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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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PROLOGUE<br />

10-12. qui chaque jour <strong>en</strong>tre dans l'E sagil,<br />

13-15. sem<strong>en</strong>ce de royauté (race roya<strong>le</strong>) que Enzu (Sin) a créée,<br />

16-17. ayant <strong>en</strong>richi la vil<strong>le</strong> d'Ur,<br />

Nannar ou Sin est « roi d'Ur ». » Dhorme, R. B., 1928, pp. 378 d 379. Selon Wool<strong>le</strong>y, <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s d'Ur et<br />

d'Al-Ub-Aid ont prouvé qu'au temps de la po dyn., il y avait un grand temp<strong>le</strong> avec une tour à étages<br />

consacrés aU dieu lune p. 66. Wool<strong>le</strong>y remarque que <strong>le</strong>s ziggurats sont une particularité de l'architecture<br />

suméri<strong>en</strong>ne. Il croit pouvoir expliquer ce fait <strong>en</strong> supposant que <strong>le</strong>s Suméri<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>t originaires d'un pays<br />

de montagnes et qu'ils avai<strong>en</strong>t la coutume d'adorer <strong>le</strong>urs dieux sur ces montagnes, ne trouvant aucun lieu<br />

é<strong>le</strong>vé dans la basse Mésopotamie, ils aurai<strong>en</strong>t construit <strong>des</strong> tours à étages pour suppléer aux montagnes<br />

qui <strong>le</strong>ur manquai<strong>en</strong>t, pour <strong>le</strong>ur culte, pp. 74, 75. De toutes <strong>le</strong>s ruines de ziggurat, ce sont cel<strong>le</strong>s d'Ur qui<br />

sont <strong>le</strong> mieux conservées. Voir Wol<strong>le</strong>y, pi. 25, 26, 27, 28 et <strong>le</strong>s textes correspondants.<br />

C'est dans <strong>le</strong>s cimetières, qu'ont été faites <strong>le</strong>s découvertes qui nous r<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t sur la civilisation<br />

anci<strong>en</strong>ne d'Ur. « Le tombeau, ordinaire se compose d'une fosse rectangulaire. Sur son sol gît <strong>le</strong> cadavre<br />

<strong>en</strong>veloppé dans une natte, qui lui est fixée par une longue pointe de cuivre. Ou bi<strong>en</strong> l'on a mis <strong>le</strong> mort<br />

dans un cercueil, la plupart du temps <strong>en</strong> bois, quelquefois <strong>en</strong> terre. En tout cas, nous trouvons auprès du<br />

mort <strong>le</strong>& objets qui lui apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, per<strong>le</strong>s et bouc<strong>le</strong>s d'oreil<strong>le</strong>, un couteau où poignard, <strong>le</strong>s agrafes, qui<br />

t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t son vêtem<strong>en</strong>t, et peut-être <strong>le</strong> sceau cylindrique dont l'impression sur une. tab<strong>le</strong>tte équivalait à la<br />

signature de son possesseur. En dehors du cercueil ou de la natte, étai<strong>en</strong>t placées <strong>le</strong>s offran<strong>des</strong> spécia<strong>le</strong>s<br />

aux morts, mets et boissons dans <strong>des</strong> vases d'argi<strong>le</strong>, de cuivre ou de pierre, armes et outils. 11 ne semb<strong>le</strong> pas<br />

qu'une direction spécia<strong>le</strong> ait été donnée aux corps. Voir la planche 11. « Cette sollicitude prévoyante pour<br />

<strong>le</strong>s morts, dit avec raison Wol<strong>le</strong>y, semb<strong>le</strong> manifestem<strong>en</strong>t supposer la croyance à une vie future sous une<br />

forme quelconque. Mais ri<strong>en</strong> n'a été trouvé qui puisse confirmer expressém<strong>en</strong>t une tel<strong>le</strong> croyance. Dans<br />

aucun tombeau ne se trouvait la figure d'un dieu, un symbo<strong>le</strong> ou un ornem<strong>en</strong>t paraissant être de nature<br />

religieuse. Au contraire la vie terrestre du peup<strong>le</strong> nous est manifestée dans une étonnante mesure par <strong>le</strong>s<br />

cont<strong>en</strong>u de ces tombeaux », p. 26.<br />

Une découverte lugubre, mais intéressante, faite à Ur, c'est la preuve de la pratique de l'immolation<br />

<strong>des</strong> serviteurs du roi mort. Dans une fosse de 8 •" de profondeur- <strong>en</strong>viron, Wol<strong>le</strong>y trouva <strong>le</strong>s cadavres de<br />

G serviteurs et de 68' femmes. Tous ces cadavres gis<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong> côté, <strong>le</strong>s jambes légèrem<strong>en</strong>t repliées et <strong>le</strong>s<br />

mains devant <strong>le</strong> visage. Cf. p. 38, pi; 12. Wol<strong>le</strong>y suppose que ces victimes ont été <strong>des</strong>c<strong>en</strong>dues vivantes<br />

dans la fosse. Comme aucun cadavre ne prés<strong>en</strong>te de traces d'une lutte quelconque, Wol<strong>le</strong>y p<strong>en</strong>se que l'on<br />

aura fait pr<strong>en</strong>dre à ces victimes un poison <strong>le</strong>ur ayant ôté la connaissance et qu'on <strong>le</strong>s aura rangées <strong>en</strong> ordre<br />

<strong>en</strong>suite, p. 39,<br />

D'après <strong>le</strong>s parures qu'el<strong>le</strong>s portai<strong>en</strong>t, ces femmes, loin d'être <strong>des</strong> esclaves, étai<strong>en</strong>t probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>des</strong><br />

dames de la cour. 28 d'<strong>en</strong>tre el<strong>le</strong>s portai<strong>en</strong>t à la tête <strong>des</strong> bandeaux d'or, et <strong>le</strong>s autres de pareils bandeaux<br />

<strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t. On a trouvé éga<strong>le</strong>rn<strong>en</strong>t <strong>le</strong>urs bouc<strong>le</strong>s d'oreil<strong>le</strong>s <strong>en</strong> or. Certains indices donnerai<strong>en</strong>t à croire que<br />

<strong>le</strong>s vêtem<strong>en</strong>ts étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> laine rouge clair avec un ou deux parem<strong>en</strong>ts de per<strong>le</strong>s. Cf. Wol<strong>le</strong>y, p. 40, 41. Wol<strong>le</strong>y<br />

croit que l'on peut admettre sûrem<strong>en</strong>t que <strong>le</strong>s sacrifices humains étai<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t limités aux funérail<strong>le</strong>s<br />

<strong>des</strong> personnes roya<strong>le</strong>s. Il essaie de justifier la pratique <strong>des</strong> sacrifices humains aux funérail<strong>le</strong>s <strong>des</strong> rois, <strong>en</strong><br />

disant que ceux-ci étai<strong>en</strong>t considérés comme <strong>des</strong> dieux, par <strong>le</strong>s Suméri<strong>en</strong>s.<br />

11 nous reste à signa<strong>le</strong>r rapidem<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s principaux objets d'art trouvés à Ur. Wool<strong>le</strong>y nous avertit que<br />

là comme <strong>en</strong> Egypte, <strong>le</strong> pillage <strong>des</strong> tombeaux était une industrie primitive, si bi<strong>en</strong> qu'aujourd'hui la<br />

r<strong>en</strong>contre d'un tombeau riche et non violé est une bonne fortune. Dans un tombeau royal, on trouve <strong>le</strong><br />

célèbre poignard <strong>en</strong> or d'Ur, dont la lame est eii or, la poignée <strong>en</strong> lapis-lazuli avec <strong>des</strong> clous d'or, <strong>le</strong> fourreau<br />

<strong>en</strong> or et orné d'un beau modè<strong>le</strong> du travail d'<strong>en</strong>trelacem<strong>en</strong>t. Cf.<br />

p. 28, pi. II. Ail<strong>le</strong>urs on trouva un récipi<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> forme de. cône <strong>en</strong> or avec un ornem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> spira<strong>le</strong> qui cont<strong>en</strong>ait divers objets de toi<strong>le</strong>tte <strong>en</strong> or : bouc<strong>le</strong>s<br />

de cheveux, petit peigne, cure-d<strong>en</strong>ts, cure-oreil<strong>le</strong>s <strong>des</strong> ; parures de tête <strong>en</strong> or, <strong>en</strong> lapis-lazuli, <strong>en</strong> cornaline,<br />

et <strong>des</strong> bandeaux de têtes soigneusem<strong>en</strong>t travaillés une ; harpe merveil<strong>le</strong>use, couverte d'or avec <strong>des</strong> clous<br />

à tête d'or pour t<strong>en</strong>ir <strong>le</strong>s cor<strong>des</strong> à son devant il<br />

; y avait une tête de taureau <strong>en</strong> or avec <strong>des</strong> yeux et une<br />

barbe <strong>en</strong> lapis-lazuli, p. 31, pi. 13. On a <strong>en</strong>core trouvé <strong>le</strong>s restes d'un char richem<strong>en</strong>t orné qui était traîné<br />

par deux ânes : sur <strong>le</strong>s côtés il était orné de têtes de lion <strong>en</strong> or avec crinière de lapis-lazuli et de coquillages,<br />

p. 32, pi. 6. Nous devons signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s vases aux bel<strong>le</strong>s formes <strong>en</strong> cuivre, <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> pierre (parfois avec<br />

<strong>des</strong> oiniem<strong>en</strong>tations <strong>en</strong> verre vulcanisé, <strong>en</strong> lapis-lazuli, <strong>en</strong> albâtre et <strong>en</strong> marbre) <strong>en</strong> or qui sont représ<strong>en</strong>tés<br />

pi. 7 et 10. Cf., p. 32. Plusieurs de ces coupes sont cannelées. On a trouvé <strong>en</strong>core deux têtes de lion <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t,<br />

qui peut-être servai<strong>en</strong>t à orner un trône, p. 32, pi. 8.<br />

La parure découverte dans <strong>le</strong> tombeau inviolé de la reine Schub-ad, donne une idée du luxe <strong>des</strong> femmes.<br />

« Un reste de parure couvrait <strong>le</strong> crâne de la reine. C'était une reproduction plus soignée de la parure <strong>des</strong><br />

dames d'honneur. Sa partie inférieure était formée par un large ruban <strong>en</strong> or noué autour de la chevelure.<br />

La masse <strong>des</strong> contours montrait que ce n'était pas la chevelure naturel<strong>le</strong>, mais une perruque rembourrée<br />

d'une façon presque grotesque. Par-<strong>des</strong>sus, il y avait trois guirlan<strong>des</strong> : l'inférieure qui <strong>des</strong>c<strong>en</strong>dait sur <strong>le</strong><br />

front consistait <strong>en</strong> anneaux d'or lisse, la deuxième <strong>en</strong> feuil<strong>le</strong>s de hêtre, la troisième <strong>en</strong> bouquets de trois<br />

longues feuil<strong>le</strong>s de sau<strong>le</strong> avec <strong>des</strong> f<strong>le</strong>urs dorées. Toutes étai<strong>en</strong>t rtiontées sur trois chaînes de per<strong>le</strong>s de<br />

cornaline. Derrière la chevelure était fixée une « aigrette espagno<strong>le</strong> » avec cinq pointes qui se terminai<strong>en</strong>t<br />

par "<strong>des</strong> f<strong>le</strong>urs d'or, et dont cel<strong>le</strong> de l'intérieur était <strong>en</strong> lapis lazuli. De lourds anneaux <strong>en</strong> spira<strong>le</strong>s de fils<br />

d'or étai<strong>en</strong>t fixés dans <strong>le</strong>s trous de la perruque, de colossa<strong>le</strong>s bouc<strong>le</strong>s d'oreil<strong>le</strong>s <strong>en</strong> or à forme de demi-Iuno<br />

<strong>des</strong>c<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t jusqu'aux épau<strong>le</strong>s. Ost<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dait de la chevelure sur chaque côté un cordon de<br />

larges per<strong>le</strong>s carrées avec une amu<strong>le</strong>tte à chaque extrémité, l'une <strong>en</strong> forme de taureau assis et l'autre <strong>en</strong><br />

foi'me de veau. Si compliquée qu'était cette parure de tête, <strong>le</strong>s diverses parties se trouvai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> si bon<br />

ordre qu'il a été possib<strong>le</strong> de reconstituer <strong>le</strong> tout et de représ<strong>en</strong>ter l'image de la reine dans tout l'éclat do<br />

l'ordonnance primitive de sa parure », p. 35 et pi. 11.<br />

Terminons cette <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> objets trouvés à Ur, <strong>en</strong> parlant du casque <strong>en</strong> or. C'était un casque<br />

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