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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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14 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

52-54. mu-da-ah-hi-id nu-uh-si-im É É-ffal-mah<br />

55. GAL BUR (usumgal) Lugal-ri (sarri) ri<br />

56-57. ta-li-im (ilu) Za-mà-mà<br />

58-59. mu-sar-si-id su-ba-at (al) Kis (ki)<br />

Sin-muballit à la suite de sa victoire sur Rim-Sin, aurait été reprise par ce dernier qui l'aurait occupée-<br />

jusqu'à sa mort... C'est dans la tr<strong>en</strong>te et unième année de son règne, vers l'an 1925, que Hammurabi, fils^de<br />

Sin-muballit, triomphe définitivem<strong>en</strong>t de Rim-Sin qui s'était retranché dans l'Etmubalum (situé à.<br />

l'Ori<strong>en</strong>t de Larsa, vers l'Élam). D'un seul coup tombai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s emprises de Larsa et d'Isin. Les pays de<br />

Sumer et d'Akkad étai<strong>en</strong>t unifiés sous <strong>le</strong> sceptre du grand monarque babyloni<strong>en</strong>. » Dhorme, E. B. 1928,<br />

pp. 376-378. « La victoire de H eut pour conséqu<strong>en</strong>ce la fusion de toute la Babylonie <strong>en</strong> un état unique et<br />

la prépondérance définitive de l'élém<strong>en</strong>t sémitique. La capita<strong>le</strong> de l'empire fut alors Babel, qui conserva<br />

ce rang à l'av<strong>en</strong>ir. » Mcissner, B. ii. À., I, p. 27.<br />

Il n'y a pas <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te parmi <strong>le</strong>s assyriologues au sujet du s<strong>en</strong>s à donner à la formu<strong>le</strong> qui désigne la<br />

2" année du règne de H. Les uns comme Schorr (1913) et Dhorme (B. B., 1928, p. 377) la traduis<strong>en</strong>t : « année<br />

où il publia <strong>le</strong> droit dans <strong>le</strong> » pays et y voi<strong>en</strong>t une allusion à la promulgation du code. Scheil lui donne <strong>le</strong><br />

s<strong>en</strong>s « : cel<strong>le</strong> où lui et ses préfets mett<strong>en</strong>t l'ordre dans <strong>le</strong> pays ». La Chronologie rectifiée du règne de H (1912),<br />

il faudrait dire avec Dhorme<br />

Dans <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong> code aurait été publié réeUem<strong>en</strong>t dès la II'' année de H,<br />

que rénumération <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>faits et <strong>des</strong> exploits de H est un peu factice. En effet plusieurs de ces faits serv<strong>en</strong>t<br />

il dénommer <strong>des</strong> années postérieures, par ex. : la prise d'Uruk et cel<strong>le</strong> d'Isin, la 7« année,<br />

la 10° l'affaire avec<br />

<strong>le</strong>s g<strong>en</strong>s de Malgi. On conçoit qu'il y ait là un grandi nconvéni<strong>en</strong>t. Au contraire, si on ne se croit pas obligé àconsidérer<br />

la 11'= année comme cel<strong>le</strong> de la publication du code, on aura toute liberté pour placer l'apparition<br />

de celui-ci après tous <strong>le</strong>s faits auxquels <strong>le</strong> prologue fait allusion. C'est ainsi que <strong>le</strong> P. Scheil dit que, si <strong>le</strong>s<br />

travaux à l'E Meslam désignant la 40« année sont <strong>le</strong>s mêmes que ceux auxquels <strong>le</strong> prologue du code III 4-6 fait<br />

allusion, on devra reporter la publication du code après la 40" année du règne de H. Scheil, op. cit., p. 10.<br />

52-54. L'E Galmah est <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> de la déesse Nin Karrak à Isin. Cette divinité n'est pas nommée ici.<br />

Islais el<strong>le</strong> figure parmi <strong>le</strong>s dieux ou déesses adjurés dans l'épilogue, au dernier rang. XXVIIIr 50-69. Voiries<br />

détails que nous donnons sur cette déesse à cet <strong>en</strong>droit. L'E Galmah d'Isin était aussi <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> de<br />

l'époux de Nin Karrak, <strong>le</strong> dieu guerrier Ninurtu. Meissner, B. u. A., I, p. 10. En 1923-24 on a trouvé la<br />

tab<strong>le</strong>tte de fondation d'un édifice bâti par A-ammi-pad-da, vers 3100, <strong>en</strong> l'honneur de sa déesse Nin-Karrak..<br />

Cf. Wool<strong>le</strong>y, Ur und die Sinlflul, p. 59.<br />

Nous avons trouvé précédemm<strong>en</strong>t I 55, 56 à propos du temp<strong>le</strong> de Bel, l'E Kur, à Nippur, <strong>le</strong>s mots<br />

employés ici pour exprimer l'<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t de l'E Galmah.<br />

55. Comme 1. 48, H. interrompt l'énumération de ses œuvres pies pour s'attribuer une prérogative<br />

incomparab<strong>le</strong>. Ungnad donne aux idéogrammes employés ici la va<strong>le</strong>ur phonétique usumgallum, nom<br />

suméri<strong>en</strong> qu'il traduit par « monarque ». H veut dire ici qu'il est un roi incomparab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> roi <strong>des</strong> rois,<br />

56-57. Zamama est <strong>le</strong> dieu de la vil<strong>le</strong> de Kish, dont il est question dans <strong>le</strong>s lignes suivantes. C'était un<br />

dieu guerrier, ainsi que <strong>le</strong> suppose H dans l'épilogue, d'abord par une allusion aux « armes » de ce dieu<br />

XXIVr 22-25 et <strong>en</strong>suite par l'adjuration à ce « grand guerrier » de « briser <strong>le</strong>s armes » du roi contempteur<br />

de son code XXVIL 81-91. Son emblème était une massue à tête d'animal. Dans nos notes sur <strong>le</strong>s textes<br />

de l'épilogue, nous donnons plus de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur ce dieu.<br />

Si H par<strong>le</strong> à la fois dans <strong>le</strong> prologue et dans l'épilogue de Zamama, comme d'Anu, d'Enlil, de Ninlil,<br />

d'Enki, de ëamas, d'Enzu, etc., il <strong>le</strong> fait pour une cause très différ<strong>en</strong>te. Au prologue, ce roi rappel<strong>le</strong> ses<br />

œuvres de piété <strong>en</strong>vers ces dieux, tandis que dans il l'épilogue <strong>le</strong>s adjure de <strong>le</strong> v<strong>en</strong>ger de ses <strong>en</strong>nemis. Or<br />

il est tout à fait conforme à la psychologie de rappe<strong>le</strong>r d'abord aux personnes <strong>le</strong>s services qu'on <strong>le</strong>ur a r<strong>en</strong>dus<br />

et <strong>en</strong>suite de solliciter <strong>le</strong>urs secoyrs. D'après Dhorme Ilbaba serait la <strong>le</strong>cture probab<strong>le</strong> de Zamama. Dans<br />

plusieurs textes talimii est employé avec ahu et signifie « frère jumeau ». Cf. Delilzsch H W B. Néanmoins<br />

Dhorme ne p<strong>en</strong>se pas que ce mot «<br />

signifie jumeau », parce qu'il revi<strong>en</strong>t sans cesse. Cet assyriologue p<strong>en</strong>se<br />

que lalimu signifie ou « petit frère » ou « frère de père et de mère ». Ungnad lui donne <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de frère par<br />

<strong>le</strong> corps. Nous avons préféré adopter la traduction de Scheil « petit frère » comme la mieux adaptée au<br />

contexte. Quoiqu'il fallut de la présomption à H pour se dire <strong>le</strong> frère d'un dieu, il y a toutefois moins<br />

d'orgueil à se dire « petit frère de Zamama » qu'à se prét<strong>en</strong>dre son frère de père et de mère.<br />

Pour quel motif H se déelare-t-il « <strong>le</strong> petit frère de Zamama ? » Plutôt que de p<strong>en</strong>ser que c'était à cause<br />

d'Enlil, dont Zamama était <strong>le</strong> fils et auquel H devait <strong>en</strong> partie sa vocation, nous croyons que c'était à<br />

cause de la protection toute fraternel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> dieu de la guerre accoi'dait au roi de Babylone. En effet, H<br />

dit que c'est par <strong>le</strong>s armes, dont Zamama et Innina l'ont investi, qu'il a-triomphé de tous ses <strong>en</strong>nemis.<br />

ce dieu « marche à sa droite » dans <strong>le</strong>s combats XXVIL 85 ne nous<br />

XXIVv 22-39. Bi<strong>en</strong> plus, <strong>en</strong> disant que<br />

<strong>le</strong> représ<strong>en</strong>te-t-il pas comme un grand frère guidant son petit frère ?<br />

58-59. On est fixé depuis longtemps sur <strong>le</strong> site de Kish, à el-Oheimir à une vingtaine de kilomètres<br />

de l'antique Babylone. « Son nom arabe, diminutif de ahmar « rouge », exprime l'effet que produit sur <strong>le</strong><br />

visiteur, la vue de ce tell rougeâtre dont l'aspect tranche nettem<strong>en</strong>t avec la plaine <strong>en</strong>vironnante. » Dhorme,<br />

R. B., 1925, p. 459. Autrefois cette vil<strong>le</strong> était située sur <strong>le</strong> cours de l'Euphrate.<br />

Kish est une <strong>des</strong> cités <strong>le</strong>s plus anci<strong>en</strong>nes et <strong>le</strong>s plus importantes du monde sémitique. « On peut dire<br />

que <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> capita<strong>le</strong>s, Kish et Agadé, sont <strong>le</strong>s deux Ido<strong>le</strong>s du monde sémitique, dès la plus haute antiquité.<br />

El<strong>le</strong>s présag<strong>en</strong>t Babylone et <strong>en</strong> prépar<strong>en</strong>t la spl<strong>en</strong>deur. » Dhorme, R. B., 1925, p. 459.<br />

Dans ses fouil<strong>le</strong>s à Kish, M. Steph<strong>en</strong> Langdon a trouvé <strong>des</strong> traces du Déluge. Il a trouvé <strong>en</strong> effet :<br />

une couche préhistorique, une couche de civilisation protohistorique, un hiatus occasionné par un déluge,<br />

reprise de la civilisation. Cet assyriologue assigne pour <strong>le</strong> Déluge <strong>le</strong>s <strong>en</strong>virons de 3300. Voir dans Dhorme,<br />

R. B., 1930, pp. 482-484 l'analyse de l'artic<strong>le</strong> The biblical Déluge an ascerlaincd facl publié par Langdon dan&<br />

Illuslraded London News, 8 féu. 1930.

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