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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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228 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

§ 249<br />

36-39. Sum-ma a-wi-lum alpam i-gur-ma i-lum im-ha-su-ma im-tu-ut<br />

40-43. a-wi-lum sa alpam i-gu-ru<br />

§ 250<br />

ni-is i-lim i-za-kar-ma û-ta-as-sar.<br />

44-48. §um-ma alpum su-ga-am i-na a-la-ki-su a-wi-lam ik-ki-ip-ma us-ta-<br />

mi-it<br />

49-51.- di-nu-um su-û ru-gu-um-ma-am<br />

§ 251<br />

ù-ul i-su.<br />

52-56. §um-ma alap a-wi-lim na-ak-ka-pi-ma ki-ma na-ak-ka-pu-ù ba-ab-<br />

ta-su ù-se-di-sum-ma<br />

f. mort causée par un coup divin § 249<br />

§ 249. Le coup diviii causant la mort du bœuf doit être un accid<strong>en</strong>t subit. Le verbe im-ha-su « l'a frappé »<br />

r<strong>en</strong>d l'idée d'un coup c'est-à-dire d'une chose subite. De plus au § 266, qui concerne <strong>le</strong> pâtre, un accid<strong>en</strong>t<br />

analogue li-pi-it ilim « l'attouchem<strong>en</strong>t d'un dieu » est <strong>en</strong> relation avec un lion dévorant <strong>le</strong> bétail.<br />

Le coup divin de § 249 ou l'attouchem<strong>en</strong>t divin du § 266 pourrai<strong>en</strong>t être la foudre. Les Sémites, comme<br />

beaucoup d'autres peup<strong>le</strong>s, attribuai<strong>en</strong>t à la divinité tous <strong>le</strong>s phénomènes de la foudre. Mais on ne voit pas,<br />

dans ce cas, l'utilité du serm<strong>en</strong>t. Pour dégager sa responsabilité, <strong>le</strong> locataire ou <strong>le</strong> pâtre n'aurait eu qu'à<br />

faire constater sur l'animal <strong>le</strong>s traces de la foudre. Ensuite chez <strong>le</strong>s Suméro-Accadi<strong>en</strong>s Hadad-Ramman<br />

et Marduk étant <strong>le</strong>s dieux de la foudre, on s'att<strong>en</strong>drait à <strong>le</strong>s voir nommés dans <strong>le</strong>s lois §§ 249 et 266. Hadad-<br />

Ramman est m<strong>en</strong>tionné à propos d'inondations §§ 45, 48.<br />

A défaut d'un coup de foudre, on pourrait songer à une congestion, une embolie, une rupture d'anévrisme<br />

une crise d'urémie, etc.. Si, comme nous l'avons dit à propos du médecin, <strong>le</strong>s Suméro-Accadi<strong>en</strong>s attribuai<strong>en</strong>t<br />

aux dieux toutes <strong>le</strong>s maladies, ils devai<strong>en</strong>t considérer comme chose évid<strong>en</strong>te l'origine divine <strong>des</strong> morts<br />

subites.<br />

Pour la mort d'un animal à la suite d'une maladie plus ou moins longue, <strong>le</strong> serm<strong>en</strong>t eut été inuti<strong>le</strong>.<br />

Il y aurait eu <strong>en</strong> effet <strong>des</strong> témoins, et de la maladie de la bête et <strong>des</strong> soins donnés par <strong>le</strong> locataire. Mais<br />

pour une mort subite, <strong>le</strong> serm<strong>en</strong>t était nécessaire pour dégager la responsabilité de celui qui avait loué <strong>le</strong><br />

bœuf, d'autant plus qu'on ne pratiquait pas l'autopsie.<br />

La même formu<strong>le</strong> de serm<strong>en</strong>t se retrouve aux §§ 20, 103, 131 « il jurera par la vie du dieu » ni-is i-lim.<br />

Ce serm<strong>en</strong>t sol<strong>en</strong>nel libère de toute responsabilité son auteur.<br />

Les cas <strong>des</strong> lois § 244 et § 249 sont prévus dans la loi § 266 qui ordonne au pâtre de « se purifier devant<br />

<strong>le</strong> dieu ». Cet acte équivaut au serm<strong>en</strong>t commandé par <strong>le</strong> § 249. Du fait que la loi § 266 exige <strong>le</strong> serm<strong>en</strong>t pour<br />

un animal tué par un lion, on peut conclure à une obligation analogue dans <strong>le</strong> § 244.<br />

Si <strong>le</strong>s §§ 244 et 249 se tais<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong> prix de location, c'est parce qu'il est évid<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> propriétaire<br />

devait <strong>le</strong> garder <strong>en</strong> dédommagem<strong>en</strong>t de la perte de son animal. Le procès CT IV 47" (Sch. 305, KU III 742)<br />

Sippar, Apil-Sin confirme cette manière de voir. Un âne loué ayant pris la fuite, <strong>le</strong>s juges font jurer aux<br />

parties devant la bannière de Samas et ils décid<strong>en</strong>t que <strong>le</strong>s propriétaires de l'âne garderont <strong>le</strong> prix de la<br />

location, mais ne réclameront ri<strong>en</strong> au locataire.<br />

L'ordre suivi pour <strong>le</strong>s cas de mort ou de mutilations d'un bœuf loué, est <strong>en</strong> raison de l'importance de<br />

celui qui cause l'accid<strong>en</strong>t : <strong>le</strong> lion § 244, l'homme §§ 245-248, un dieu § 249.<br />

Une loi du Code de l'AUiance, prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> analogies avec C. H. §§ 244-249 : « Si un homme demande à<br />

son compagnon (un animal) et si celui-ci se brise (un membre) ou meurt (si) son maître n'est pas avec lui,<br />

il paiera ; mais, si son maître est avec lui, il ne paiera pas. » Exo. XXII 13, 14. Mais il s'agit d'un prêt, et<br />

non d'une location, car la chose se passe <strong>en</strong>tre Israélites, c'est-à-dire <strong>en</strong>tre frères. Le principe suivi par<br />

<strong>le</strong> Code de l'Alliance est que l'emprunteur est toujours responsab<strong>le</strong> de l'accid<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>u à l'animal, hors<br />

de la prés<strong>en</strong>ce du propriétaire. La législation hébraïque était donc plus rigoureuse que la législation<br />

babyloni<strong>en</strong>ne. Mais <strong>le</strong> C. H. par<strong>le</strong> d'une location tandis que C. A. <strong>en</strong>visage un prêt gratuit. Celui qui a reçu<br />

un prix de location ne peut avoir <strong>le</strong>s exig<strong>en</strong>ces de celui qui n'a perçu aucune indemnité.<br />

VIII. Le bœuf ayant causé une mort humaine par <strong>des</strong> coups de corne §§ 250-252<br />

Le cas du bœuf qui tue un homme par <strong>des</strong> coups de corne se trouve dans § 250, 11. 44-48 et dans <strong>le</strong><br />

§ 251, 11. 60-63, sauf qu'ici l'accid<strong>en</strong>t se passe sur la route.<br />

Le § 250 diffère <strong>des</strong> §§ 251, 252, <strong>en</strong> ce que, dans <strong>le</strong> premier cas, <strong>le</strong> propriétaire est c<strong>en</strong>sé ignorer <strong>le</strong> vice<br />

de son bœuf, tandis que dans <strong>le</strong> second cas ce défaut lui a été manifesté.

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