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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS /O<br />

35<br />

'65-XII. 4. Si un homme a acheté de la main d'un redum du gros ou du petit<br />

bétail, que <strong>le</strong> roi a donné au redum, il sera frustré de son arg<strong>en</strong>t.<br />

§ 36<br />

5-9. Le champ, <strong>le</strong> jardin et la maison d'un redum, d'un ba^um et d'un<br />

nasi biltim ne seront pas donnés pour de l'arg<strong>en</strong>t.<br />

§ 37<br />

10-18. Si un homme a acheté <strong>le</strong> champ, <strong>le</strong> jardin et la maison d'un redum,<br />

d'un ba^um et d'un nasi biltim, sa tab<strong>le</strong>tte sera brisée et de<br />

son arg<strong>en</strong>t<br />

il sera frustré.<br />

19-21. <strong>le</strong> champ, <strong>le</strong> jardin et la maison feront retour à <strong>le</strong>ur maître<br />

(propriétaire).<br />

-contribuab<strong>le</strong>. C'est <strong>le</strong> premier s<strong>en</strong>s qui s'impose ici. Des deux significations proposées, seu<strong>le</strong> cel<strong>le</strong>-ci désigne<br />

un fonctionnaire. Or <strong>le</strong> nasi biltim est certainem<strong>en</strong>t un fonctionnaire, puisqu'il est joint au redum et au<br />

ba^irum §§ 36-41 et puisque, comme eux, il a reçu du roi un f<strong>le</strong>f ilkum <strong>en</strong> récomp<strong>en</strong>se de ses services § 38.<br />

•On ne compr<strong>en</strong>drait ni <strong>le</strong> rapprochem<strong>en</strong>t d'un contribuab<strong>le</strong> ordinaire et d'officiers tels que <strong>le</strong> redum et <strong>le</strong><br />

ba''irUm. ni à la possession d'un fief royal par un contribuab<strong>le</strong> ordinaire.<br />

1" V<strong>en</strong>te §§ 36, 37.<br />

§ 36. Cette loi et la suivante se rapport<strong>en</strong>t à la v<strong>en</strong>te du champ, du jardin et de la maison d'un redum,<br />

d'un ba''irUm et d'un col<strong>le</strong>cteur d'impôts. Le § 36 se borne à formu<strong>le</strong>r l'interdiction d'une tel<strong>le</strong> v<strong>en</strong>te, tandis<br />

que <strong>le</strong> § 37 indique <strong>le</strong>s sanctions à pr<strong>en</strong>dre, dans <strong>le</strong> cas d'une violation de la précéd<strong>en</strong>te loi.<br />

Le motif de la déf<strong>en</strong>se faite par cette loi est à chercher dans <strong>le</strong> caractère de la propriété de ces bi<strong>en</strong>s.<br />

Ces immeub<strong>le</strong>s étai<strong>en</strong>t possédés à titre de fiefs par <strong>le</strong>s officiers indiqués. Le § 35 nous a montré que <strong>le</strong> redum<br />

ne pouvait pas v<strong>en</strong>dre <strong>le</strong>s animaux que <strong>le</strong> roi lui avait donnés. Les §§ 38 et 39 attest<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> droit du<br />

fonctionnaire <strong>en</strong> question à disposer <strong>des</strong> immeub<strong>le</strong>s dép<strong>en</strong>d de la nature de son titre de propriété, fief,<br />

ilkum ou non. Les §§ 27-31 nous ont montré toutes <strong>le</strong>s précautions prises par <strong>le</strong> législateur pour la gestion<br />

•<strong>des</strong> fiefs <strong>des</strong> redum ou <strong>des</strong> ba''irum captifs et pour la restitution de ces bi<strong>en</strong>s à <strong>le</strong>ur retour de captivité. Le<br />

•comm<strong>en</strong>taire <strong>des</strong> lois suivantes nous affermira dans cette conviction que <strong>le</strong>s <strong>en</strong>traves mises par <strong>le</strong> code à<br />

l'aliénation de certains bi<strong>en</strong>s, n'ont pas d'autre cause que <strong>le</strong>ur nature de f<strong>le</strong>f.<br />

§ 37. Les sanctions à pr<strong>en</strong>dre, quand la loi précéd<strong>en</strong>te a été violée, sont : l'annulation de la v<strong>en</strong>te et<br />

'la perte, pour l'acheteur, de l'arg<strong>en</strong>t qu'il avait versé.<br />

Mais cet artic<strong>le</strong> prescrit que préalab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t à l'application de ces deux pénalités « sa tab<strong>le</strong>tte sera<br />

t)risée » dup-pa-su ih-he-ip-pi. Au § 5 nous avons trouvé l'équival<strong>en</strong>t akkadi<strong>en</strong> kunukkum du suméri<strong>en</strong><br />

•duppum. Là nous avons dit que <strong>le</strong> terme de chacune de ces langues signifiait un docum<strong>en</strong>t scellé inscrit<br />

•sur une tab<strong>le</strong>tte d'argi<strong>le</strong>. Le § 5 nous appr<strong>en</strong>d que <strong>le</strong>s s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> procès devait être rédigées sur une<br />

-semblab<strong>le</strong> tab<strong>le</strong>tte. Les §§ 7, 122 et 123 suppos<strong>en</strong>t certainem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> docum<strong>en</strong>ts scellés : <strong>le</strong>s conv<strong>en</strong>tions<br />

ri-ik-sa-tim que ces lois demand<strong>en</strong>t de fixer, ne peuv<strong>en</strong>t l'être que par l'inscription sur un docum<strong>en</strong>t scellé.<br />

D'après <strong>le</strong>s lois §§ 7, 122 et 123 il est évid<strong>en</strong>t que, pour <strong>le</strong>s dépôts, on devait fixer <strong>le</strong>s conv<strong>en</strong>tions<br />

•6ur un docum<strong>en</strong>t scellé. En expliquant <strong>le</strong> § 7, nous avons eu peine, à admettre la nécessité d'un docum<strong>en</strong>t<br />

écrit pour la v<strong>en</strong>te <strong>des</strong> objets mobiliers. Mais la prés<strong>en</strong>te loi nous prouve que, pour la v<strong>en</strong>te <strong>des</strong> immeub<strong>le</strong>s,<br />

un acte écrit était exigé. Les §§ 38 et 39 confirm<strong>en</strong>t la chose. Enfin toutes <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>ttes d'argi<strong>le</strong>s relatant<br />

•<strong>des</strong> v<strong>en</strong>tes d'immeub<strong>le</strong>s, qui nous sont parv<strong>en</strong>ues, attest<strong>en</strong>t combi<strong>en</strong> cette formalité était observée dans<br />

la pratique.<br />

Briser la tab<strong>le</strong>tte oîi était consignée la v<strong>en</strong>te, équivalait à l'annulation de cel<strong>le</strong>-ci.<br />

• Or l'annulation d'une v<strong>en</strong>te d'immeub<strong>le</strong>s suppose que <strong>le</strong>s deux parties r<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> possession chacune<br />

•de <strong>le</strong>urs bi<strong>en</strong>s, <strong>le</strong> v<strong>en</strong>deur de ses immeub<strong>le</strong>s et l'acheteur de son arg<strong>en</strong>t. Le législateur n'a pas estimé que<br />

cette simp<strong>le</strong> annulation fut pour l'acheteur d'un fief une pénalité suffisante. 11 a voulu de plus que cet<br />

.acheteur fût frustré de son arg<strong>en</strong>t comme pour <strong>le</strong>s acliats de bétail § 35.<br />

2° Donation par docum<strong>en</strong>t écrit à épouse et à fd<strong>le</strong> — Abandon pour dettes §§ 38-39.<br />

Ralativem<strong>en</strong>t au champ, au jardin ou à la maison d'un redum, d'un ba'irum ou d'un col<strong>le</strong>cteur d'impôts,<br />

<strong>le</strong>s deux lois § 38 et § 39 trait<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s deux mêmes questions. Est-il permis, à un de ces fonctionnaires de<br />

disposer de ses bi<strong>en</strong>s par docum<strong>en</strong>t écrit <strong>en</strong> faveur de son épouse et de sa fil<strong>le</strong> ? Lui est-il loisib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s<br />

abandonner pour payer ses dettes ?<br />

Le rédacteur a formulé très clairem<strong>en</strong>t la seconde question ; aussi on la compr<strong>en</strong>d sans explications.<br />

Mais il n'<strong>en</strong> est pas de même pour <strong>le</strong> premier cas. D'abord l'acte, au sujet de la licéité duquel on interroge,<br />

-est exprimé simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t par <strong>le</strong> verbe écrire i-sa-at-ta-ar. Le mot duppam (docum<strong>en</strong>t sur tab<strong>le</strong>tte), que nous<br />

trouvons dans la loi précéd<strong>en</strong>te § 37, est si manifestem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> complém<strong>en</strong>t de ce verbe, que <strong>le</strong> rédacteur n'a<br />

pas jugé à propos d'<strong>en</strong> faire m<strong>en</strong>tion. Mais pour quel<strong>le</strong>s espèces de transaction, <strong>le</strong>s docum<strong>en</strong>ts écrits étai<strong>en</strong>t-ils<br />

nécessaires ? Le § 37, suppose que <strong>le</strong>s v<strong>en</strong>tes d'immeub<strong>le</strong>s devai<strong>en</strong>t être inscrites sur <strong>des</strong> tab<strong>le</strong>ttes, et <strong>le</strong>s

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