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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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10 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

18, 19. wa-as-ru-um mu-us-te-mi-qum<br />

20-21. ba-bil hegallim a-na É-kis-sir-gâl<br />

22. sar te-si-im-tim<br />

23. se-mu (Ou) Samas da-nùm<br />

24-25. mu-ki-in isdi UD KIB NUN Kl (Sipparim)<br />

26-28. mu-sâ-al-bi-is wa-ar-ki-im gi-gu-ne-e (ilu) A-a<br />

29-31. mu-si-ir É É UD (É Babbar) sa ki su-ba-at sâ-ma-i<br />

32-33. UR SAG (qarradum) ga-mi-il UD UNU Kl (Larsa)<br />

<strong>en</strong> or battu, qui s'<strong>en</strong>fonçait profondém<strong>en</strong>t sur la tête et couvrait une partie, <strong>des</strong> joues, afin de protéger <strong>le</strong><br />

visage. Il avait l'aspect d'une perruque, avec <strong>le</strong>s bouc<strong>le</strong>s de cheveux martelées et <strong>le</strong>s cheveux figurés par<br />

<strong>des</strong> lignes gravées. Les cheveux partagés au milieu couvrai<strong>en</strong>t la tête sous forme de nattes plates ondulées<br />

et ils étai<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>us autour d'el<strong>le</strong> par un bandeau de front <strong>en</strong>tortillé. Derrière la tête, ils étai<strong>en</strong>t attachés<br />

<strong>en</strong> un petit chignon, p. 49, fig. 15.<br />

18-19. La piété de H <strong>en</strong>vers Sin l'a porté à <strong>en</strong>richir sa vil<strong>le</strong> et son temp<strong>le</strong>.<br />

Le monarque s'humilie devant ce dieu et s'abaisse, m. à m. « il s'<strong>en</strong>fonce », pour <strong>le</strong> prier ardemm<strong>en</strong>t.<br />

20-21. E-gis-sir-gal, nom du temp<strong>le</strong> de Nannar (Sin) à Ur. Comme s<strong>en</strong>s de ce nom suméri<strong>en</strong>, on : propose<br />

Temp<strong>le</strong> « de la protectrice de la totalité <strong>des</strong> hommes » ou « de la lumière du grand ciel », cf. Meissner II,<br />

pp. 132, 133.- Ce temp<strong>le</strong> était <strong>en</strong>globé dans une <strong>en</strong>ceinte sacrée qui isolait la partie d'Ur réservée aux dieux<br />

du reste de la vil<strong>le</strong>. Cette <strong>en</strong>ceinte formait un rectang<strong>le</strong> irrégulier dont <strong>le</strong>s côtés mesurai<strong>en</strong>t 380'" au N.-E. ;<br />

248'" au N.-O., 400'" au S.-O. et 197'" au S,-E. Ur-Nammu (2294-2277) se déclare <strong>le</strong> fondateur de cette<br />

<strong>en</strong>ceinte, qui s'appelait E-tem<strong>en</strong>-ni-il « temp<strong>le</strong>, dont <strong>le</strong> téménos (baril<strong>le</strong>t de fondation)<br />

est exultant >\..<br />

D'après un texte du roi de Larsa, Gungunu (vers 2094-2068), c'est .dans l'E-kis-sir-gal qu'on faisait naître<br />

<strong>le</strong> dieu-so<strong>le</strong>il Babbar (Shamash) qui était issu de Sin et de Ningal... L'une <strong>des</strong> constructions incorporées<br />

dans ce temp<strong>le</strong> s'appelait E-nun-mah et l'on <strong>en</strong> retrouve <strong>le</strong>s vestiges jusqu'au troisième millénaire avant<br />

notre ère. Un texte de Nabonide dira que <strong>le</strong> roi « a bâti pour la déesse Nin-gal, sa dame, l'E-nun-mah,<br />

rhaison de plaisance dans l'E-gis-sir-gàl ». Mais ce qui attirait <strong>le</strong> plus l'att<strong>en</strong>tion, c'était la ziqqurat, cette<br />

tour à étages située sur <strong>le</strong> N.-O. du grand Haram... Grâce aux fouil<strong>le</strong>s réc<strong>en</strong>tes, on a pu reconstituer ce<br />

monum<strong>en</strong>t assez bizarre, qui comptait quatre étages du côté S.-E., trois du côté N.-O. Nabonide connaît<br />

l'histoire de la tour et comm<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s travaux, comm<strong>en</strong>cés sous Ur-Nammu, n'ont été achevés que sous son<br />

fils Sulgi (vers 2276-2231). Il nous a conservé l'anci<strong>en</strong> nom de la «<br />

ziqqurat. E-lugal-galga-si-di temp<strong>le</strong> du<br />

roi de droit conseil ». Parmi <strong>le</strong>s sanctuaires de moindre importance retrouvés, il y a « bit-gispar maison<br />

de campagne » de Nin-gal. » Dhorme, jR. B., 1928 « Abraham dans <strong>le</strong> cadre de Vhisloire », pp. 370, 371.<br />

Dans son compte r<strong>en</strong>du <strong>des</strong> fouil<strong>le</strong>s d'Ur, Wool<strong>le</strong>y par<strong>le</strong> de la découverte <strong>des</strong> monum<strong>en</strong>ts religieux,<br />

que nous v<strong>en</strong>ons de signa<strong>le</strong>r et il décrit <strong>le</strong>urs ruines : <strong>le</strong> grand temp<strong>le</strong> de Nannar (l'E'-gis-sir-gal) et sa<br />

ziggurat ; <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> de Nin-gal (l'E-nun-mah) avec <strong>le</strong> Gig-par-Ku, ch. V et pi. 25 à 28. Voir aussi <strong>le</strong> plan<br />

de l'<strong>en</strong>ceinte sacrée et <strong>des</strong> monum<strong>en</strong>ts religieux d'Ur, p. 130.<br />

H nous appr<strong>en</strong>d qu'il <strong>en</strong>richit Ur et son temp<strong>le</strong>, cette indication nous prouve que cette vil<strong>le</strong> dép<strong>en</strong>dait<br />

de Babylone. Or c'est précisém<strong>en</strong>t H lui-même qui s'<strong>en</strong> empara. Il fit cette conquête lorsqu'il vainquit<br />

définitivem<strong>en</strong>t Rim-Sin, roi de Larsa, qui s'appuyait sur i'Etmabalum et l'Elam et qui t<strong>en</strong>ait Ur sous sa<br />

dép<strong>en</strong>dance. Or c'est la 31 « année de son règne, que H remporta cette grande victoire. B. B., 1928, p. 378.<br />

Dhorme, qui admet qu'Abraham a été contemporain de H, suppose que c'est pour échapper aux guerres<br />

dont sa patrie était <strong>le</strong> théâtre qu'il l'aura quittée pour se r<strong>en</strong>dre à Harran, où <strong>le</strong> dieu Sin était honoré.<br />

Ibid., pp. 379 ss.<br />

22. Te-si-im-lum vi<strong>en</strong>t de semu, <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, c'est pourquoi nous l'avons traduit par <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t. A<br />

la ligne suivante, H se donne comme auditeur de Samas. Le roi veut déclarer qu'il est fort intellig<strong>en</strong>t.<br />

Chez <strong>le</strong>s Sémites, l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t se faisait presque uniquem<strong>en</strong>t de façon ora<strong>le</strong>. Aussi <strong>le</strong> moy<strong>en</strong> d'être bi<strong>en</strong><br />

instruit, c'est-à-dire de bi<strong>en</strong> développer son intellig<strong>en</strong>ce, c'était de bi<strong>en</strong> écouter. Pour <strong>le</strong>s Hébreux, comme<br />

pour <strong>le</strong>s Akkadi<strong>en</strong>s, c'est par l'oreil<strong>le</strong> que la sagesse arrive au cœur. Aussi, lorsque H adjure Ea de priver<br />

«on <strong>en</strong>nemi d'intellig<strong>en</strong>ce il dit qu'il lui <strong>en</strong>lève l'oreil<strong>le</strong> (uznam) et la sagesse XXVIIr 2-4. Cf. Dhorme,<br />

Emploi métaphorique, B. B., 1921, pp. 539 et 540.<br />

23. Nous avons déjà vu H assimi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>faits de sa mission de législateur à ceux du dieu solaire<br />

Samas I, 40-44. A la fin de ce prologue, il dira qu'effectivem<strong>en</strong>t il est « <strong>le</strong> Samas de Babylone, projetant lu<br />

lumière sur <strong>le</strong> pays <strong>des</strong> Suméri<strong>en</strong>s et <strong>des</strong> Akkadi<strong>en</strong>s », V 4-9. Dans l'épilogue, Samas figure au b° rang,<br />

c'est-à-dire après <strong>le</strong>s divinités de la grande triade (Anu, Enlil, Enki) et Nin-lil, l'épouse d'Enlil, parmi <strong>le</strong>s<br />

dieux adjurés de châtier <strong>le</strong>s contempteurs du code. Voir XXVIL 14-40.<br />

Cont<strong>en</strong>tons-nous de dire ici, que Samas était un dieu guerrier ; sa lumière <strong>en</strong> effet dissipait <strong>le</strong>s ténèbres,<br />

où se cachai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s méchants. Ce rô<strong>le</strong> et tous <strong>le</strong>s maux que H l'adjure d'infliger à ses <strong>en</strong>nemis suffis<strong>en</strong>t à<br />

justifier <strong>le</strong> titre de « puissant ». Mais la grande prérogative de ce dieu, c'est d'être <strong>le</strong> dieu de la «<br />

justice <strong>le</strong><br />

grand juge <strong>des</strong> cieux et de la terre ». C'est à ce titre qu'il est représ<strong>en</strong>té au sommet de la stè<strong>le</strong> du code,<br />

comme dictant <strong>le</strong>s lois au monarque. Cf. Ps. LXXXIV 12 où un fils de Coré dit que lahvé est « un so<strong>le</strong>il<br />

Semés et un bouclier ». C'est <strong>le</strong> seul <strong>en</strong>droit de la Bib<strong>le</strong>, où lahvé est comparé au so<strong>le</strong>il. Cette réserve était<br />

inspirée par <strong>le</strong> désir d'empêcher l'idolâtrie astra<strong>le</strong>.<br />

24-25. Sippar, aujourd'hui Alîu-Habba, est une vil<strong>le</strong> située dans <strong>le</strong> nord du pays d'Akkad, consacrée<br />

au culte du dieu solaire, Samas. On la considéra comme la vil<strong>le</strong> sœur d'Agadé qu'el<strong>le</strong> supplanta. Autrefois<br />

l'Euphrate arrosait Sippar, si bi<strong>en</strong> que ce f<strong>le</strong>uve était appelé « f<strong>le</strong>uve de Sippar ». Son temp<strong>le</strong> s'appelait<br />

E Babbar, comme à Larsa. Cette vil<strong>le</strong> fut bi<strong>en</strong> antérieure à H puisqu'on sait que Naram-Sin y fonda un

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