27.06.2013 Views

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PROLOGUE<br />

21-23. ayant amassé <strong>des</strong> tas de blé pour Uras <strong>le</strong> fort,<br />

24-26. <strong>le</strong> maître <strong>des</strong> insignes, du sceptre et de la couronne,<br />

27-29. qui a fait accomplir <strong>le</strong> désir de Marna,<br />

30-32. ayant fixé <strong>le</strong>s frontières de Kes (Kesh),<br />

33-35. prodiguant <strong>le</strong>s alim<strong>en</strong>ts sacrés pour Nintu,<br />

36-37. <strong>le</strong> sage parfait (unique),<br />

38-42. ayant aménagé <strong>le</strong>s pâturages et <strong>le</strong>s abreuvoirs à Lagas (Sirpula) et<br />

à Girsu<br />

lieu de se trouver dans <strong>le</strong> pays d'Akkad près de Babylone et de Barsip, el<strong>le</strong> se trouve dans <strong>le</strong> pays de Sumer,<br />

non loin de Lagash (Tel<strong>le</strong>). Aussi on désigne cette nouvel<strong>le</strong> vil<strong>le</strong> par <strong>le</strong> nom de Kes ou Kesh et on propose<br />

de la localiser à Tell Hamman à l'ouest de Lagash. Cette localité fut alternativem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> état de paix ou de<br />

guerre avec Lagas. Cf. Meissner, B. u. A., I, p. 10. Si Nintu-Mama avait <strong>des</strong> temp<strong>le</strong>s à Lagash et à Girsu,<br />

comme l'indiqu<strong>en</strong>t 38-42, el<strong>le</strong> était surtout honorée à Kesh Meissner II, p. 12.<br />

Quel<strong>le</strong> est l'œuvre que H se vante d'avoir accomplie dans la vil<strong>le</strong> consacrée à Nintu-Mama ? Usurtuni<br />

est employé plusieurs fois dans l'épilogue pour désigner <strong>le</strong> relief placé au sommet de la stè<strong>le</strong> représ<strong>en</strong>tant<br />

Samas et H XXIVr 91 XXVr 73 XXVIr ; ; 9, 31. Ce s<strong>en</strong>s ne saurait conv<strong>en</strong>ir à une vil<strong>le</strong>. Le s<strong>en</strong>s ordinaire<br />

de usurlum « <strong>en</strong>ceinte, limites, frontières », qui convi<strong>en</strong>drait bi<strong>en</strong> ici, est adopté par Ungnad. Sans<br />

doute <strong>le</strong> caractère religieux d'une tel<strong>le</strong> œuvre n'est pas aussi direct que celui de prodiguer <strong>des</strong> alim<strong>en</strong>ts<br />

sacrés 33-35. Aussi Scheil, remarquant que usurtum signifie <strong>en</strong>core lois, statuts, traduit « par cérémonial ».<br />

Peut-être est-il plus sage d'adopter la signification qui correspond au s<strong>en</strong>s <strong>le</strong> plus usuel du mot et qui désigne<br />

l'œuvre la moins extraordinaire. Ainsi H se vanterait d'avoir honoré Nintu <strong>en</strong> fixant <strong>le</strong>s frontières de la<br />

vil<strong>le</strong> consacrée principa<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t à son culte.<br />

33-35. La déesse de Kes est appelée ici par son nom suméri<strong>en</strong> . H<br />

la personne même de Nintu : Il lui a prodigué <strong>le</strong>s alim<strong>en</strong>ts (ou <strong>le</strong>s repas) sacrés. Mudiessi. part, de la forme<br />

int<strong>en</strong>sive ou itérative de das' r<strong>en</strong>dre abondant, prodiguer. Makalu de la racine 'kal, manger. Meissner<br />

traduit par holocauste, il s'agit plutôt d'alim<strong>en</strong>ts ou de repas. Ellum, pur c'est-à-dire séparés du profane,<br />

sacrés.<br />

2t<br />

rappel<strong>le</strong> un service qu'il a r<strong>en</strong>du à<br />

Meissner fait remarquer que l'offrande de sacrifices par <strong>le</strong>s Ba'byloni<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Assyri<strong>en</strong>s était fondée<br />

sur deux motifs. On prêtait aux dieux, que l'on se représ<strong>en</strong>tait sous dés formes humaines, <strong>le</strong>s besoins humains,<br />

surtout au point de vue <strong>des</strong> alim<strong>en</strong>ts, de la boisson, <strong>des</strong> parfums, <strong>des</strong> habits. Ces besoins, on <strong>le</strong>s satisfaisait<br />

par <strong>des</strong> sacrifices : <strong>le</strong> sacrifice est donc un mets cé<strong>le</strong>ste que <strong>le</strong>s dieux mang<strong>en</strong>t. D'autre part <strong>le</strong>s êtres cé<strong>le</strong>stes<br />

ont <strong>le</strong> pouvoir de récomp<strong>en</strong>ser <strong>le</strong>urs adorateurs pour <strong>le</strong>urs œuvres pies, par ex. de prolonger <strong>le</strong>ur vie. Le<br />

second principe sur <strong>le</strong>quel on se basait pour offrir <strong>des</strong> sacrifices était que ceux-ci étai<strong>en</strong>t un tribut que l'on<br />

devait payer à la divinité, afin que <strong>le</strong> donateur puisse se t<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> sa prés<strong>en</strong>ce. C'était <strong>en</strong> effet un moy<strong>en</strong><br />

d'apaiser la colère divine provoquée par <strong>le</strong> péché. A l'origine l'homme coupab<strong>le</strong> devait expier pour son<br />

propre péché, mais <strong>le</strong>s dieux se cont<strong>en</strong>tèr<strong>en</strong>t de la substitution d'une victime anima<strong>le</strong>... De plus <strong>le</strong>s princes<br />

et <strong>le</strong>s employés du temp<strong>le</strong> devai<strong>en</strong>t pourvoir à l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>des</strong> sacrifices. Cf. Meissner, B. u. A., II, pp. 82, 83.<br />

D'après la terminologie de la phrase, H a voulu pourvoir à la nourriture de la déesse plutôt que d'apaiser<br />

sa colère excitée par <strong>le</strong> péché. Ces mets pouvai<strong>en</strong>t appart<strong>en</strong>ir au règne animal ou au règne végétal. Il<br />

s'agissait par conséqu<strong>en</strong>t de moutons, de bœufs, de chèvres... ou de blé, de miel, de lait, de fruits, de pain<br />

de gâteaux, etc.. En tout cas, ces alim<strong>en</strong>ts devai<strong>en</strong>t être comme <strong>le</strong> demande <strong>le</strong> texte ellulim, purs, c'est-à-dire<br />

sans défaut physique et sans défaut cultuel. D'où l'on peut donner à ellulim <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de sacrés ou de purs.<br />

Nous retrouverons cette épithète avec <strong>le</strong> même s<strong>en</strong>s dans IV 22, 36, et avec un s<strong>en</strong>s un peu différ<strong>en</strong>t III, 56<br />

Cf. Meissner II, pp. 83, 84.<br />

36-37. Conformém<strong>en</strong>t à la méthode, qu'il a adoptée pour ce panégyrique, H ici <strong>en</strong>core interrompt<br />

rénumération de ses œuvres pies et de ses bi<strong>en</strong>faits par l'éloge de sa propre personne.<br />

Le part, muslalum vi<strong>en</strong>t de s'I qui, comme <strong>en</strong> hébreu, signifie demander, se demander. Or celui qui<br />

avant d'agir s'interroge, se consulte, est avisé, c'est-à-dire sage. On peut donc traduire mustalum par l'un<br />

ou l'autre de ces adjectifs.<br />

conserver ce s<strong>en</strong>s. Comme<br />

Gilmalum signifie, d'après <strong>le</strong> verbe gamal, dont il dérive, parfait. On peut<br />

ce qui est parfait est rare et pour ainsi dire unique, on peut aussi adopter cette dernière^ traduction avec<br />

Ungnad.<br />

Faut-il unir <strong>en</strong>semb<strong>le</strong> sage et parfait, ou <strong>le</strong>s séparer. Dans l'épil. XXIVr 10 il est .évid<strong>en</strong>t qu'il faut<br />

joindre sarrum à gitmalum, roi à parfait, autrem<strong>en</strong>t roi tout seul n'aurait pas grand s<strong>en</strong>s. Se fondant sur<br />

cet exemp<strong>le</strong>, on pourrait lire ici : sage parfait, unique. Mais cela est moins nécessaire, sage et parfait pouvant<br />

constituer chacun un éloge séparé. Cep<strong>en</strong>dant il nous semb<strong>le</strong> que l'union de ces deux mots constitue<br />

une louange plus forte. Or tout ce panégyrique atteste que H ne trouve aucun éloge supérieur à son<br />

mérite.<br />

38-42. Sir-pur-la, que porte <strong>le</strong> C. II., est <strong>le</strong> nom anci<strong>en</strong> de Lagas. Quant à Girsu, c'est d'après de G<strong>en</strong>ouillac<br />

tout <strong>le</strong> sud de Lagas. Cette vil<strong>le</strong>, du pays de Sumer, correspond à l'actuel<strong>le</strong> Tello, qui se trouve sur <strong>le</strong> Shatt-<br />

el-Haï, au sud de Umma. « La petite Lagas, aujourd'hui Tello, a pour nous une énorme signification,<br />

parce que à cet <strong>en</strong>droit <strong>des</strong> fouil<strong>le</strong>s extrêmem<strong>en</strong>t fécon<strong>des</strong> ont été faites, qui nous ont livré un matériel<br />

très important pour la connaissance <strong>des</strong> Babyloni<strong>en</strong>s <strong>le</strong>s plus anci<strong>en</strong>s. » Meissner, B. u. A., I, p. 9. Meissner<br />

oublie de dire que ces fouil<strong>le</strong>s, qui ont produit <strong>des</strong> résultats aussi féconds, ont été faites par <strong>des</strong> Français.<br />

De 1876 à 1900, M. de Sarzec fit plusieurs fouil<strong>le</strong>s à Tello, dont on peut admirer <strong>le</strong>s résultats dans <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!