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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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1 4.S COMMENTAIRE DÛ CODE d'hAMMOUKAIU<br />

§ 147<br />

60-B4. v'^um-ma mari (mes) la û-li-id be-li-za a-na kaspim i-na-ad-di-is-&i.<br />

rivalité de l'esclave est punie de ru<strong>des</strong> sanctions g§ 146, 147, tandis qu'aucune peine n'est fixée pour lu<br />

rivalité de la sugetum. La loi laisse-t-cl<strong>le</strong> ces femmes s'arranger el<strong>le</strong>s-mêmes avec <strong>le</strong>ur mari ? Faut-il supposer<br />

l'exist<strong>en</strong>ce d'une loi ou d'une coutume antérieure réglant cette situation ? Ou est-ce une lacune du code ?<br />

Eu égard aux contextes précéd<strong>en</strong>ts et suivant, <strong>le</strong> terme wa-ar-ka-nu-um « <strong>en</strong>suite », pourrait fain;<br />

allusion aux <strong>en</strong>fants de la concubine esclave et servir à indiquer que c'est de <strong>le</strong>ur naissance que se prévaut<br />

<strong>le</strong>ur mère pour s'éga<strong>le</strong>r h l'épouse de premier rang. Mais cette conjonction n'a pas cette signification do<br />

conséqu<strong>en</strong>ce. De plus el<strong>le</strong> concerne <strong>le</strong> § 147 aussi bi<strong>en</strong> que <strong>le</strong> § 146. Or, dans la loi § 147 on suppose <strong>le</strong> ciis<br />

où une concubine esclave, qui n'a pas <strong>en</strong>fanté, rivalise avec sa maîtresse.<br />

La rivalité <strong>en</strong>tre une épouse et une concubine peut être due à d'autres motifs qu'au fait d'avoir donné<br />

<strong>des</strong> <strong>en</strong>fants au mari. D'abord <strong>le</strong> § 145, 11. 40-42 qui par<strong>le</strong> de rivalité <strong>en</strong>tre une épouse de premier rang et<br />

une sugetum, se tait sur <strong>le</strong> motif, et ne dit pas si la sugetum avait eu <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants. Il est naturel qu'une<br />

concubine jalouse l'épouse et rivalise avec el<strong>le</strong>, même sans qu'el<strong>le</strong> ait un avantage sur el<strong>le</strong>. De fait la loi § 147<br />

n'<strong>en</strong> signa<strong>le</strong> aucun. De même, dans <strong>le</strong> contrat CT VIII 22 relatif à l'achat d'une concubine esclave, on<br />

<strong>en</strong>visage sa rébellion contre sa maîtresse sans faire allusion à une cause déterminée ni par conséqu<strong>en</strong>t à<br />

sa maternité.<br />

a. hijpolhèsc où la concubine esclave a <strong>en</strong>fanté § 146, II. 47, 52-59<br />

% 146, 11. 47, 52-59. Les 11. 47 et 52 indiqu<strong>en</strong>t la cause de la rivalité <strong>en</strong>tre la concubine esclave et sa<br />

maîtresse : la première a <strong>en</strong>fanté tandis que la seconde est restée stéri<strong>le</strong>.<br />

Au sujet de cette esclave, <strong>le</strong> rédacteur emploie <strong>le</strong> verbe <strong>en</strong>fanter wld it-ta-la-ad, ul-du, tandis qu'aux<br />

§§ 144, 145 il s'est servi <strong>des</strong> verbes bsj et «<br />

rsj a fait exister «<br />

», a fait ». posséder Au § 146 il s'agit de<br />

l'<strong>en</strong>fantem<strong>en</strong>t direct de l'esclave el<strong>le</strong>-même. Aux §§ 144 et 145 il est question <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants que l'épouse procure<br />

à son mari par <strong>le</strong> moy<strong>en</strong> de son cscla\'e : ces deux lois se rapport<strong>en</strong>t à l'<strong>en</strong>fantem<strong>en</strong>t médiat de l'épouse de<br />

premier rang,<br />

Ouoique <strong>le</strong> § 146 ne <strong>le</strong> dise pas expressém<strong>en</strong>t, la maîtresse était demeurée stéri<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong>s §§ 144 et 145<br />

1 épouse donne une esclave à son mari pour remédier aux inconvéni<strong>en</strong>ts de sa stérilité. De plus <strong>le</strong> bon s<strong>en</strong>s<br />

indique qu'une esclave ne peut se prévaloir contre sa maîtresse d'avoir <strong>en</strong>fanté que si cette dernière n'a<br />

pas eu cet avantage. Il est donc évid<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> § 146 <strong>en</strong>visage exactem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> même cas que celui que nous<br />

offre la G<strong>en</strong>èse dans l'histoire de Sara et de Hagar : « et el<strong>le</strong> vit qu'el<strong>le</strong> était <strong>en</strong>ceinte et el<strong>le</strong> méprisa sa<br />

maîtresse à ses yeux » G<strong>en</strong>. XVI 4, 5 (J.). Or il sera du plus haut intérêt d'examiner si ce cas id<strong>en</strong>tique est<br />

réglé dans la G<strong>en</strong>èse conformém<strong>en</strong>t aux décisions <strong>des</strong> §§ 146, 147. En effet, si on peut constater qu'il eu<br />

est ainsi, on aui'a une excell<strong>en</strong>te preuve de l'influ<strong>en</strong>ce du G. H. sur la vie <strong>des</strong> patriarches et l'on possédera<br />

du même coup de forts argum<strong>en</strong>ts pour appuyer <strong>le</strong>s données bibliques sur la patrie et l'antiquité <strong>des</strong><br />

jiatriarches.<br />

La sanction édictée contre cette esclave rebel<strong>le</strong> compr<strong>en</strong>d trois mesures : une interdiction de la v<strong>en</strong>dre<br />

11. 53-54, la pose d'une marque il. 56-57 et sa mise au nombre <strong>des</strong> esclaves 11. 58-59.<br />

On compr<strong>en</strong>d que <strong>le</strong> législateur déf<strong>en</strong>de de v<strong>en</strong>dre la concubine esclave, quand el<strong>le</strong> était dev<strong>en</strong>ue mère<br />

146. Il ,S permet au contraire de l'aliéner quand el<strong>le</strong> était restée stéri<strong>le</strong>, § 147.<br />

Que signifi<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s termes « à compter parmi <strong>le</strong>s esclaves ». 11. 58-59, la concubine esclave rebel<strong>le</strong> ? Le<br />

lait d'avoir été livrée comme concubine au mari, n'avait pas é<strong>le</strong>vé la condition socia<strong>le</strong> de cette femme. Le<br />

rédacteur l'appel<strong>le</strong> esclave amîu et par<strong>le</strong> de « sa maîtresse », même après qu'el<strong>le</strong> a <strong>en</strong>fanté. Le contrat CT<br />

VIII 22^ explique cette énigme. Parlant d'une esclave achetée par deux époux, ce docum<strong>en</strong>t spécifie que<br />

pour <strong>le</strong> mari, el<strong>le</strong> sera une épouse assaiu et que, pour l'épouse, el<strong>le</strong> sera une esclave amîu. La situation de<br />

l'esclave donnée comme concubine selon § 144 était é<strong>le</strong>vée vis-à-vis du mari, mais el<strong>le</strong> restait la même par<br />

rapport à l'épouse de premier rang : el<strong>le</strong> dev<strong>en</strong>ait pour <strong>le</strong> mari presque l'équival<strong>en</strong>t d'une épouse, mais<br />

pour l'épouse de premier rang el<strong>le</strong> gardait sa situation d'esclave. La « mise au nombre <strong>des</strong> esclaves » 58-59<br />

signifierait donc que l'esclave retournait par rapport au mari à son anci<strong>en</strong>ne condition.<br />

Quant à la marque apposée sur l'esclave rebel<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> n'avait pas pour but d'indiquer simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t son<br />

état d'esclavage, puisqu'el<strong>le</strong> ne l'avait pas quitté. De plus, dans <strong>le</strong> § 147 où la lùva<strong>le</strong> de l'épouse est demeurée<br />

esclave, puisqu'el<strong>le</strong> peut être v<strong>en</strong>due, il n'est pas question de l'apposition d'une marque à cette femme.<br />

Cette marque paraît avoir un caractère infamant : el<strong>le</strong> indique que la concubine esclave est dev<strong>en</strong>ue<br />

inie esclave môme pour son mari, suivant la disposition du contrat CT VIII 22". Le § 127 du C. H. nous offre<br />

un exemp<strong>le</strong> analogue. 11 s'agit du calomniateur d'une prêtresse ou d'une épouse, auquel on devra raser <strong>le</strong><br />

Cronl c'est-à-dire <strong>le</strong>s tempes mu-ui-ia-zu u-fjal-la-lm, II. 33-34. La concubine esclave riva<strong>le</strong> de sa maîtresse<br />

pourrait subir la même peine. Les Hébreux signalai<strong>en</strong>t avec mépris <strong>le</strong>s habitants du désert arabique (Dedan,<br />

Théman, Buz, Qédar) comme ayant <strong>le</strong>s tempes rasées qesusè pliera Jér. IX 25, XXV 23, XLIX 32. D'après<br />

Jes bas-reliefs, <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Assyri<strong>en</strong>s n'avai<strong>en</strong>t point <strong>le</strong>s tempes rasées.<br />

Outre son caractère infamant, cette marque peut signifier la condition d'esclave inaliénab<strong>le</strong>. L'esclave<br />

marquée ne devait pas être v<strong>en</strong>due § I4G, 11. 53-54, tandis que l'esclave non marquée pouvait être v<strong>en</strong>due.<br />

l^es lois g§ 226 et 227 font allusion à une marque d'esclave inaliénab<strong>le</strong> ablnilum warad la Sem. Le code de<br />

J'Allianco atteste l'exist<strong>en</strong>ce d'une tel<strong>le</strong> marque devant être mise sur l'esclave hébreu désirant n'être pas<br />

affranclii, lu septième année, afin de n'être pas séparé de l'épouse, dont son maître l'avait pourvu, ni <strong>des</strong><br />

<strong>en</strong>fants issus de son mariage Exo. XXI 5 et 6. Le § 146, sans dire qu'il s'agit d'esclave inaliénab<strong>le</strong> warad<br />

lu Scm,. peut <strong>le</strong> sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre.<br />

1 a marque inlligéo au ealoniiiiateur d'une prêtresse ou d'une épouse § 127 de\ait êlro différ<strong>en</strong>te de

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