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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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28 COMMENTAIRE DU CODE d'HAMMOURABI<br />

23. a-sa-ri-id sarri ri<br />

24-23. mu-ka-an-ni-is da-ad-mi (nar) UD KIB NUN NA (Purattim) li-tum<br />

(ilu) Da-gan ba-ni-su<br />

29-31. su ig-mi-lu ni-si Me-ra (ki) ù Tu-tu-ul (ki)<br />

32-33. ru-bu-um na-'i-du-um<br />

34-35. mu-na-wi-ir pa-ni (ilu) Ninni<br />

l'exercice, p<strong>en</strong>dant quinze jours par an, de certaines dignités dans <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> d'Ea et de Damgalnunna.<br />

Sch. 104 A (P. 66). Quoique mère de Marduk, l'épouse d'Ea n'intervi<strong>en</strong>t pas souv<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>s docum<strong>en</strong>ts.<br />

Ainsi c'est <strong>le</strong> seul <strong>en</strong>droit où <strong>le</strong> G. H. la m<strong>en</strong>tionne. H ne l'adjure pas de v<strong>en</strong>ger son code, ainsi qu'il <strong>le</strong> fait<br />

pour d'autres déesses par ex. : Nin-lil (Bêlit), Istar, Nintu, Nin-Karrak.<br />

H reconnaît qu'il est redevab<strong>le</strong> <strong>en</strong> partie « de la grandeur de sa royauté » à En-Ki et à sa déesse parèdre,<br />

chose vraisemblab<strong>le</strong>, si l'on considère que ce dieu et cette déesse sont <strong>le</strong> père et la mère de Marduk, qui<br />

était <strong>le</strong> dieu protecteur par excell<strong>en</strong>ce du roi de Babylone, et surtout de Hammourabi.<br />

En reconnaissance de ces bons oiïices, H a pourvu à ce que <strong>des</strong> offran<strong>des</strong>, <strong>des</strong> sacrifices purs ai<strong>en</strong>t lieu<br />

perpétuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> de ces divinités à Malka. Précédemm<strong>en</strong>t H avait dit «<br />

qu'il avait prodigué<br />

<strong>des</strong> alim<strong>en</strong>ts sacrés pour la déesse Nintu » III 33-35. On saisit <strong>le</strong> rapport étroit qui existe <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> alim<strong>en</strong>ts<br />

makali offerts à une divinité et <strong>des</strong> sacrifices zibi. Quant au mot ellutim, il existe dans <strong>le</strong>s deux textes.<br />

Dans <strong>le</strong>s deux cas son s<strong>en</strong>s primitif de pur, équivaut à celui de sacré, c'est-à-dire « séparé pour la divinité».<br />

Cf. IV, 36.<br />

23. H fait de nouveau l'éloge de sa propre personne. Ici, il se proclame <strong>le</strong> premier, <strong>le</strong> prince, <strong>le</strong> supérieur <strong>le</strong><br />

plus excell<strong>en</strong>t etc., <strong>des</strong> rois. Tels sont <strong>en</strong> effet <strong>le</strong>s s<strong>en</strong>s plus ou moins synonymes d'asaridu. Nous croyons qu'ici<br />

la traduction « premier » dans <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de l'excell<strong>en</strong>ce convi<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>. Pour l'anci<strong>en</strong>neté restum convi<strong>en</strong>drait<br />

mieux, cf. I 9. Quant au ri final, c'est <strong>le</strong> déterminatif du génitif.<br />

24-28. Le nom de l'Euphrate est écrit ici au moy<strong>en</strong> d'idéogrammes U D KIB NUN NA. Ungnad p<strong>en</strong>se<br />

qu'il faut substituer KI au dernier idéogramme NA. Syllabiquem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> nom de ce f<strong>le</strong>uve est Purallu, <strong>en</strong><br />

akkadi<strong>en</strong> et Buranu-na <strong>en</strong> suméri<strong>en</strong>. Ce f<strong>le</strong>uve figure parmi <strong>le</strong>s quatre, qui arrosai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> Paradis terrestre<br />

G<strong>en</strong>. II, 14. Pheraih, Pour savoir de quel<strong>le</strong> région du long cours de l'Euphrate il s'agit, nous devons examiner<br />

dans quels pays <strong>le</strong> dieu Dagan était surtout honoré ; nous pourrons nous baser aussi sur <strong>le</strong> site <strong>des</strong> pays<br />

de Méra et de Tutul, dont il est question 29-31.<br />

Remarquant que <strong>le</strong> nom du dieu Dagan se retrouve souv<strong>en</strong>t dans l'onomastique ouest-sémitique<br />

ila-wi-(ilu) Dagan (Dagan existe) la-as-ma-ah i<br />

; (ilu) Dagan (Dagan <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d) Iz-ra-ah-(ilu) Dagan (Dagan<br />

sème) etc.], Dhorme <strong>en</strong> conclut que Dagan est un dieu d'origine ouest-sémitique, c'est-à-dire amorrhé<strong>en</strong>ne,<br />

tout comme Hadad. « Tous ces exemp<strong>le</strong>s sont caractéristiques. Ils montr<strong>en</strong>t que Dagan est un dieu familier<br />

à ces personnages non akkadi<strong>en</strong>s, dont nous suivons <strong>le</strong>s traces. Ils indiqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre que ceux-ci font<br />

partie du môme groupe que ces Sémites dans <strong>le</strong>s noms <strong>des</strong>quels interv<strong>en</strong>ait comme élém<strong>en</strong>t de composition<br />

El ou Hadad, ou tel vocab<strong>le</strong> de par<strong>en</strong>té divine, Père, Onc<strong>le</strong> paternel ou maternel. » Les Amorrhé<strong>en</strong>s, B. B.,<br />

1928, p. 74.<br />

Le dieu Dagan intervi<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>s noms <strong>des</strong> deux rois de la dynastie d'Isin : Idin-Dagan (2143-2123)<br />

et Isme-Dagan (2122-2103), son fils. D'après une inscription, <strong>le</strong> roi Sulgi, de la III" dyn. d'Ur (2276-2831)<br />

aurait donné un cylindre à Silus-Dagan, patési de Simurum R A O, XXIIl, p. 36 (1926).<br />

Les docum<strong>en</strong>ts nous appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu'au temps de Hammourabi, <strong>le</strong> dieu Dagan jouait un grand rô<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong> pays de Hanu. Par exemp<strong>le</strong> T D, 237 (A O 2673-Sch. 219-KU III 458) est relatif à une donation<br />

d'un immeub<strong>le</strong>, situé dans <strong>le</strong> teri-itoire de Tirqa et appart<strong>en</strong>ant aux dieux Samas, Dagan et Iturmer. L'auteur<br />

de cette donation est <strong>le</strong> roi du pays Isarlim. Son bénéficiaire est <strong>le</strong> fils de Kaki-Dagan. On jure par <strong>le</strong>s dieux<br />

Samas, Dagan, Iturmer et par <strong>le</strong> roi Isarlim. Dans la liste <strong>des</strong> témoins nous trouvons trois noms où figure<br />

<strong>le</strong> nom du dieu Dagan : Amursa-Dagan, lazi-Dagan, Turi-Dagan. Enfin la formu<strong>le</strong> du sceau est : « Isarlim<br />

roi du pays de Hana, fils d'Idin Kakka, aimé de Samas et de Dagan. » Dhorme a reconnu « que <strong>le</strong> culte<br />

de Dagan florissait spécia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong> Moy<strong>en</strong>-Euphrate, depuis Tirqa (>Asharah) jusqu'au sud deToutoul.<br />

Or la plupart <strong>des</strong> noms ouest-sémitiques composés avec Dagan provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de Tirqa ou de la région<br />

avoisinante. C'est à Tirqa, que <strong>le</strong> roi d'Assyrie, Samsi-Adad I

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