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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 171<br />

171b<br />

78-87. L'épouse pr<strong>en</strong>dra la seriqtu et <strong>le</strong> nudunnum, que son mari lui avait<br />

donné, (et) lui avait inscrit sur une tab<strong>le</strong>tte et el<strong>le</strong> habitera<br />

dans l'habitation de son mari.<br />

Col. XlIIr 1-5. Tant qu'el<strong>le</strong> vivra, el<strong>le</strong> <strong>en</strong> mangera (usera) (mais) el<strong>le</strong> ne <strong>le</strong>s<br />

donnera pas pour de l'arg<strong>en</strong>t. Ce qu'el<strong>le</strong> laisse après el<strong>le</strong> appar-<br />

ti<strong>en</strong>t à ses <strong>en</strong>fants.<br />

§ 172"^<br />

6-8. Si son mari ne lui a pas donné de nudunnu,<br />

9-15. on lui restituera p<strong>le</strong>inem<strong>en</strong>t sa seriqtu, et sur la fortune de la maison<br />

de son mari, el<strong>le</strong> pr<strong>en</strong>dra une part comme un fils héritier.<br />

§ 172"<br />

16-18. Si ses <strong>en</strong>fants la tourm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pour la faire sortir de la maison de son<br />

mari,<br />

19-23. <strong>le</strong>s juges décideront ce qu'il y a derrière el<strong>le</strong> (son cas, sa conduite)<br />

et ils infligeront un châtim<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>fants<br />

"24-26. cette femme ne sortira pas de la maison de son mari.<br />

§ 172«<br />

27-30. Si cette femme a disposé sa face pour sortir,<br />

31-35. el<strong>le</strong> laissera à ses <strong>en</strong>fants <strong>le</strong> nudunnu que son mari lui avait donné<br />

36-38. el<strong>le</strong> pr<strong>en</strong>dra la seriqtu, qui apparti<strong>en</strong>t à la maison de son père,<br />

39-40. et <strong>le</strong> mari de son cœur la pr<strong>en</strong>dra.<br />

p. Cas où <strong>le</strong> mari n'avait point donné de nudunnu à sa première épouse § 172'>'<br />

§ 172». Dans ce cas, outre la restitution intégra<strong>le</strong> de la dot, on donne à la veuve l'équival<strong>en</strong>t d'un<br />

nudunnu, c'est-à-dire une part de fils héritier.<br />

Il <strong>en</strong> résulte que si <strong>le</strong> mari était libre de donner à son épouse un nudunnu §§ 150, 171*, 172", cette<br />

donation dev<strong>en</strong>ait nécessaire quand l'épouse dev<strong>en</strong>ait veuve § 172" et ne se remariait pas §<br />

172°. En effet<br />

la part de fils héritier équivalait à un nudunnu. Le flls héritier est appelé TUR US (aplum) comme dans<br />

<strong>le</strong> § 170 11. 55, 56, parce que à la différ<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> fils de l'esclave §§ 170, 171, il était toujours héritier, <strong>en</strong> sa<br />

qualité de flls de l'épouse.<br />

Pour la restitution de la seriqtu, el<strong>le</strong> est exprimée par <strong>le</strong> verbe restituer à la forme int<strong>en</strong>sive û-sa-la-mu<br />

au lieu de id-di-nu « on lui donnera » § 171". Mais cette nuance n'est pas à ret<strong>en</strong>ir, la restitution étant intégra<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong>s deux cas §§ ll\^ et 172".<br />

y. Cas où. la veuve éprouve <strong>des</strong> oppositions de la part de ses <strong>en</strong>fants<br />

pour son séjour à la maison de son mari § 772"<br />

§ 172". Il est donné tort aux <strong>en</strong>fants, qui tourm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>le</strong>ur mère pour la faire sortir de la maison de<br />

•son mari, et jamais <strong>le</strong>ur mère n'est obligée d'obtempérer à <strong>le</strong>ur désir.<br />

L'expression, warkasa : « ce qu'il y a derrière el<strong>le</strong> », <strong>en</strong> d'autres termes « ses p<strong>en</strong>sées intimes » est employée<br />

au § 142 pour l'épouse voulant divorcer et au § 168 pour <strong>le</strong> père désirant <strong>des</strong>hériter son <strong>en</strong>fant. Dans <strong>le</strong>s<br />

trois lois, on confie aux juges <strong>le</strong> soin de discerner ces raisons intimes. Mais, tandis que dans §§ 142 et 168<br />

on admettait l'alternative de motifs bons ou mauvais, on suppose que la veuve a toujours raison contre<br />

ses <strong>en</strong>fants (11. 24-26). Ici warkaza signifie, non pas <strong>le</strong>s raisons intimes de l'épouse, qui n'a pas d'autre <strong>des</strong>sein<br />

que de rester à la maison de son mari, mais « son cas «<br />

», ses relations avec ces <strong>en</strong>fants ». Les juges,<br />

infligeront un châtim<strong>en</strong>t aux flls de la veuve 11. 22-23, ils gradueront la peine suivant <strong>le</strong>s torts <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants<br />

et suivant l'attitude plus ou moins irréprochab<strong>le</strong> de la mère. Ils procéderont donc à une <strong>en</strong>quête sur ces<br />

deux points.<br />

Le cas est tranché <strong>en</strong> faveur de la mère eu égard aux bi<strong>en</strong>faits dont ses <strong>en</strong>fants lui sont redevab<strong>le</strong>s.<br />

8. Cas où, de son p<strong>le</strong>in gré, la veuve quitte la maison de son mari défunt pour se remarier, § 172°<br />

§ 172°. Pour l'expression « disposer sa face », c'est-à-dire se résoudre, de se décider, voir §§ 144, 145, 168.<br />

D'après <strong>le</strong> contexte précéd<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t 11. 24-26, la femme veut sortir de « la maison de son mari ».<br />

La veuve, est supposée pr<strong>en</strong>dre librem<strong>en</strong>t cette résolution <strong>en</strong> vue d'un nouveau mariage. On ne voit<br />

pas quel autre avantage pouvait avoir une femme à quitter ses <strong>en</strong>fants et la maison de son mari.<br />

Dans ce cas, que doit-il adv<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s de l'épouse ? Le nudunnu, étant un bi<strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ant de sou

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