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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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j 72-75.<br />

LES LOIS IT)?<br />

§ 155<br />

Si un homme pour son fils a choisi une fiancée et (si) son fila l'a<br />

connue,<br />

76-79. (si) lui <strong>en</strong>suite s'est couché sur son sein et si on l'a pris,<br />

80-Xr 1. cet homme on <strong>le</strong> liera et on <strong>le</strong> jettera à l'eau.<br />

§ 156<br />

2-6. Si un homme pour son fils a choisi une fiancée et (si) son fils ne l'a pas<br />

connue,<br />

7-8. et (si) lui-même s'est couché sur son sein,<br />

9-15. il lui pèsera une demi-mine d'arg<strong>en</strong>t et il lui restituera <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

tout ce qu'el<strong>le</strong> avait apporté de la maison de son père<br />

f7 16-17. et <strong>le</strong> mari de son cœur la pr<strong>en</strong>dra.<br />

Mais, si <strong>le</strong>s deux lois suppos<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> fils a déjà connu son épouse, la loi babyloni<strong>en</strong>ne fait allusion à<br />

une bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> v<strong>en</strong>ant d'être choisie, tandis que la loi hébraïque ne m<strong>en</strong>tionne pas cette particularité et<br />

•peut <strong>en</strong>visager une bel<strong>le</strong>-fll<strong>le</strong> déjà mariée depuis un certain temps.<br />

De plus, <strong>le</strong> G. H. punit seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong> beau-père, tandis que <strong>le</strong> G. S. 'châtie à la fois <strong>le</strong> beau-père et la<br />

bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong>. Toutefois, ce n'est pas là l'indice d'une différ<strong>en</strong>ce de m<strong>en</strong>talité <strong>des</strong> législateurs. Koschaker<br />

remarque avec raison que <strong>le</strong> § 155 ne châtie pas la kallatum parce que : « Les rapports sexuels avec <strong>le</strong> père du<br />

fiancé n'ont aucune conséqu<strong>en</strong>ce au point de vue du châtim<strong>en</strong>t pour la fiancée parce qu'il était admis<br />

typiquem<strong>en</strong>t qu'el<strong>le</strong> ne pouvait opposer aucune résistance à l'exig<strong>en</strong>ce du »<br />

paterfamilias p. 144. On sait,<br />

d'autre part, que <strong>le</strong> législateur a châtié éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s deux complices d'un adultère § 129, a sévi contre<br />

l'auteur du viol et a absous sa victime § 130. Le législateur fait soupçonner la viol<strong>en</strong>ce exercée par <strong>le</strong> beaupère,<br />

<strong>en</strong> spécifiant qu'il était l'auteur du choix de sa bel<strong>le</strong>-fll<strong>le</strong>, qu'el<strong>le</strong> habitait dans sa maison et que son<br />

mari l'avait peu ou même pas du tout connue. Le Deut. XXII 23-25 s'est fondé sur une présomption analogue<br />

^A\ distinguant si l'adultère avait été commis à la vil<strong>le</strong> ou à la campagne. Une bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> qui se serait trouvée<br />

lans d'autres conditions et surtout mariée depuis longtemps, aurait été punie suivant <strong>le</strong> § 129.<br />

Enfin, la loi babyloni<strong>en</strong>ne, à r<strong>en</strong>contre de la loi hébraïque, spécifie la manière dont la peine de mort<br />

*cra appliquée.<br />

Le § 155 se retrouve sans variante sur <strong>le</strong> fragm<strong>en</strong>t découvert à Suse par de Mecqu<strong>en</strong>em. Le copiste<br />

a même reproduit la faute de suffixe de la stè<strong>le</strong> du Louvre, d'après laquel<strong>le</strong> ce serait la bel<strong>le</strong>-fll<strong>le</strong> violée,<br />

et non <strong>le</strong> beau-père coupab<strong>le</strong>, qui serait condamnée.. C'est ainsi que cette tab<strong>le</strong>tte conti<strong>en</strong>t successivem<strong>en</strong>t<br />

es deux <strong>le</strong>çons 'V'- innaduëi et innadusu.<br />

b. Cas où la jeune bel<strong>le</strong>-fd<strong>le</strong> n'avait pas <strong>en</strong>core été connue par <strong>le</strong> fils § 156<br />

§ 156. La faute du père est la même que dans la loi précéd<strong>en</strong>te. Mais <strong>le</strong> fils n'a pas <strong>en</strong>core connu son<br />

épouse.<br />

De ce fait, <strong>le</strong> père, au Ueu d'être condamné à la noyade, payera à cel<strong>le</strong>, qui était <strong>des</strong>tinée à dev<strong>en</strong>ir<br />

ja bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong>, une demi-mine d'arg<strong>en</strong>t et il lui restituera « tout ce qu'el<strong>le</strong> avait apporté de sa maison paternel<strong>le</strong> »<br />

f; 'est-à-dire sa seriqtu, 11. 9-15.<br />

Quant à la kallatum, au lieu de rester l'épouse du fils comme dans <strong>le</strong>s cas de § 155 et de Deut. XXII<br />

25-27, ou de dev<strong>en</strong>ir l'épouse de son violateur comme dans Deut. XXII 28-29, el<strong>le</strong> sera épousée par un mari<br />

lui plaisant, 11. 16-17.<br />

Les relations d'un père avec sa jeune bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> non <strong>en</strong>core connue de son fils ne constitu<strong>en</strong>t donc pas un<br />

cas d'adultère, comme dans §§ 129 et 155, mais cré<strong>en</strong>t un cas de divorce. La s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce est conforme à cel<strong>le</strong><br />

<strong>des</strong> §§ 138 et 139 qui se rapport<strong>en</strong>t au divorce avec une épouse, n'ayant pas eu d'<strong>en</strong>fants. Dans l'un et<br />

l'autre cas, on ordonne la restitution de la seriqtu à l'épouse répudiée. Si dans <strong>le</strong> § 156 il n'est pas question<br />

de tirhatu contrairem<strong>en</strong>t aux §§ 138 et 139, c'est sans doute parce que <strong>le</strong> père de la jeune bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> dét<strong>en</strong>ait<br />

(5e bi<strong>en</strong>. On ne dit pas que la demi-mine d'arg<strong>en</strong>t 9-10 constitue la tirhatu payée pour <strong>le</strong> mariage du<br />

;lils. Cette somme représ<strong>en</strong>te une indemnité pour la violation de la virginité de la jeune bel<strong>le</strong>-fll<strong>le</strong>. Voir<br />

l'opinion de Van der Meer aux § 138, 139 qui considère la tirhatu comme un « prelium virginitalis ».<br />

Il est évid<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> divorce s'imposait dans <strong>le</strong> cas <strong>en</strong>visagé par <strong>le</strong> § 150. D'une part, la bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> ne<br />

pouvait dev<strong>en</strong>ir l'épouse du pèi'e, ce que <strong>le</strong> fiancé n'aurait pu tolérer. D'autre part, un fils ne pouvait avoir<br />

<strong>des</strong> rapports avec une femme déjà connue par son père sans commettre l'inceste puni par G. H. S 158,<br />

O<strong>en</strong>. XXXV 22, XLIX 4 ; Deut. XXII 30 ; Lev. XVIII 8 et XX 11. Les situations sont toutes différ<strong>en</strong>tes,<br />

parce que <strong>le</strong> séducteur n'est pas <strong>le</strong> beau-père, dans Deut. XXII 25-27 qui autorise une fiancée violée et<br />

non coupab<strong>le</strong> à épouser son fiancé et dans Exode XXII 15-16, Deut. XXII 28 ; L A §§ 56, 57 d'après <strong>le</strong>squels<br />

ime jeune fil<strong>le</strong> non fiancée peut dev<strong>en</strong>ir l'épouse de son séducteur.<br />

Les §§ 15,5 et 156 prouv<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> mariage ratifié et non consommé pouvait se dissoudre beaucoup<br />

plus faci<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> mariage ratifié et consommé. Ce principe résulte de la nature <strong>des</strong> choses et <strong>le</strong> code<br />

âe droit e.Tuoniquo l'a consacré cnnnn.s JII9 et 1962.

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