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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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150 COMMENTMRH DU CODE d'hAMMOURAIU<br />

§ 148<br />

65-69. §um-ma a-wi-lum as-sa-tam i-hu-uz-ma la-ah-bu-um is-sa-ba-az-zi<br />

70-74. a-na sa-ni-tim a-ha-zi-im pa-ni-su is-ta-ka-an i-ih-ha-az<br />

75-81 .<br />

as-sa-su<br />

sa la-ah-bu-um is-ba-tu ù-ul i-iz-zi-ib-si a-na Ê (bît) i-pu-§u<br />

us-sa-am-ma a-di ba-al-ta-at it-ta-na-as-si-si.<br />

§ 149<br />

IX. 1-4. §um-ma sinnistum si-i i-na É (bit) mu-ti-sa wa-sa-ba-am la im-<br />

ta-gar<br />

5-9. se-ri-iq-ta-§a is-tu É (bit) a-bi-sa ub-lam ù-sa-lam-sim-ma it-ta-al-la-ak ,<br />

§ 150<br />

10-16. §um-ma a-wi-lum a-na as-§a-ti-su eqlam kiram bitam ù bi-âa-ani<br />

is-ru-uq-sim ku-nu-uk-kam i-zi-ib-§i-im<br />

17-18. wa-ar-ki mu-ti-sa marû (mes)-sa ù-ul i-ba-ga-ru-si<br />

19-25. um-mu-um wa-ar-ka-za a-na mari-sa sa i-ra-am-mu i-na-ad-di-în<br />

a-na a-hi-im û-ul i-na-ad-di-in.<br />

cas, il pr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> sanctions différ<strong>en</strong>tes. Le contrat ignore cette distinction. L'unique sanction est cel<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong> § 147 ordonne, pour <strong>le</strong> cas où l'épouse n'a pas donné d'<strong>en</strong>fants. La législation duC. H. est bi<strong>en</strong> supérieur<br />

à la mesure prise par <strong>le</strong> contrat.<br />

Outre la v<strong>en</strong>te de la concubine esclave rebel<strong>le</strong>, CT VIII 22'' porte une pénalité que nous ne trouvons<br />

pas dans <strong>le</strong> code : il stipu<strong>le</strong> qu'avant de la v<strong>en</strong>dre « on la rasera » ugalabêi. Ce n'est pas là la marque d'esclave<br />

inaliénab<strong>le</strong> dont parl<strong>en</strong>t C. H. §§ 226, 227 et peut-être 146. Nous n'y trouvons pas <strong>en</strong> effet <strong>le</strong> mot marque<br />

abbulum et d'ail<strong>le</strong>urs l'esclave est v<strong>en</strong>due. Il s'agit vraisemblab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t d'une pénalité infamante, analogue<br />

au rasem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> tempes auquel <strong>le</strong> § 127 condamne <strong>le</strong> calomniateur d'une prêtresse ou d'une épouse. II n'y ii<br />

donc pas contradiction <strong>en</strong>tre C. H. §§ 146-147 et CT VIII 22"; <strong>le</strong> contrat inflige à l'esclave rebel<strong>le</strong> un<br />

traitem<strong>en</strong>t déshonorant, mais sans rapport avec la v<strong>en</strong>te.<br />

7° L'Épouse al<strong>le</strong>in<strong>le</strong> de maladie §§ 148, 149<br />

Les lignes 65-69 du § 148 indiqu<strong>en</strong>t <strong>le</strong> cas <strong>en</strong>visagé par <strong>le</strong>s deux lois. § 148, 11. 70-74 font connaître <strong>le</strong><br />

droit du mari ; § 148, 11. 75 91 et § 149 offr<strong>en</strong>t à l'épouse <strong>le</strong> choix <strong>en</strong>tre deux situations.<br />

Le docum<strong>en</strong>t néobabyloni<strong>en</strong> a. VAT 991 conti<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s fina<strong>le</strong>s <strong>des</strong> lignes de ces deux artic<strong>le</strong>s.<br />

§ 148, 11. 65-69. Le cas à rég<strong>le</strong>r. Il s'agit d'un homme dont l'épouse a été atteinte d'une maladie incurab<strong>le</strong>.<br />

Les mots la-ah-bu-um iz-za-ba-az-zi, r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t l'état de maladie de l'épouse. Le docum<strong>en</strong>t a VAT 991<br />

prés<strong>en</strong>te comme variante du premier terme, la'abu, dont l'usage est plus courant et qui signifie, oppression,<br />

maladie, flamme. Lal^bu et la'abu sont à rapprocher de l'hébreu lahab, flamme. Une fièvre correspondrait<br />

bi<strong>en</strong> à cette étymologie. Le verbe sabatu, saisir, indique que cette épouse était dominée par la maladie,<br />

soit par son int<strong>en</strong>sité, soit par sa durée. Il s'agissait donc d'un mal qui paralysait <strong>le</strong>s facultés de l'épouse,<br />

qui était habituel et probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t incurab<strong>le</strong>. Le contrat R. 59 (KU III 739, Sch. 232) Sippar Samsu-iluna,<br />

se rapporte à une épouse atteinte d'une maladie incurab<strong>le</strong>, et se sert de la formu<strong>le</strong> « un coup de Dieu l'a<br />

vaincue (l'épouse) » Ki-ëi-il-li i-lim ik-ëu-uz-zi, par allusion à son origine surnaturel<strong>le</strong>, sa gravité €t son<br />

caractère incurab<strong>le</strong>.<br />

§ 148, 11. 70-74. Le Droit du mari. Dans <strong>le</strong> cas d'une maladie grave et incurab<strong>le</strong> de l'épouse, <strong>le</strong> législateur<br />

permet au mari de pr<strong>en</strong>dre une autre épouse ëa-ni-tim. Sans <strong>le</strong> forcer à agir ainsi, il l'y autorise, « s'il a disposé<br />

sa face ».<br />

Le mari n'est pas réduit à pr<strong>en</strong>dre simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t une concubine, esclave ou épouse de second rang, amlum<br />

ou ëugelum, comme pour <strong>le</strong> cas de la stérilité de l'épouse, où <strong>le</strong> mari n'a besoin que d'une femme pouvant<br />

suppléer son épouse pour lui procurer <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants. Une concubine, esclave ou Sugetum, suiïit à remplir ce<br />

rô<strong>le</strong>. Une épouse atteinte d'une maladie grave et incurab<strong>le</strong>, non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t est impuissante à donner <strong>des</strong><br />

<strong>en</strong>fants à son mari, mais el<strong>le</strong> est incapab<strong>le</strong> de s'acquitter de toute autre fonction incombant à l'épouse.<br />

§ 148, 11. 75-81 et § 149, Silualion de Vépouse malade. Si <strong>le</strong> mari d'une femme atteinte d'une maladie<br />

incurab<strong>le</strong> est autorisé à se remarier, <strong>le</strong> sort de l'épouse malheureuse et innoc<strong>en</strong>te est réglé avec équité.<br />

Cette maladie n'est pas un cas de divorce. Le mari ne devra pas répudier, abandonner une épouse<br />

atteinte de ce mal û-ul i-iz-zi-ib-ëi « il ne la répudiera pas, ne l'abandonnera pas », 1. 78, contrairem<strong>en</strong>t à<br />

la répudiation <strong>en</strong>traînée par <strong>le</strong> divorce, §§ 137, 138.<br />

Mais l'épouse a <strong>le</strong> choix <strong>en</strong>tre <strong>le</strong> séjour à la maison de son mari, <strong>en</strong> y étant sust<strong>en</strong>tée § 148, 11. 79-81<br />

ou <strong>le</strong> départ avec sa seriqtu § 149.

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