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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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132 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOUUAUI<br />

42-46. a-na pa-ni-su as-sa-su a-na É (bitim) sa-ni-im i-te-ru-ub-ma mari<br />

(mes) it-ta-la-ad<br />

47-50. i-na wa-ar-ka mu-za it-tu-ra-am-ma al-su ik-ta-as-dam<br />

51-53. sinnistum si-i a-na ha-wi-ri-§a i-ta-ar<br />

54-56. maru (mes) wa-ar-ki a-bi-su-nu il-la-ku<br />

§ 136<br />

57-59. §um-ma a-wi-lum al-su id-di-ma it-ta-bi-it<br />

60-63. wa-ar-ki-su as-sa-su a-na É (bitim) sa-ni-im i-te-ru-ub<br />

64-67. sum-ma a-wi-lum su-û it-tu-ra-am-ma as-sa-su is-sa-ba-at<br />

68-73. as-sum al-su i-zi-ru-ma in-na-bi-tu as-sa-at mu-na-ab-tim a-na mu-ti-<br />

§a û-ul i-ta-ar.<br />

§ 135. Cette loi règ<strong>le</strong> <strong>le</strong> sort d'une épouse, <strong>en</strong>trée licitem<strong>en</strong>t dans la maison d'un autre et <strong>le</strong> sort <strong>des</strong><br />

<strong>en</strong>fants qu'el<strong>le</strong> y aurait <strong>en</strong>fantés, lorsque son mari était rev<strong>en</strong>u de sa captivité. Comme celui-ci, loin d'avoir<br />

démérité, avait soulîert pour la patrie, <strong>le</strong> législateur se préoccupe de lui assurer l'intégrité de son foyer<br />

familial.<br />

Les lignes 37-41 rappell<strong>en</strong>t la condition qui, d'après <strong>le</strong> § 134, r<strong>en</strong>dait licite l'<strong>en</strong>trée de l'épouse dans<br />

la maison d'un autre.<br />

Les lignes 42-46 rappell<strong>en</strong>t l'autorisation accordée à l'épouse par <strong>le</strong> § 134. On suppose même qu'el<strong>le</strong><br />

a procuré <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à l'homme chez <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> était <strong>en</strong>trée. Ana- pa-ni-ëu « avant lui », c'est-à-dire « avant<br />

son retour ».<br />

Dans <strong>le</strong>s lignes 47-50, <strong>le</strong> retour du mari dans sa vil<strong>le</strong> d'origine est <strong>le</strong> fait nouveau qui va créer de nouvel<strong>le</strong>s<br />

obligations pour la femme. Dans tout cet exposé, <strong>le</strong>s termes employés par <strong>le</strong> rédacteur font prévoir la décision .<br />

La femme est « appelée son épouse » a§-§a-su 1. 42 ; si, à la 1. 50 el<strong>le</strong> est « désignée par cette femme » sinnistum,<br />

c'est probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t pour indiquer sa qualité vis-à-vis du second homme. Quant au captif, il est appeltV<br />

« son mari » 1. 48. A la ligne 52 il reçoit <strong>le</strong> nom de hawirum ou haHrum. D'après Ungnad, ce terme est un<br />

participe du verbe hwr, qui signifie choisir et est réservé au premier mari. Tel est bi<strong>en</strong> <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de ce mot ici<br />

et au § 174, <strong>le</strong>s seuls <strong>en</strong>droits du code où il soit employé.<br />

Les lignes 51-56 règl<strong>en</strong>t la conduite à suivre au retour du mari captif. La femme devra rev<strong>en</strong>ir à son<br />

premier mari, puisqu'aucune faute de sa part n'avait rompu <strong>le</strong> li<strong>en</strong> qui <strong>le</strong>s unissait. 11. 51-53. Les <strong>en</strong>fants<br />

issus de la seconde union de la femme resteront avec <strong>le</strong>ur père 11. 54-56, et cela pour deux motifs : <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants<br />

apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus au père qu'à la mère de ; plus, c'est au père à pourvoir à la nourriture de ses <strong>en</strong>fants ;<br />

on ne pouvait y obliger <strong>le</strong> premier mari, ces <strong>en</strong>fants n'étant pas <strong>le</strong>s si<strong>en</strong>s.<br />

Dans <strong>le</strong> Recueil de lois assyri<strong>en</strong>nes la tab<strong>le</strong>tte VAT 10000 conti<strong>en</strong>t deux lois intéressantes à comparer<br />

avec C. H. §§ 133-135 : § 46 qui concerne l'épouse d'un captif et § 37 qui traite de l'épouse d'un homme<br />

vivant au loin soit pour une exploitation agrico<strong>le</strong>, <strong>le</strong> commerce, la guerre ou un service royal quelconque.<br />

On <strong>en</strong> trouvera la traduction dans Scheil ou dans notre IraducUon annotée parue dans <strong>le</strong> Muséon (Louvain),<br />

t. XXXVIII.<br />

Comm<strong>en</strong>çons par L A § 46. C. H. § 134 permet à l'épouse d'un captif de se remarier de suite, si el<strong>le</strong> n'a<br />

I)as de quoi se nourrir dans la maison de son mari. D'après L A § 46, jamais une épouse de captif ne peut<br />

se remarier avant deux ans 11. 46-49. Il se peut que cette femme, que la loi suppose dépourvue de beau-père<br />

et d'<strong>en</strong>fant, n'ait pas de moy<strong>en</strong>s de subsistance. Or la loi assyri<strong>en</strong>ne a pourvu aux moy<strong>en</strong>s de la faire vivre<br />

p<strong>en</strong>dant <strong>le</strong>s deux ans d'att<strong>en</strong>te indisp<strong>en</strong>sab<strong>le</strong>s : si cette femme est l'épouse d'un ofïîcier ou d'un serviteur<br />

du palais, <strong>le</strong> palais la nourrira s'il ; s'agit d'une femme de la plèbe on lui donnera un champ à cultiver pour<br />

y trouver <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance. Au bout de deux ans, la loi assyri<strong>en</strong>ne § 46 aiitorise la femme d'un<br />

captif ayant vécu avec ces moy<strong>en</strong>s de fortune à se remarier 11. 50-71.<br />

D'après C. H. §§ 133», 133" l'épouse d'un captif possédant <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance n'a jamais <strong>le</strong> droit<br />

de se remarier. Nous ne trouvons aucune indication aussi formel<strong>le</strong> dans L A § 46. La chose est tel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t<br />

obscure que l'on peut se demander si oui ou non cette loi autorise, au bout de deux ans, l'épouse d'un captif<br />

ayant <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de subsistance à se remarier. On peut alléguer <strong>en</strong> faveur de la déf<strong>en</strong>se qu'il s'agit d'une<br />

citer <strong>le</strong> texte<br />

femme « n'ayant ni beau-père, ni <strong>en</strong>fants » l. 48, c'est-à-dire dépourvue de souti<strong>en</strong> ; on peut<br />

« sa femme qui pour sa conservation s'était mariée » 11. 74-75 il est loisib<strong>le</strong> <strong>en</strong>fin de faire ; appel à la loi<br />

similaire LA § 37, d'après laquel<strong>le</strong> l'épouse d'un homme s'étant éloigné pour faire la guerre ou vaquer<br />

à ses affaires ne devait pas se remarier, si el<strong>le</strong> avait

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