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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS ^17<br />

227<br />

43-47. Si un homme a trompé un gallabum (barbier) et s'il (<strong>le</strong> barbier) a<br />

rasé la marque (abbuttum) d'esclave inaliénab<strong>le</strong>,<br />

48-51. cet homme, on <strong>le</strong> tuera et à sa porte on l'<strong>en</strong>terrera<br />

52-55. <strong>le</strong> gallabum, qui n'a pas rasé sciemm<strong>en</strong>t, jurera et il sera libéré.<br />

§ 228<br />

56-59. Si un bâtisseur a fait une maison pour un homme et la lui a terminée,<br />

60-63. l'homme lui donnera pour ses honoraires deux sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t par<br />

sar de maison.<br />

briques, <strong>le</strong>ur ordonna d'<strong>en</strong> trouver par <strong>le</strong>ur propre initiative et de fabriquer <strong>le</strong> même nombre de briques.<br />

Les exacteurs mir<strong>en</strong>t ainsi <strong>le</strong>s Israélites dans <strong>le</strong> plus grand embarras Exod. V 7-16. Les briques ainsi,<br />

fabriquées se détériorai<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t sous l'action de- la pluie. Aussi <strong>le</strong>s constructions de briques séchées<br />

au so<strong>le</strong>il étai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>tôt réduites <strong>en</strong> tas de terre, tandis que <strong>le</strong>s briques cuites au feu étai<strong>en</strong>t fort résistantes.<br />

Les habitants du pays de Sinei^ar employèr<strong>en</strong>t cel<strong>le</strong>s-ci, selon la Bib<strong>le</strong>, pour bâtir <strong>le</strong>ur vil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>ur<br />

forteresse mighdôl. « Ils dir<strong>en</strong>t <strong>en</strong>. effet : « faisons <strong>des</strong> briques et exposons-<strong>le</strong>s à la flamme » et <strong>le</strong>s briques<br />

<strong>le</strong>ur servir<strong>en</strong>t de pierres et l'asphalte hêmar de mortier ». G<strong>en</strong>. XI 3-5. On sait par la Bib<strong>le</strong> et par <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s<br />

que la fabrication <strong>des</strong> briques' remonte aux temps <strong>le</strong>s plus anci<strong>en</strong>s, mais <strong>le</strong>urs formes vari<strong>en</strong>t suivant <strong>le</strong>s<br />

époques. Cf. Meissner, /, pp. 275-277. Les fouil<strong>le</strong>s ont permis de constater que « <strong>le</strong>s briques cuites au so<strong>le</strong>il<br />

constituai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> matériel de construction de beaucoup <strong>le</strong> : plus fréquemm<strong>en</strong>t employé non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s<br />

maisons <strong>des</strong> particuliers <strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t bâties presque exclusivem<strong>en</strong>t, mais aussi <strong>le</strong>s temp<strong>le</strong>s. La plupart du<br />

temps, <strong>le</strong>s substructions <strong>des</strong> palais et <strong>le</strong> miheu <strong>des</strong> tours du temp<strong>le</strong> n'étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>veloppés, comme d'un voi<strong>le</strong>,<br />

que par une légère épaisseur de briques cuites au feu ». De plus ces briques séchées à l'air étai<strong>en</strong>t superposée<br />

<strong>le</strong>s unes sur <strong>le</strong>s autres, sans autre espèce de mortier que de l'argi<strong>le</strong> humide, ibid., p. 277. Si <strong>le</strong>s murs <strong>des</strong><br />

remparts <strong>des</strong> vil<strong>le</strong>s, <strong>des</strong> temp<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> palais étai<strong>en</strong>t aussi forts qu'il était «<br />

nécessaire, <strong>le</strong>s murs <strong>des</strong> bâtim<strong>en</strong>ts<br />

étai<strong>en</strong>t au contraire souv<strong>en</strong>t d'une minceur inquiétante. La plupart du temps ils n'avai<strong>en</strong>t l'épaisseur que<br />

d'une ou de deux briques. Les murs plus forts, de 2 " par exemp<strong>le</strong>, sont rares » ibid., p. 278.<br />

« L'emploi de pierres <strong>en</strong> Babylonie est très rare. Même <strong>le</strong> château-fort de Nebukadnezar était <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

bâti <strong>en</strong> briques cuites au feu, et il n'était protégé qu'à un <strong>en</strong>droit par un mur d'énormes blocs de calcaire.<br />

Il n'y a que <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s d'Eridu qui ai<strong>en</strong>t mis à jour ime proportion notab<strong>le</strong> de pierres calcaires, de granit<br />

et de marbre... En général, même dans <strong>le</strong>s<br />

palais babyloni<strong>en</strong>s, <strong>le</strong>s pierres n'étai<strong>en</strong>t employées que là où <strong>le</strong>s<br />

briques ne conv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pas... » ibid., p. 281.<br />

Comme l'Assyrie possédait <strong>des</strong> pierres, <strong>le</strong>s choses s'y sont passées différemm<strong>en</strong>t. « La demeure <strong>des</strong><br />

particuliers était <strong>en</strong> briques, mais, pour <strong>le</strong>s forteresses et <strong>le</strong>s palais, on employait une grande proportion<br />

de pierres. On <strong>le</strong>s utilisait pour <strong>le</strong>s substructions et <strong>le</strong>s pavages. Des dal<strong>le</strong>s de pierre avec <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations<br />

figurées revêt<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s murs <strong>des</strong> palais. Des colosses de pierre à forme de taureau ou de lion sont placés sur<br />

<strong>le</strong>s côtés <strong>des</strong> principa<strong>le</strong>s portes » ibid., p. 281.<br />

Ces r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts suffis<strong>en</strong>t pour expliquer <strong>le</strong> peu de solidité supposée aux maisons par C. H. §§229-233.<br />

Meissner, pp. 278-280, donne <strong>des</strong> indications sur la construction <strong>des</strong> maisons privées, <strong>des</strong> temp<strong>le</strong>s et <strong>des</strong><br />

palais, avec <strong>des</strong> plans et <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations de ces édifices. Les maisons privées étai<strong>en</strong>t décorées à l'extérieur<br />

et à l'intérieur el<strong>le</strong>s n'avai<strong>en</strong>t ; pas de f<strong>en</strong>être et <strong>le</strong>s toitures avai<strong>en</strong>t généra<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t la forme de terrasse.<br />

A. Honoraires pour la construction d'une maison § 228<br />

§ 228. Le signe DIM signifie <strong>en</strong> akkadi<strong>en</strong> banum, c'est-à-dire bâtisseur, constructeur. Il ne s'agit pas<br />

précisém<strong>en</strong>t d'un architecte, mais de celui qui construisait la maison,<br />

aider.<br />

qu'il ait été seul ou qu'il se soit fait<br />

Conformém<strong>en</strong>t aux mœurs ori<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>s, plusieurs constructeurs devai<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>cer <strong>le</strong>s édifices, sans se<br />

soucier de l'achever. Pour remédier à cette car<strong>en</strong>ce, il est stipulé que <strong>le</strong> paiem<strong>en</strong>t n'aurait lieu qu'à la fin<br />

<strong>des</strong> travaux. Le sar était une mesure de superficie équivalant à 35 >" carrés, c'est-à-dire à un carré ayant<br />

à peu près 6 " de côté. Suivant la fortune <strong>des</strong> propriétaires, <strong>le</strong>s maisons cont<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t un plus ou moins grand<br />

nombre de sars. D'après Meissner <strong>le</strong> plan <strong>des</strong> maisons privées babyloni<strong>en</strong>nes-assyri<strong>en</strong>nes a peu varié depuis<br />

<strong>des</strong> millénaires. Or, <strong>le</strong>s maisons particulières actuel<strong>le</strong>s comme cel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s ont mises à jour, sont<br />

formées ess<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t d'une cour c<strong>en</strong>tra<strong>le</strong>, d'un vestibu<strong>le</strong> et de pièces situées sur <strong>le</strong> côté de la grande<br />

largeur. Mais certaines <strong>des</strong> maisons avai<strong>en</strong>t un nombre de pièces bi<strong>en</strong> plus grand, cf. Meissner, I, pp. 284-291,<br />

Le sic<strong>le</strong> pesant 8 gr., <strong>le</strong> prix était de 16 gr. par 35 ""'.<br />

D'après deux contrats prov<strong>en</strong>ant de Warka et datant respectivem<strong>en</strong>t de Hammurabi et de Samsu-iluna<br />

M. 67 et 66 (Sch. 141 et 142, KU III 501 et 513), ceux, qui ont fait <strong>des</strong> maisons i-pu-uS pour d'autres pourront<br />

<strong>le</strong>s habiter dix ans ou huit ans pour s'indemniser de <strong>le</strong>urs frais. Au lieu de «<br />

qiëtum honoraires », ces docum<strong>en</strong>ts<br />

ont manalilum « frais ». Sans doute, lé bâtisseur, <strong>en</strong>visagé dans M 67 et 68, outre son travail, a-t-il fait <strong>des</strong><br />

débours, ou plutôt, <strong>le</strong> propriétaire du terrain manquait-il de l'arg<strong>en</strong>t nécessaire pour payer <strong>le</strong> constructeur<br />

d'après <strong>le</strong> tarif § 228.

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