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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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18-19. humb<strong>le</strong>, s'abaissant,<br />

20-2L ayant apporté l'abondance dans l'E Kissirgal,<br />

22. roi d'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t (intellig<strong>en</strong>t),<br />

23. écoutant <strong>le</strong> puissant Samas,<br />

24-25. établissant <strong>le</strong>s fondem<strong>en</strong>ts de Sippar,<br />

PROLOGUE 11<br />

23-23. ayant revêtu de verdure <strong>le</strong>s sanctuaires d'Aja,<br />

29-31. ayant é<strong>le</strong>vé l'E Babbar, qui est comme la demeure <strong>des</strong> cieux,<br />

32-33. guerrier (héros) bi<strong>en</strong>faisant de Larsa,<br />

i:,emp]e au so<strong>le</strong>il. Des fouil<strong>le</strong>s ont été faites dans <strong>le</strong> tell de l'anci<strong>en</strong>ne Sippar, notamm<strong>en</strong>t par <strong>le</strong> P. Scheil<br />

•qui retrouva <strong>le</strong> cloître <strong>des</strong> prêtresses de Sippar. Aussi beaucoup de docum<strong>en</strong>ts juridiques provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de<br />

Sippar et plusieurs éman<strong>en</strong>t <strong>des</strong> prêtresses de Samas demeurant <strong>en</strong> cette vil<strong>le</strong>. La vil<strong>le</strong> de Sippar ne figure<br />

pas dans la tab<strong>le</strong> ethnographique, G<strong>en</strong>. X. Comme on <strong>le</strong> voit, l'idéogramme de Samas intervi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> premier<br />

îieu, dans <strong>le</strong> nom de Sippar.<br />

Plusieurs dénominations <strong>des</strong> années de règne de H, conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong> allusions à <strong>des</strong> travaux accomplis<br />

à Sippar.<br />

26-28. Aja est la déesse parèdre de Samas. Leurs <strong>en</strong>fants étai<strong>en</strong>t Kettu et Mesaru, c'est-à-dire la Justice<br />

et <strong>le</strong> Droit. Gigunum est un mot suméri<strong>en</strong> signifiant tombeau. Delitzich cite un texte de Sénacherib, où<br />

il est dit que ce roi détruisit <strong>le</strong>s tombeaux de la vil<strong>le</strong> (ge-gu-ni-e). Ungnad croit qu'il s'agit ici du tombeau,<br />

d'Aja. Meissner p<strong>en</strong>se que <strong>le</strong> gigunu « est probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong> tombeau divin <strong>en</strong> cèdre odorant, et que ce tombeau<br />

de la divinité faisait partie du temp<strong>le</strong> suméri<strong>en</strong> et plus tard ». babyloni<strong>en</strong>-assyri<strong>en</strong> C'est bi<strong>en</strong> comme <strong>le</strong><br />

tombeau de la divinité morte qu'il faut expliquer <strong>le</strong> « tombeau » gigurtû nommé <strong>en</strong> relation avec la tour<br />

du temp<strong>le</strong> et qui formait déjà une partie du temp<strong>le</strong> suméri<strong>en</strong>. » B. u. A., pp. 303 ei 312. Si dans ce texte et<br />

dans d'autres où il s'agit de Samas, de Nin-girau, etc., on admettait, suivant l'opinion d'Ungnad, de Meissner<br />

et d'autres assyriologues, que gigunu a son s<strong>en</strong>s habituel de tombeau, il <strong>en</strong> résulterait que <strong>le</strong>s Sémites, dès<br />

<strong>le</strong>s temps <strong>le</strong>s plus reculés, croyai<strong>en</strong>t que <strong>le</strong>urs dieux n'étai<strong>en</strong>t que <strong>des</strong> hommes mortels divinisés. En 1905,<br />

dans la 2^ édition de ses « Élu<strong>des</strong> sur <strong>le</strong>s Religions sémitiques, <strong>le</strong> P. Lagrange, considérant que <strong>le</strong>s Sémites,<br />

à la différ<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> Égypti<strong>en</strong>s « étai<strong>en</strong>t muets sur la mort <strong>des</strong> dieux comme dieux », ne voulait pas <strong>le</strong>ur<br />

attribuer une pareil<strong>le</strong> opinion d'après <strong>le</strong> seul s<strong>en</strong>s du mot gigunu. « L'objet dont par<strong>le</strong> Goudéa.est <strong>en</strong> bois<br />

de cèdre et c'est un objet que Nîngursu aimait... Cela convi<strong>en</strong>t-il à une tombe ? Scheil a refusé de lui donner<br />

<strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de tombeau dans <strong>le</strong> C. H. et a fait observer qu'il s'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dait ail<strong>le</strong>urs d'un sanctuaire (II, Rawl. 61,<br />

n"^ 2-3 E gigunu ; IV Rawl., 27, 25 a un temp<strong>le</strong> de Belit, cf. <strong>en</strong>core Scheil, <strong>Texte</strong>s elam-anz. I, p. 34). C'est,<br />

jusqu'à nouvel ordre, la solution la plus prud<strong>en</strong>te. » ERS, p. 465. Thureau-Dangin doute que gigunu,<br />

signifie « <strong>le</strong> lieu de la sépulture » ; il cite un hymne à Istar, du temps d'Ammiditana où ce mot a <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s<br />

de « sanctuaire ». Rev. d'Ass., XXII, p. 103, 1925). Au cours de nos étu<strong>des</strong> sur <strong>le</strong>s Sémites et notamm<strong>en</strong>t<br />

dans l'épilogue du code, qui par<strong>le</strong> si longuem<strong>en</strong>t d'une douzaine de divinités, nous n'avons pas trouvé<br />

de traces de l'évhémérisme, aussi nous nous rangeons volontiers à l'opinion <strong>des</strong> PP. Scheil et Lagrange,<br />

tout <strong>en</strong> reconnaissant avec ce dernier « que l'habitude de diviniser <strong>le</strong>s rois et de considérer <strong>le</strong>s dieux comme<br />

<strong>des</strong> seigneurs et comme <strong>des</strong> maîtres, prêtait à une confusion qui devait tourner au désavantage <strong>des</strong> dieux<br />

et que <strong>le</strong>s Sémites étai<strong>en</strong>t un terrain de choix pour <strong>le</strong> développem<strong>en</strong>t de l'évhémérisme », ibid.<br />

Peut-être pourrait-on donner à gigunu <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de cimetière, qui a une certaine relation avec <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s<br />

originaire de tombeau. « Revêtir de verdure » signifie « peindre <strong>en</strong> vert » s'il s'agit d'un sanctuaire ou d'un<br />

tombeau, « planter <strong>des</strong> arbres ou <strong>des</strong> arbustes », avec <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de cimetière.<br />

29-31. Ainsi que l'indique la signification <strong>des</strong> deux idéogrammes employés E UD «maison de Samas»,<br />

il s'agit du temp<strong>le</strong> du dieu solaire Samas. Pour désigner ce temp<strong>le</strong> on donnait au second signe la va<strong>le</strong>ur<br />

Babbar, d'où E Babbar « <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> étincelant », vocab<strong>le</strong> qui conv<strong>en</strong>ait très bi<strong>en</strong> au sanctuaire du dieu<br />

solaire. Samas possédait deux temp<strong>le</strong>s appelés É Babbar, l'un à Larsa (aujd'h-S<strong>en</strong>kereh) et l'autre à Sippar.<br />

En Assyrie il avait un temp<strong>le</strong> commun avec Sin. Cf. Meissner II, p. 21. Ici, comme on <strong>le</strong> voit, il s'agit de<br />

l'E Babbar de Sippar, aux 11. 34-36 il sera question de celui de Larsa. Ici <strong>le</strong> signe indiquant <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> est<br />

•répété É É, c'est peut-être par allusion à la multiplicité <strong>des</strong> É Babbar.<br />

H veut dire sans doute qu'il suré<strong>le</strong>va <strong>le</strong>s murs de l'E Babbar. Aucune année de son règne n'est désignée<br />

par cette action. Nous ne croyons pas que cette construction soit comprise dans la surélévation de l'<strong>en</strong>ceinte<br />

de Sippar qui désigne la 430 année du règne de ce roi.<br />

En comparant l'E Babbar à « la demeure <strong>des</strong> cieux », H. veut par<strong>le</strong>r sans doute, de son élévation d'après<br />

'<strong>le</strong> contexte. Cette hyperbo<strong>le</strong> est assez fréqu<strong>en</strong>te chez <strong>le</strong>s Sémites, G<strong>en</strong>. XI, 4 « <strong>le</strong> » migdol de Babel.<br />

32-33. Larsa, aujourd'hui S<strong>en</strong>keré, vil<strong>le</strong> du pays de Sumer, à l'est d'Erek, se trouvait sur <strong>le</strong> cours de<br />

l'Euphrate au temps de Rim-Sin et de Hammourabi. Le premier dit « avoir creusé <strong>le</strong> lit de l'Euphrate...<br />

de Larsa au bord de la mer » et, <strong>le</strong> second, dans une <strong>le</strong>ttre ordonne de nettoyer <strong>le</strong> lit de l'Euphrate <strong>des</strong> plantes<br />

aquatiques, de Larsa jusqu'à Ur. Cf. Meissner I, p. 3. Cette vil<strong>le</strong> était consacrée à Samas. L'idéogramme<br />

de ce dieu intervi<strong>en</strong>t dans son nom UD. Son temp<strong>le</strong>, comme celui de Sippar, s'appelait l'E Babbar.<br />

Larsa obtint la préémin<strong>en</strong>ce immédiatem<strong>en</strong>t avant Babylone. La dynastie de Larsa est la 21", et<br />

cel<strong>le</strong> d'Amurru vint après. La dynastie de Larsa compr<strong>en</strong>d 14 rois jusqu'à Rim-Sin. El<strong>le</strong> eut la préémin<strong>en</strong>ce<br />

de 2187 à 1925 <strong>en</strong>viron, c'est-à-dire jusqu'au jour où Hammourabi vainquit Rim-Sin, roi de Larsa. Cette<br />

victoire servit à désigner la 31'' année du règne du grand roi « année où <strong>le</strong> roi H, avec l'aide d'Anu et d'Enlil,<br />

marche à la tête de son armée, s'empare de l'Emutbal et jette à terre <strong>le</strong> roi Rim-Sin. »<br />

La vil<strong>le</strong> de Larsa n'est pas m<strong>en</strong>tionnée dans la tab<strong>le</strong> ethnographique, G<strong>en</strong>. X. Mais on s'accorde à<br />

^'id<strong>en</strong>tifier avec 'EUasar de G<strong>en</strong>. XIV 1. Langdon, Gunkel... Cette id<strong>en</strong>tification est depuis longtemps

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