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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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264 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

2. A ses successeurs A'A'Kr Ô9-XXVI 1<br />

A) qu'ils ne modifi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> ses décrets et qu'ils n'effac<strong>en</strong>t pas ses reliefs 59-74<br />

59-61. a-na wa-ar-ki-a-at ùm-mi a-na ma-ti-ma<br />

62-63. sarrum sa i-na UN (nise) ib-ba-as-su-ù<br />

64-67. a-wa-a-at mi-sa-ri-im sa i-na na-ru-ia as-tu-ru li-sur<br />

68-72. di-in ma-tim sa a-di-nu pu-ru-zi-e UN (nise) sa ap-ru-su a û-na-ak-<br />

ki-ir<br />

73-74. ÏLi-zu-ra-ti-ia a û-sa-zi-ik<br />

B) qu'ils consult<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s décrets inscrits sur la stè<strong>le</strong> pour bi<strong>en</strong> gouverner <strong>le</strong> pays<br />

y établir la justice et y faire régner la prospérité 75-94<br />

1^-11. sum-ma a-wi-lum su-ù ta-si-im-tam i-su-ma ma-zu su-te-su-ra-am<br />

i-li-i<br />

78-79. a-na a-wa-a-tim sa i-na na-ru-ia as-tu-ru li-qùl-ma<br />

mauvais. Ils étai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s messagers <strong>des</strong> dieux, et à ce titre exerçai<strong>en</strong>t sur terre plusieurs missions bi<strong>en</strong>faisantes<br />

ou malfaisantes. « De bons génies protégeai<strong>en</strong>t celui auquel <strong>le</strong>s dieux étai<strong>en</strong>t favorab<strong>le</strong>s ; celui contre <strong>le</strong>quel<br />

<strong>le</strong>s dieux étai<strong>en</strong>t irrités se trouvait aux mains <strong>des</strong> mauvais démons. » Meissner, B. a. A., II, p. 50 : « Les deux<br />

gran<strong>des</strong> catégories de génies protecteurs sont <strong>le</strong>s sedu et <strong>le</strong>s lamassu. Ce sont ces taureaux ou lions ailés<br />

dont la face humaine est empreinte d'un sourire grave et majestueux. On n'hésite pas à <strong>le</strong>s appe<strong>le</strong>r <strong>des</strong><br />

dieux, et, selon cet anci<strong>en</strong> passage, ils sont <strong>le</strong>s intermédiaires <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s dieux et <strong>le</strong>s hommes. Leur rô<strong>le</strong> est<br />

de protéger la maison, <strong>le</strong> palais, <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> ou la cité contre <strong>le</strong>s puissances hosti<strong>le</strong>s. Chaque individu a aussi<br />

ses génies... Ce sont <strong>des</strong> divinités subalternes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t aux grands dieux <strong>le</strong>s hommages <strong>des</strong> hommes.<br />

Leur face humaine, <strong>le</strong>ur air doux et bi<strong>en</strong>veillant contrast<strong>en</strong>t heureusem<strong>en</strong>t avec ces figures grimaçantes<br />

ou bestia<strong>le</strong>s sous <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s on se représ<strong>en</strong>tait <strong>le</strong>s puissances <strong>des</strong> ténèbres. » Dhorme, B A B, pp. 46, 47. A<br />

propos du mot « chérubin », que l'on trouve plusieurs fois dans la Bib<strong>le</strong> et notamm<strong>en</strong>t à propos du propitiatoire<br />

de l'arche, Exode XXV 18-22 ; XXXVII 7-9, Dhorme dit que ce terme est d'origine akkadi<strong>en</strong>ne et qu'il<br />

provi<strong>en</strong>t de karabu « prier », karibu « orant », Bev. Bib., (1926), pp. 328-334. C'esi<strong>le</strong>s<strong>en</strong>s de ik-ru-ba, 1.47 :<br />

« L'une <strong>des</strong> idées, poursuit-il, qui, chez <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Assyri<strong>en</strong>s, s'est affirmée avec <strong>le</strong> plus de relief,<br />

tant dans la plastique que dans la docum<strong>en</strong>tation écrite, c'est cel<strong>le</strong> du dieu ou de la déesse servant dans la<br />

prière, d'intermédiaire <strong>en</strong>tre l'homme et la divinité à laquel<strong>le</strong> il s'adresse... Parmi ces divinités qui sont<br />

c'est-à-dire <strong>le</strong>s taureaux ailés à face<br />

chargées de prés<strong>en</strong>ter l'orant ou de <strong>le</strong> remplacer, <strong>le</strong> sedu et <strong>le</strong> lamasu,<br />

humaine, occupai<strong>en</strong>t une place de choix... Le sedu et <strong>le</strong> lamasu jou<strong>en</strong>t donc <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de dieux karibu... Il<br />

existe dans <strong>le</strong>s lieux de prière <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations flguréess qui sont chargées d'intercéder pour l'abs<strong>en</strong>t.<br />

Ce sont <strong>des</strong> êtres divins, puisqu'on peut <strong>le</strong>s faire précéder de l'idéogramme de la divinité. Ils sont mâ<strong>le</strong>s<br />

ou femel<strong>le</strong>s, orants ou orantes, car on distingue <strong>le</strong> karibu et la karibatu,<br />

<strong>le</strong> lamasu et la lamaslu... Par une<br />

série de rapprochem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s textes, nous sommes arrivés à reconnaître une doub<strong>le</strong> série d'intermédiaires<br />

<strong>en</strong>tre l'homme et la divinité, qui se cache dans <strong>le</strong> naos : <strong>le</strong> karibu et <strong>le</strong> lamasu d'une part ; la karibalu et la<br />

lamaslu d'autre part. Mais <strong>le</strong> karibu et la karibalu sont <strong>le</strong>s vrais noms sous <strong>le</strong>squels on pourrait désigner <strong>le</strong>s<br />

deux catégories, puisqu'ils exprim<strong>en</strong>t la fonction commune, qui est la prière », B. B. (1926), pp. 334-338.<br />

Voir <strong>le</strong>s textes babyloni<strong>en</strong>s et assyri<strong>en</strong>s et notamm<strong>en</strong>t C. H. A'A'Fr, 48-58 sur <strong>le</strong>squels Dhorme appuie ses<br />

assertions. Voir aussi <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations de lamasu, de sedu et de karibu dans la partie de l'artic<strong>le</strong> rédigée<br />

par <strong>le</strong> P. Vinc<strong>en</strong>t, pp.<br />

340-358. .<br />

2. A ses successeurs A'A'Fr 5P-A'A'F/r 3 ,<br />

H. <strong>le</strong>ur fait deux recommandations : ne modifier <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> ses lois et ne pas effacer son image 59-74, puis<br />

consulter ces mêmes lois afin de bi<strong>en</strong> gouverner <strong>le</strong> pays, d'y établir la justice et d'y faire régner la prospérité<br />

75-94. H. fait <strong>en</strong>suite lui-même son panégyrique comme roi du droit 95-XXVI 1.<br />

A. Que jamais ses successeurs ne modifi<strong>en</strong>t ses décrets ni n'effac<strong>en</strong>t ses reliefs 1 59-74<br />

59-61. En formulant son ordre H comm<strong>en</strong>ce par indiquer la durée de sa portée, qui devra' être éternel<strong>le</strong>.<br />

Wa-ar-ki-a-at est un nom fém. à l'état construit : m.a.m. « pour l'av<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> jours », c.-a.-d. « pour <strong>le</strong>s jours<br />

futurs » et « a-na ma-ti-ma » précise qu'il s'agit de toujours.<br />

Ainsi H déf<strong>en</strong>d à ses successeurs de ne jamais ri<strong>en</strong> changer à son code, <strong>en</strong> dépit <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts de<br />

circonstances et <strong>des</strong> besoins nouveaux. Quoique naturel à l'homme, un tel s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t est inspiré par l'orgueil.<br />

Car aucune œuvre humaine n'est parfaite et ne saurait suffire aux besoins de tous <strong>le</strong>s temps.<br />

62-63. Ensuite H indique <strong>le</strong> <strong>des</strong>tinataire de son ordre. C'est <strong>le</strong> roi. Le pays <strong>des</strong> sujets de ce roi n'étant<br />

pas signalé, H adresse donc son ordre non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t à ses successeurs sur <strong>le</strong> trône de Babylone, mais à<br />

tous <strong>le</strong>s rois qui régneront après lui n'importe sur quel trône.<br />

64-67. Après avoir fait connaître la durée de son ordre et ses <strong>des</strong>tinatiares, H <strong>en</strong> formu<strong>le</strong> la t<strong>en</strong>eur, qui<br />

a un doub<strong>le</strong> objet : <strong>le</strong>s lois 64-72 et <strong>le</strong>s reliefs représ<strong>en</strong>tant <strong>le</strong> roi législateur. 73-74. L'ordre relatif aux lois<br />

est formulé d'abord d'une façon positive 64-67 et <strong>en</strong>suite d'une manière négative 68-72.<br />

L'ordre positif est de garder, de conserver pour ainsi dire religieusem<strong>en</strong>t (li-sur de nasaru) « la paro<strong>le</strong>

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