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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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130 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

\33^<br />

7-11. Sum-ma a-wi-lum is-sa-li-il-ma i-na É (biti)-su sa a-ka-lim i-ba-a§-âà<br />

12-17. (a§-sa)-su za . . . at ru-ub<br />

ISSf<br />

18-22. sum-ma sinnistum si-i NIG GA (namkur)-sa la is-sur-ma a-na É<br />

(bitim) Sa-ni-im i-te-ru-ub<br />

23-26. sinnistum su-a-ti û-ka-an-nu-si-ma a-na me-e i-na-ad-du-ù-âi<br />

§ 134<br />

27-31. Sum-ma a-wi-lum is-sa-li-il-ma i-na Ë {biti)-su<br />

i-ba-as-si<br />

32-34. as-sa-su a-na É (bitim) sa-ni-im i-ir-ru-ub<br />

35-36. sinnistum si-i ar-nam ù-ul i-su.<br />

§ 135<br />

sa a-ka-Ii-im îa<br />

37-41. Sum-ma a-wi-lum is-sa-li-il-ma i-na Ë (biti)-su sa a-ka-li-im la<br />

i-ba-a.s-si<br />

4° Du nouveau mariage d'une épouse de captif ou de fuyard §§ 133-136<br />

Section A : épouse de captif, §§ 133-135 section ; B, épouse de fuyard § 136.<br />

A. Épouses de captifs §§ 133-135<br />

Le législateur <strong>en</strong>visage deux cas : celui de l'exist<strong>en</strong>ce et celui du défaut de moy<strong>en</strong>s de subsistanct:dans<br />

la maison du captif. Chacun de ces cas est traité <strong>en</strong> deux lois : §§ 133" et 133" d'une part ; §§ 134<br />

et 135 d'autre part.<br />

Entre <strong>le</strong> prés<strong>en</strong>t cas et celui d'officiers militaires prisonniers C. H. §§ 27-31, sauf la situation id<strong>en</strong>tique<br />

de la il captivité, n'y a qu'une simp<strong>le</strong> analogie. Les redum et <strong>le</strong>s baHrum avai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> privilège d'être pourvus<br />

de fiefs royaux, dont la gestion est réglée par <strong>le</strong>s §§ 27-31 <strong>en</strong> cas d'abs<strong>en</strong>ce de <strong>le</strong>urs titulaires. Les §§ 133-1.35trait<strong>en</strong>t<br />

du nouveau mariage <strong>des</strong> épouses de tous <strong>le</strong>s captifs, y compris <strong>le</strong>s redum et <strong>le</strong>s ba'irum.<br />

a. Cas de l'exist<strong>en</strong>ce de moy<strong>en</strong>s de subsistance dans la maison du mari captif §§ /JJ" et 133''<br />

§ 133". Les lignes 7-11, étant intactes, permett<strong>en</strong>t de se r<strong>en</strong>dre compte de la situation : Il s'agit d'uit<br />

liomme qui a été fait captif et dans la maison duquel se trouv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance.<br />

Ce qui reste <strong>des</strong> lignes 12-17, cont<strong>en</strong>ant la décision, peut être reconstitué au moy<strong>en</strong> <strong>des</strong> §§ 133" et 134,<br />

Les deux premiers signes de la 1. 18 doiv<strong>en</strong>t certainem<strong>en</strong>t être lus êum-ma, « si », la conjonction qui<br />

introduit presque tous <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s du C. H. La 1. 18 est donc probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong> début d'une nouvel<strong>le</strong> loi.<br />

Toutefois comme la chose n'est pas absolum<strong>en</strong>t sûre et comme <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s <strong>des</strong> lignes 12-17 est hypothétique,<br />

avec Ungnad, nous notons ces deux artic<strong>le</strong>s 133" et 133".<br />

Voici comm<strong>en</strong>t on reconstitue avec vraisemblance <strong>le</strong>s lignes 12-17 <strong>en</strong> utilisant <strong>le</strong>s §§133" et 134. Li><br />

femme dont il est question dans § 133", est cel<strong>le</strong> dont la situation est décrite au § 133*, 11. 7-11, c'est-à-dire<br />

une épouse de captif ayant <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance dans sa maisop. Or <strong>le</strong> § 133" condamne l'épouse qui,<br />

dans ce cas, « n'a pas gardé son bi<strong>en</strong> et est <strong>en</strong>trée dans la maison d'un autre ». Donc <strong>le</strong> § 133» devait cont<strong>en</strong>ir<br />

la prescription faite à l'épouse d'un captif ayant <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance de garder son bi<strong>en</strong> et de ne pas<br />

<strong>en</strong>trer dans la maison d'un autre. Cette hypothèse est confirmée par <strong>le</strong> § 134, où l'épouse de captif se trouve<br />

au point de vue <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance dans une situation opposée à cel<strong>le</strong> de l'épouse de captif dans<br />

§§ 133» et 133". Or <strong>le</strong> § 134 disculpe la femme qui, n'ayant pas trouvé chez el<strong>le</strong> de quoi pourvoir à su<br />

nourriture, est <strong>en</strong>trée dans la maison d'un autre. Par conséqu<strong>en</strong>t <strong>le</strong> § 133" devait interdire ce même acte ii<br />

l'épouse d'un captif ayant dans la maison de son mari de quoi subv<strong>en</strong>ir à son <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>.<br />

Les deux derniers signes qui subsist<strong>en</strong>t de la ligne 17 confirm<strong>en</strong>t cette conclusion ; ru-ub est<br />

à reconstituer i-ir-ru-ub I. 34, du verbe erebu <strong>en</strong>trer. Ici comme dans <strong>le</strong>s §§ 133", 134, 135 ce verbe doit<br />

avoir pour complém<strong>en</strong>t « dans la maison d'un autre ». Le § 133" condamnant l'épouse, ayant dans la maison<br />

de son mari <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance, non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t parce qu'el<strong>le</strong> est <strong>en</strong>trée dans la maison d'un autre,<br />

mais <strong>en</strong>core « parce qu'el<strong>le</strong> n'a pas gardé son bi<strong>en</strong> » Il 19, 20, il faut croire que cette obligation était prescrite<br />

par § 133». Du reste il y a suffisamm<strong>en</strong>t d'espace pour faire cette insertion dans <strong>le</strong>s lignes 12-17.<br />

« Sortir de sa maison » dans § 133" suppose une seconde démarche, cel<strong>le</strong> « d'<strong>en</strong>trer dans la maison d'un<br />

autre » §§ 133", 134, 135. Or, c'est là une formu<strong>le</strong> juridique qui <strong>en</strong> sty<strong>le</strong> alikadi<strong>en</strong> et notamm<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong><br />

vocabulaire du C. H., équivaut à « <strong>en</strong>trer à titre » d'épouse c'est-à-dire à « se marier avec cet homme ». Cf.<br />

C. H. §§ 141, 151, 177. Cette signification est confirmée par <strong>le</strong> contexte <strong>des</strong> §§ 133-135 : <strong>le</strong> § 133" inflige <strong>le</strong><br />

châtim<strong>en</strong>t <strong>des</strong> adultères § 129 à la femme qui aura fait cet acte illéga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t, et <strong>le</strong> § 135 par<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>en</strong>fanU<br />

ayant pu naître de ce commerce.

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