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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 223<br />

§ 237<br />

38-44. Si un homme a loué un batelier et un bateau et l'a chargé de blé,<br />

de laine, d'hui<strong>le</strong>, de dattes et de toutes autres choses pouvant<br />

se charger,<br />

45-49. (si) ce batelier a été inatt<strong>en</strong>tif, et a coulé <strong>le</strong> bateau et a perdu tout<br />

ce qui était dans son intérieur,<br />

50-55. <strong>le</strong> batelier r<strong>en</strong>dra (<strong>en</strong> équival<strong>en</strong>ce) <strong>le</strong> bateau qu'il a coulé et tout ce<br />

qui était dans son intérieur qu'il a perdu.<br />

§ 238<br />

56-59. Si un batelier a coulé <strong>le</strong> bateau d'un homme et l'a fait remonter<br />

(r<strong>en</strong>floué)<br />

60-61. il donnera <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t la moitié de son prix.<br />

§ 239<br />

62-63. Si un homme a loué un batelier,<br />

64-66. il lui donnera six kur de blé par an.<br />

§ 240<br />

67-71. Si <strong>le</strong> bateau de celui qui remonte (<strong>le</strong> courant) heurte et cou<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

bateau de celui qui est <strong>en</strong>traîné (par <strong>le</strong> courant),<br />

Babylonie, à laquel<strong>le</strong> du reste nous trouvons une allusion dans <strong>le</strong> G. H. § 66 autorisant un débiteur à se<br />

libérer avec <strong>des</strong> dattes, il est très vraisemblab<strong>le</strong> que <strong>des</strong> dattes figur<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s non indiqués au § 104,<br />

où un damqarum confie ces d<strong>en</strong>rées à un commis afin de faire du commerce. Il est vraisemblab<strong>le</strong> que <strong>le</strong><br />

locataire du batelier et du bateau <strong>en</strong>visagé dans cette loi § 237 soit un damqarum ou son commis samallum,<br />

utilisant la voie d'eau à <strong>des</strong> fins commercia<strong>le</strong>s. L'expression mi-im-ma ëum-su, peut se rapporter à tout<br />

bi<strong>en</strong> meub<strong>le</strong> comme du mobilier, du bétail, <strong>des</strong> matériaux de construction, etc..<br />

L'inatt<strong>en</strong>tion du batelier a simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t pour effet de cou<strong>le</strong>r <strong>le</strong> bateau, et non de <strong>le</strong> perdre, comme dans<br />

<strong>le</strong> § 236. Peut-être <strong>le</strong> rédacteur a-t-il voulu réserver <strong>le</strong> mot « perte » à la cargaison du bateau. Notons l'emploi<br />

métaphorique du mot libbum « cœur » pour désigner l'intérieur du bateau.<br />

Le bateau a été coulé et son chargem<strong>en</strong>t a été perdu par la néglig<strong>en</strong>ce du batelier, il est donc juste que <strong>le</strong>s<br />

deux restitutions lui incomb<strong>en</strong>t, et il va sans dire que chacun <strong>des</strong> propriétaires devait recouvrer l'équival<strong>en</strong>t<br />

de son bi<strong>en</strong>.<br />

La comparaison <strong>des</strong> deux lois § 236 et § 237, prouve que l'homme qui loue à la fois un batelier et un<br />

bateau, dégage sa responsabilité vis-à-vis du propriétaire du bateau pour la transmettre au batelier il<br />

;<br />

charge de plus ce même batelier de lui assurer l'heureux transport de la cargaison du bateau.<br />

b. r<strong>en</strong>flouage du bateau d'un homme par <strong>le</strong> batelier rayant coulé § 238<br />

§ 238. La prés<strong>en</strong>te loi est une atténuation <strong>des</strong> §§ 236 et 237 pour <strong>le</strong> cas du r<strong>en</strong>flouage du bateau.<br />

Les lois §§ 236 et 237 condamnai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> batelier ayant coulé un bateau à r<strong>en</strong>dre au propriétaire un<br />

bateau équival<strong>en</strong>t. La loi § 238 dit que, si <strong>le</strong> batelier parvi<strong>en</strong>t à r<strong>en</strong>flouer son bateau, il ne paiera que la<br />

moitié de son prix, us-îe-li-as-si forme causative st de <<br />

//.<br />

La loi § 238 n'a pas à faire allusion aux d<strong>en</strong>rées chargées év<strong>en</strong>tuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong> bateau. Si cel<strong>le</strong>s-ci<br />

étai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>flouées avec <strong>le</strong> bateau sans être abîmées, <strong>le</strong> batelier était disp<strong>en</strong>sé de faire la restitution <strong>en</strong>visagée<br />

au § 237 ; si el<strong>le</strong>s étai<strong>en</strong>t perdues ou <strong>en</strong>dommagées, il devait restituer, à moins qu'il n'ait été <strong>le</strong>ur propriétaire.<br />

c. <strong>le</strong> montant du salaire d'un batelier loué à l'année § 239<br />

§ 239. Le § 234 fixe <strong>le</strong> salaire d'un batelier pour la construction d'un bateau. Le § 237 fait allusion à<br />

la location d'un batelier. Le § 239 fixe <strong>le</strong> salaire annuel d'un batelier à 6 kur, c'est-à-dire 720 litres de blé.<br />

Ce salaire est égal à celui du bouvier § 258, mais il est inférieur à ceux du moissonneur, du laboureur<br />

et du pâtre, qui ont chacun 8 gur de blé par an §§ 257 et 261. Les salaires de merc<strong>en</strong>aires et de divers artisans<br />

sont payés par jour et <strong>en</strong> se d'arg<strong>en</strong>t d'après §§ 273 et 274.<br />

Comme il est probab<strong>le</strong> que la quantité de blé ne pouvait <strong>le</strong> faire vivre lui et sa famil<strong>le</strong>, ce bateUer<br />

devait occuper ses loisirs avec d'autres travaux.<br />

d. collision de deux bateaux ayant pour effet d'<strong>en</strong> cou<strong>le</strong>r un avec sa charge § 240<br />

§ 240. Par bateau ëa ma-lji-ir-tim, Ungnad <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d celui d'un batelier « remontant <strong>le</strong> courant », et par<br />

bateau ëa mu-uk-ki-el-pi-tim celui d'un batelier se laissant « tirer, <strong>en</strong>traîner par <strong>le</strong> courant ». Mahirlum

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