27.06.2013 Views

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

170 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

§ 171"<br />

78-87. hi-ir-tum se-ri-iq-ta-sa ù nu-du-na-am sa mu-za id-di-nu-si-im i-na<br />

dup-pi-im is-tu-ru-si-im i-li-ki-ma i-na su-ba-at mu-ti-sa us-sa-ab<br />

XlIIr 1-5. a-di ba-al-ta-at i-ik-ka-al a-na kaspim ù-ul i-na-ad-di-in wa-arka-za<br />

sa mari(mes)-sa-ma<br />

§ 172'^<br />

6-8. Sum-ma mu-za nu-du-un-na-am la id-di-is-si-im<br />

9-15. se-ri-iq-ta-sa û-sa-Ia-mu-si-im-ma i-na NIG GA (namkur) É (bil)<br />

mu-ti-sa si-it-tam ki-ma TUR-US (aplim) is-te-<strong>en</strong> i-li-kî.<br />

§ 172"<br />

16-18. sum-ma (maru(mes)-sa as-sum i-na É (bitim) su-zi-im ù-za-ah-hamu-si<br />

19-23. da-a-a-nu wa-ar-ka-za i-pâr-ra-su-ma mari(mes) ar-nam i-im-mi-du<br />

24-26. sinnistum si-i i-na É (bit) mu-ti-sa ù-ul uz-zi.<br />

§ 172«<br />

27-30. §um-ma sinnistum si-i a-na wa-si-im pa-ni-sa is-ta-ka-an<br />

31-35. nu-du-un-na-am sa mu-za id-di-nu-si-im a-na mari (mes)-sa i-iz-zi-ib<br />

36-38. se-ri-iq-tam sa É (bit) a-bi-sa i-li-ki-ma<br />

39-40. mu-ut li-ib-bi-sa i-ih-ha-az-zi<br />

c. La veuve §§ 171^, 172^, 172», 172^<br />

Le § 171'' <strong>en</strong>visage, <strong>le</strong> cas, où <strong>le</strong> mari avait donné avec <strong>le</strong>s formalités requises un nudunnu à son épouse.<br />

Le 172» traite du cas où cel<strong>le</strong>-ci n'avait pas reçu de nudunnu. Le § 172" règ<strong>le</strong> l'év<strong>en</strong>tualité où la veuve<br />

éprouve de l'opposition de la part de ses <strong>en</strong>fants pour demeurer dans la maison de son mari. Enfin <strong>le</strong> § 172"'<br />

suppose que la veuve a <strong>le</strong> <strong>des</strong>sein de se remarier.<br />

a. Cas où <strong>le</strong> mari avait donné un nudunnu à sa première épouse<br />

et où ses <strong>en</strong>fants ne s'oppos<strong>en</strong>t pas à son séjour dans la demeure de son mari § 171"<br />

§ 171''. Dans ce cas, qui devait être <strong>le</strong> cas ordinaire, la loi décide que l'épouse devra pr<strong>en</strong>dre sa seriqtu<br />

et son nudunnu, qu'el<strong>le</strong> aura <strong>le</strong> droit de rester dans la maison de son mari, qu'el<strong>le</strong> pourra user de ses bi<strong>en</strong>s<br />

de ses <strong>en</strong>fants.<br />

durant sa vie, qu'el<strong>le</strong> ne pourra <strong>le</strong>s v<strong>en</strong>dre et que sa succession sera la propriété<br />

Les §§ 171" et 172» sont <strong>le</strong>s seuls du C. H. où se r<strong>en</strong>contre <strong>le</strong> terme nudunnu. Ainsi que l'indique son<br />

étymologie, nadanu donner, ce nom signifie donation. Dans quelques docum<strong>en</strong>ts, par ex. R. 84, 101, nudunnu<br />

est employé pour désigner la donation faite par <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts à <strong>le</strong>ur fil<strong>le</strong>, alors ce mot est synonyme de dot<br />

ou seriqtu. Mais dans <strong>le</strong>s §§ 17P, 172", il est dit clairem<strong>en</strong>t qu'il s'agit d'une donation faite par <strong>le</strong> mari à<br />

son épouse.<br />

Sans exprimer <strong>le</strong> nom de nudunnu, <strong>le</strong> C. H. avait déjà, dans <strong>le</strong> § 150, parlé de la chose. Dans § 150,<br />

comme dans §§ 171" et 172% il y a : une donation d'un mari à son épouse, la formalité d'un docum<strong>en</strong>t scellé<br />

kunukkum, <strong>le</strong> droit de jouissance à la mort du mari, l'ordre de <strong>le</strong> léguer à ses <strong>en</strong>fants. Toute la différ<strong>en</strong>ce<br />

consiste <strong>en</strong> ce que <strong>le</strong> § 150 autorise la mère à laisser sa donation à son <strong>en</strong>fant préféré, tandis que <strong>le</strong>s §§ 171",<br />

172" se tais<strong>en</strong>t sur ce privilège, quoiqu'il ne soit pas incompatib<strong>le</strong> avec la participation de tous <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants,<br />

au nudunnu de <strong>le</strong>ur mère. Du reste <strong>le</strong> § 150 concède une faculté, dont l'usage était libre. Le § 150<br />

suggère que, du vivant de son mari, l'épouse n'avait que la nue propriété de sa donation et qu'el<strong>le</strong> n'<strong>en</strong><br />

jouissait qu'à sa mort. Les §§ 171" et 172» dis<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t la chose. Remarquons <strong>le</strong> réalisme de i-ilc-ka-al<br />

Xlllr 1 « el<strong>le</strong> <strong>en</strong> mangera », pour « el<strong>le</strong> <strong>en</strong> usera ». On compr<strong>en</strong>d que <strong>le</strong> nudunnu ne doive pas être v<strong>en</strong>du,<br />

mais laissé par l'épouse, lors de sa mort, à ses <strong>en</strong>fants, puisque ce bi<strong>en</strong> provi<strong>en</strong>t du père. Quant à la seriqtu<br />

ou dot, <strong>le</strong> § 162 avait déjà décidé que ce bi<strong>en</strong> devait rev<strong>en</strong>ir aux <strong>en</strong>fants.<br />

Pas plus que <strong>le</strong> § 162, <strong>le</strong>s §§ 171" et 172» n'ont à par<strong>le</strong>r de la tirhatu, donation faite au père de<br />

l'épouse. El<strong>le</strong> lui apparti<strong>en</strong>t et il a <strong>le</strong> droit de la conserver, à moins qu'on ne lui ait restitué la seriqtu<br />

de sa fil<strong>le</strong> morte sans <strong>en</strong>fants §§ 163, 164.<br />

Les §§ 163, 164 prouv<strong>en</strong>t que la va<strong>le</strong>ur de la seriqtu l'emportait sur cel<strong>le</strong> de la tirhatu, ce qui ressort<br />

éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>des</strong> §§ 171" et 172».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!