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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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EPILOGUE 2BX<br />

31-40. que rorac<strong>le</strong> de malheur de Samas <strong>en</strong> triomphe rapidem<strong>en</strong>t 31-33<br />

<strong>en</strong> haut, qu'il l'arrache d'<strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s vivants 34-36<br />

<strong>en</strong> bas, dans la terre, qu'il altère d'eau son étemmu (37-40.<br />

60 En Zu (Sin) 41-63<br />

41-44. En zu (Sin) seigneur <strong>des</strong> deux (41)<br />

dieu mon créateur, 42<br />

dont <strong>le</strong> croissant rayonne parmi <strong>le</strong>s dieux 43, 44,<br />

mais <strong>le</strong>ur nourriture était la poussière et la boue Desc<strong>en</strong>te (Vlëlar, l. 1-10. La suprême récomp<strong>en</strong>se pour un<br />

homme pieux, c'était que, sur terre, sa mémoire fût <strong>en</strong> bénédiction et que, dans <strong>le</strong> nionde souterrain, son<br />

etimmu boive de l'eau claire. Eabani révè<strong>le</strong> à Gilgamès qu'un homme, qui a pratiqué la vertu durant sa<br />

vie, était couché sur un lit et buvait de l'eau pure toô. XIÏ; col. VI, 1.4. A Gilgamès, qui lui demande quel<br />

est <strong>le</strong> sort de celui « dont l'etimmu n'a personne qui s'<strong>en</strong> occupe », Eabani répond : « <strong>le</strong>s rogatons du pot,<br />

<strong>le</strong>s restes de la nourriture qui gis<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>s rues, il <strong>le</strong>s mange ». Tab. XII, col. VI, II. 9, 10. « L'héritier était<br />

obligé, aux fêtes <strong>des</strong> morts, de donner de l'eau à Vetimmu (un verre avait été <strong>en</strong>terré avec <strong>le</strong> cadavre à cet<br />

effet) et de lui apporter <strong>le</strong> sacrifice du mort kispu. Cette chose était si nécessaire que <strong>le</strong>s hommes voulai<strong>en</strong>t<br />

avoir <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants ri<strong>en</strong> que pour cela et que ceux qui n'<strong>en</strong> avai<strong>en</strong>t pas eux-mêmes <strong>en</strong> adoptai<strong>en</strong>t. La perte<br />

d'un disp<strong>en</strong>sateur d'eau naq mê <strong>en</strong>traînait inévitab<strong>le</strong>merit l'abs<strong>en</strong>ce de repos pour l'esprit du mort » Meissrier,<br />

É. u. A., I, p. 428, II, pp. 147. D'ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>s vivants avai<strong>en</strong>t eux alissi grand intérêt à satisfaire <strong>le</strong>s eh'mmu <strong>en</strong><br />

<strong>le</strong>ur procurant l'eau et <strong>le</strong> kispu, car <strong>le</strong>s ciimmM non satisfaits dev<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t dangereux, ils affligeai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>S'<br />

hommes de maladies et de possessions, ibid., II, p. 200. Voir Dh6Tme,''^Lti Religion assyro-babyldriiènné,<br />

pp. 33-42 et <strong>le</strong> Séjour <strong>des</strong> morts chez <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Hébreux, Rev. Biti. (1907) , pp. 59-78. Sur <strong>le</strong>s questions<br />

du jugem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> morts, du sort <strong>des</strong> malfaiteurs, du retour <strong>des</strong> etimmu, <strong>des</strong> tourm<strong>en</strong>ts infligés par eux aux<br />

vivants, <strong>des</strong> résurrections de certains morts. Cf. Meissner, jB. u. A., II, pp. 146-149. Les fouil<strong>le</strong>s faites à Ur<br />

<strong>en</strong> 1918-19, ont permis de découvrir, dans <strong>des</strong> tombeaux royaux, <strong>le</strong>s sque<strong>le</strong>ttes d'oUîcièrs et: de danïës<br />

d'honneur qui probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ont été immolés, à" la mort de <strong>le</strong>ur souverain ou de <strong>le</strong>ur souveraine, afin de'<br />

<strong>le</strong>s suivre dans l'au-delà. Or <strong>le</strong>s mains de tous ces sque<strong>le</strong>ttes sont dirigées vers <strong>le</strong> visage et font <strong>le</strong> geste de<br />

boire à une coupe. De fait <strong>des</strong> coupes ont été trouvées à profusion dans ces tombés. La reine Schub-ab<br />

avait el<strong>le</strong> aussi une coupe d'or à la main. « Les mains sont dirigées vers <strong>le</strong> visage et t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t serrée à la bouche<br />

uiie coupe qui autrefois devait avoir cont<strong>en</strong>u de l'eau. » WooUey, Ur und Sintflut, pp. 25, 30, 38'. Voir surtout là<br />

pi. XI qui représ<strong>en</strong>te l'attitude <strong>des</strong> sque<strong>le</strong>ttes. Au sujet <strong>des</strong> conceptions sur l'âme <strong>des</strong> Assyri<strong>en</strong>s-Babyloni<strong>en</strong>s<br />

<strong>des</strong> Égypti<strong>en</strong>s et <strong>des</strong> Hébreux. Yoïv Dictionnaire de Sociologie, col. 527-532, 545-560.<br />

Ces explications mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lumière la portée de l'adjuration de H qui demande à Samas d'altérer<br />

d'eau Tétemmu du roi qui aura porté atteinte à son code. Li-sa-as-mi forme causative de sm' « altérer ».<br />

6° En Zu (Sin) 41-63<br />

En Zu (Sin) est m<strong>en</strong>tionné au prologue II 14-21, où H se déclare la créature de ce dieu ;<br />

il assure avoir<br />

<strong>en</strong>richi sa vil<strong>le</strong> d'Ur et il dit ; que, par esprit religieux, il a apporté l'abondance dans son temp<strong>le</strong>, l'E Kisâirgal.<br />

Nous complétons ici <strong>le</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts déjà donnés sur ce dieu.<br />

Outre son nom suméri<strong>en</strong> d'En Zu, Sin portait <strong>en</strong>core celui de Nannar. Les diverses phases de la lune<br />

donnai<strong>en</strong>t lieu d'attribuer à Sin <strong>des</strong> dénominations et <strong>des</strong> propriétés de toute sorte. La nouvel<strong>le</strong> lune était<br />

appelée « cel<strong>le</strong> dont <strong>le</strong> <strong>le</strong>ver est brillant ». Le quartier était nommé « <strong>le</strong>s grosses cornes » ou on <strong>le</strong> considérait<br />

comme la barque dont Sin se servait pour naviguer sur l'Océan cé<strong>le</strong>ste. A la p<strong>le</strong>ine lune, Sin est « <strong>le</strong> Seigneur<br />

de la p<strong>le</strong>ine lumière » et il ceint une couronne de cornes. Tel<strong>le</strong> nous apparaît bi<strong>en</strong> la tiare du dieu Sin sur <strong>le</strong><br />

bas-rehef d'Ur Nammu (3e dyn. d'Ur : 2294-2277), cf. Wool<strong>le</strong>y, Ur und Sintflut, tab. 30, p. 81. Au temps où<br />

la lune est invisib<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s p<strong>en</strong>sai<strong>en</strong>t que Sin était <strong>des</strong>c<strong>en</strong>du <strong>en</strong> <strong>en</strong>fer. Les éclipses lunaires, étai<strong>en</strong>t<br />

considérées comme <strong>le</strong> résultat d'un combat <strong>en</strong>tre Sin et <strong>le</strong>s mauvais démons.<br />

En tant que dieu lunaire, Sin était regardé, comme <strong>le</strong> Seigneur du mois qui réglait <strong>le</strong>s jours, <strong>le</strong>s mois<br />

et <strong>le</strong>s années. A ce titre <strong>en</strong>core on lui prêtait un pouvoir sur la végétation et l'<strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> animaux.<br />

Meissner, B. u. A., II, pp. 18, 19.<br />

Pour Sin, comme pour <strong>le</strong>s autres dieux, H énumère ses prérogatives 41-44, avant de lui adresser <strong>le</strong>s<br />

adjurations 45-63.<br />

Ces prérogatives sont au nombre de trois.<br />

41. La prérogative de « Seigneur <strong>des</strong> Cieux » est attribuée à Sin et non à Samas, parce que <strong>le</strong>s Ori<strong>en</strong>taux<br />

préférai<strong>en</strong>t l'astre de Sin à celui de Samas. C'est là probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t une réminisc<strong>en</strong>ce de la période pastora<strong>le</strong><br />

et nomade, où la lune éclairait <strong>le</strong>s caravanes nocturnes et réglait <strong>le</strong> cours <strong>des</strong> mois et <strong>des</strong> années, tandis<br />

que <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il, indisp<strong>en</strong>sab<strong>le</strong> aux agriculteurs séd<strong>en</strong>taires, <strong>des</strong>séchait la terre et brûlait l'herbe <strong>des</strong> pâturages.<br />

Dans <strong>le</strong>s diverses langues sémitiques, la lune est au masculin et <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il au féminin la divinité solaire<br />

;<br />

arabe pré-islamique Sams est féminine, tandis que la lune est un dieu. Les Babyloni<strong>en</strong>s faisai<strong>en</strong>t de Sin <strong>le</strong><br />

père de Samas et lui donnai<strong>en</strong>t la préséance sur lui. Bi<strong>en</strong> plus ils mettai<strong>en</strong>t Sin à la tête du groupe <strong>des</strong> quatre<br />

divinités : Sin, Samas, Adad, Istar.<br />

42. Cette seconde prérogative au fond est une répétition de cel<strong>le</strong> que H a déjà attribuée à ce dieu au<br />

prologue quand il s'est appelé lui-même « sem<strong>en</strong>ce de royauté que Enzu a créé » II 13-15. De ces textes, il<br />

faut conclure que, dans ces temps reculés, on attribuait <strong>le</strong> pouvoir créateur à Sin comme à Ea . Cf. Dhorme,<br />

R A B, p. 80.<br />

43-44. Scheil et Ungnad voi<strong>en</strong>t dans ëe-ri un équival<strong>en</strong>t de zerlu. Mais ils ne s'accord<strong>en</strong>t pas sur la<br />

"<br />

,<br />

.<br />

.

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