultère<br />

commis dans <strong>le</strong>s rues ou sur <strong>le</strong>s places de la vil<strong>le</strong> et el<strong>le</strong> exige que l'innoc<strong>en</strong>ce de la femme soit établie par<br />

<strong>des</strong> témoins. Deut. XXII 23-27 prouve la supériorité de moralité <strong>des</strong> témoins hébreux sur <strong>le</strong>s témoins<br />

assyri<strong>en</strong>s. La loi hébraïque suppose que <strong>le</strong>s témoins aurai<strong>en</strong>t empêché <strong>le</strong> viol, et la loi assyri<strong>en</strong>ne ne <strong>le</strong>ur<br />

attribue pas d'autre rô<strong>le</strong> que celui d'arbitres de la culpabilité ou de l'innoc<strong>en</strong>ce de l'épouse.<br />

Tandis que <strong>le</strong> Deutéronome spécifie que <strong>le</strong> coupab<strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s coupab<strong>le</strong>s devront être lapidés <strong>en</strong> dehors<br />

'<strong>le</strong> la vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> C. H. et <strong>le</strong> Recueil de L A ne précis<strong>en</strong>t pas la façon dont <strong>le</strong>s coupab<strong>le</strong>s seront tués.<br />

B. Accusation d'adultère §§ 131, 132<br />

a. par <strong>le</strong> mari lui-même § 131<br />

§ 131. Sans avoir surpris son épouse <strong>en</strong> flagrant délit, ce mari la soupçonne au point de la chasser de<br />

Bfci maison. Cette épouse s'étant adressée aux juges, ceux-ci ne voi<strong>en</strong>t pas d'autre moy<strong>en</strong> de faire la preuve<br />

j(tJ« de lui imposer <strong>le</strong> serm<strong>en</strong>t par la vie du dieu. (Sur celte formu<strong>le</strong> de serm<strong>en</strong>t, voir nos explications au § 103.)

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