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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 173<br />

§ 173<br />

41-45. Si cette femme, là où el<strong>le</strong> est <strong>en</strong>trée, a <strong>en</strong>fante <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à son mari<br />

postérieur,<br />

46-50. après que cette femme sera morte, ses <strong>en</strong>fants antérieurs et postérieurs<br />

partageront sa seriqtu.<br />

§ 174 .<br />

51-53. Si el<strong>le</strong> n'a pas <strong>en</strong>fanté à son mari postérieur,<br />

54-56. <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants de son premier mari pr<strong>en</strong>dront sa seriqtu.<br />

§ 175<br />

57-63. Si soit un esclave du palais ou soit un esclave de musk<strong>en</strong>um a pris<br />

(<strong>en</strong> mariage) une fil<strong>le</strong> d'homme libre et (si)<br />

el<strong>le</strong> a <strong>en</strong>fanté <strong>des</strong><br />

<strong>en</strong>fants,<br />

64-68. <strong>le</strong> maître de l'esclave ne réclamera pas, pour la servitude, <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants<br />

de la fil<strong>le</strong> d'homme libre.<br />

a. Cas (T<strong>en</strong>fanls nés de ce nouveau mariage (frères utérins) § 173<br />

§ 173. Au cas où la veuve remariée a <strong>en</strong>fanté <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à son second mari, <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants <strong>des</strong> deux mariages<br />

se partag<strong>en</strong>t sa dot. Cette solution est équitab<strong>le</strong>, puisque <strong>le</strong>s mêmes li<strong>en</strong>s rattach<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants <strong>des</strong> deux<br />

mariages à <strong>le</strong>ur commune mère.<br />

Comme dans <strong>le</strong>s §§ 172" et 172°, <strong>le</strong> mot femme sinnislum désigne la veuve, parce qu'el<strong>le</strong> n'était plus<br />

épouse. L'expression « là où el<strong>le</strong> est <strong>en</strong>trée » est expliquée par <strong>le</strong> contexte précéd<strong>en</strong>t, qui par<strong>le</strong> de son nouveau<br />

mariage, et <strong>le</strong> contexte suivant, qui nomme son mari. La mort de la veuve remariée, est r<strong>en</strong>due par <strong>le</strong><br />

verbe mourir imlul, au lieu de l'expression usuel<strong>le</strong> « al<strong>le</strong>r à la <strong>des</strong>tinée ». Cette substitution est-el<strong>le</strong> duo à<br />

ce que la mort d'une veuve remariée était chose moins triste que cel<strong>le</strong> d'une première épouse ?<br />

b. Cas d'abs<strong>en</strong>ce (T<strong>en</strong>fanls dans <strong>le</strong> nouveau mariage § 174<br />

§ 174. Dans ce cas, <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants issus du premier mariage hérit<strong>en</strong>t de la dot de <strong>le</strong>ur mère. Le § 162 avait<br />

Inon décidé que c'étai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants de l'épouse, et point son mari, qui héritai<strong>en</strong>t de la seriqtu de l'épouse<br />

décédée. Mais on pouvait se demander si cette loi s'appliquait aux <strong>en</strong>fants qu'une veuve avait quittés pour<br />

se remarier ? La loi § 174 répond afTirmativem<strong>en</strong>t. Le § 173, qui admet indistinctem<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants de chaque<br />

mariage à se partager la dot de <strong>le</strong>ur mère, permettait de press<strong>en</strong>tir cette réponse.<br />

Le terme Ijawirum, « <strong>le</strong> premier mari » est opposé à mutu wa-ar-ku-um « <strong>le</strong> mari postérieur » dans §§173<br />

et 174. Au § 135, <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de « premier mari pour hawirum est moins évid<strong>en</strong>t. Du s<strong>en</strong>s certain de ce terme, on<br />

peut déduire la signification de « première épouse » pour son féminin hirlum, §§ 138, 170, ni".<br />

Le législateur n'a pas <strong>en</strong>visagé <strong>le</strong> cas, où <strong>le</strong> premier mariage n'aurait pas donné d'<strong>en</strong>fants et où <strong>le</strong> second<br />

seul <strong>en</strong> aurait procurés, ce cas étant prévu par <strong>le</strong> § 162.<br />

Le législateur, qui traite de l'héritage <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants de la veuve remariée, ne s'est pas occupé de l'héritage<br />

de l'épouse divorcée et ayant eu <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants dans un nouveau mariage. Ce sil<strong>en</strong>ce s'explique par <strong>le</strong> fait que<br />

ce cas était moins fréqu<strong>en</strong>t que celui de la veuve remariée et qu'on lui appliquait <strong>le</strong>s lois §§ 173, 174.<br />

14° Mariage d'un esclave du palais ou d'un musk<strong>en</strong>um avec une fd<strong>le</strong> d'homme libre §§ 175, 176<br />

Le fait que <strong>le</strong> code <strong>en</strong>visage <strong>le</strong> mariage d'une fil<strong>le</strong> d'homme libre et d'un esclave du palais<br />

ou de musk<strong>en</strong>um et qu'il accorde <strong>des</strong> avantages aux <strong>en</strong>fants issus d'une tel<strong>le</strong> union, prouve que ces catégories<br />

d'esclaves jouissai<strong>en</strong>t d'avantages spéciaux. D'après <strong>le</strong>s §§ 6, 8, 15, 16 <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s du palais et de music<strong>en</strong>um,<br />

et notamm<strong>en</strong>t <strong>le</strong>urs esclaves, sont privilégiés. Le § 140 autorise un musk<strong>en</strong>um à épouser une femme libre.<br />

Les §§ 198, 201, 204, 208, 211, 212, qui parl<strong>en</strong>t <strong>des</strong> coups et b<strong>le</strong>ssures et <strong>le</strong>s §§ 216, 219, 220 et 222, qui<br />

trait<strong>en</strong>t <strong>des</strong> honoraires et <strong>des</strong> châtim<strong>en</strong>ts professionnels, prouv<strong>en</strong>t que la personne <strong>des</strong> musk<strong>en</strong>um occupait<br />

un rang intermédiaire <strong>en</strong>tre celui <strong>des</strong> hommes libres et celui <strong>des</strong> esclaves. 11 n'est donc pas étonnant que <strong>le</strong><br />

C. H. non seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ait autorisé <strong>le</strong>s mariages de ces esclaves avec <strong>des</strong> lil<strong>le</strong>s d'homme libre, mais ait <strong>en</strong>core<br />

accordé certains privilèges à ces unions.<br />

Les lois §§ 144, 170, 171 qui trait<strong>en</strong>t de l'union d'un homme libre avec une concubine esclave et qui<br />

accord<strong>en</strong>t certains avantages à cel<strong>le</strong>-ci et à ses <strong>en</strong>fants sont la contre-partie <strong>des</strong> prés<strong>en</strong>tes lois auxquel<strong>le</strong>s<br />

on peut <strong>le</strong>s comparer.<br />

Les avantages conférés par §§ 175 et 170 aux <strong>en</strong>fants issus de l'union d'un esclave du palais ou de<br />

musk<strong>en</strong>um sont de deux sortes : la liberté § 175, et la participation à l'héritage <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s acquis par <strong>le</strong>urs<br />

par<strong>en</strong>ts § 17G.<br />

A. Condition libre, <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants % 175<br />

§ 175. Le C. H., on l'a déjà vu, considère <strong>le</strong>s esclaves comme <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s de <strong>le</strong>ur maître. En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> domaine d'un propriétaire s'ét<strong>en</strong>d aux <strong>en</strong>fants de son esclave. Dans quel<strong>le</strong> mesure ce principe devait-il

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