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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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26-27. par la Sagesse que Enki (Ea) m'a départie,<br />

28-29. par l'intelUg<strong>en</strong>ce que Marduk m'a donnée,<br />

ÉPILOGUE 255<br />

30-31. <strong>le</strong>s <strong>en</strong>nemis, <strong>en</strong> haut et <strong>en</strong> bas, j'ai exterminés,<br />

32. <strong>le</strong>s combats j'ai cessés,<br />

33-34. à la chair (aux habitants) du pays j'ai donné <strong>le</strong> bi<strong>en</strong>-être,<br />

35-37. <strong>le</strong>s g<strong>en</strong>s dans <strong>des</strong> habitations sûres j'ai fait coucher,<br />

38-39. de perturbateur, je ne <strong>le</strong>ur <strong>en</strong> ai point fait avoir,<br />

3. Fondions de pasteur parfaitem<strong>en</strong>t remplies 40-58<br />

40-41. Les grands dieux m'ont élu,<br />

42-43. et moi je suis <strong>le</strong> pasteur apportant <strong>le</strong> salut,<br />

44-45. dont <strong>le</strong> sceptre est droit (juste),<br />

46-48. ma bonne ombre sur ma vil<strong>le</strong> est ét<strong>en</strong>due,<br />

3. Fondions de pasteur parfaitem<strong>en</strong>t remplies 40-58<br />

Le premier service r<strong>en</strong>du par H à ses sujets, c'est de <strong>le</strong>s avoir délivrés de tous <strong>le</strong>urs <strong>en</strong>nemis 22-39.<br />

Le second est d'avoir parfaitem<strong>en</strong>t rempli <strong>le</strong>s fonctions de pasteur à <strong>le</strong>ur égard. Nous ne saurions trop<br />

insister sur l'importance de cette conception. Il est très probab<strong>le</strong> que, dans <strong>le</strong>s temps primitifs, l'office du<br />

roi était assimilé à celui du pasteur. Au début de son éloge, H déclare que Enlil et Marduk lui ont confié<br />

<strong>le</strong> pastorat ri-û de ses sujets XXIVr 13. Les deux derniers bi<strong>en</strong>faits m<strong>en</strong>tionnés dans la précéd<strong>en</strong>te section<br />

suppos<strong>en</strong>t l'exercice de la fonction pastora<strong>le</strong>. Mais dans la prés<strong>en</strong>te section, H, après avoir affirmé sa vocation<br />

divine au pastorat 40-43, passe <strong>en</strong> revue <strong>le</strong>s diverses obligations d'un pasteur et dit qu'il s'<strong>en</strong> est parfaitem<strong>en</strong>t<br />

acquitté vis-à-vis de ses sujets : salut 43, gouvernem<strong>en</strong>t juste 44-45, ombrages 46-48, affectueuse sollicitude<br />

49-52, salut 53-56, abri 57-58. Plusieurs traits de cette section sont à rapprocher du Psaume XXIII « lahvé<br />

est mon pasteur » et de l'allégorie du Bon Pasteur <strong>Jean</strong> X.<br />

40-41. Tout d'abord H affirme que sa mission a une origine divine : l'autorité d'un monarque dép<strong>en</strong>d<br />

<strong>en</strong> effet pour une bonne part du mode de son accession au pouvoir. Le début du prologue spécifie que H<br />

doit à une vocation divine, sa fonction de pasteur I 45-53. Mais il. attache tant d'importance à ce fait qu'il<br />

veut <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r dans l'épilogue. Comme, au prologue I 49, c'est <strong>le</strong> verbe nabu « dire, nommer, élire » qui<br />

est ici employé avec <strong>le</strong> suffixe I''* p. s. au lieu du mot « nom ». Peut-être doit-on se référer à ce terme accadi<strong>en</strong><br />

pour connaître l'étymologie du mot hébreu nabi (prophète), dont l'origine est obscure. La 1. 43 précise la<br />

nature de la vocation de H : « pasteur apportant <strong>le</strong> salut ».<br />

La répétition du mot suméri<strong>en</strong> gai « grand » indique que H est redevab<strong>le</strong> de sa vocation à deux ou à<br />

plusieurs dieux. Mais <strong>le</strong> contexte immédiat, qui par<strong>le</strong> d' Enlil et de Marduk confiant <strong>le</strong> pastorat à ce roi,<br />

montre que l'expression « grands dieux « désigne ces deux divinités.<br />

42-43. En vertu de sa vocation, H est un « pasteur apportant <strong>le</strong> salut » mu-ëa-al-li-mu-um part, de ëlm<br />

à la forme int<strong>en</strong>sive. Cette première assertion constitue un éloge général, dont la légitimité va être prouvée<br />

par toutes <strong>le</strong>s affirmations suivantes. Au fond H attribue à son pastorat <strong>le</strong>s effets bi<strong>en</strong>faisants assignés par<br />

<strong>le</strong> psalmiste au pastorat de lahvé « lahvé est mon pasteur, je ne manque de ri<strong>en</strong> » Ps. XXIII 1. Mais, tandis<br />

que H a usité une formu<strong>le</strong> positive, <strong>le</strong> psalmiste a employé une expression négative.<br />

On doit rapprocher de 35-39 <strong>le</strong> v. 2 du Ps. XXIII : « dans <strong>des</strong> pâturages verdoyants il m'a fait coucher<br />

rbs et vers <strong>des</strong> eaux tranquil<strong>le</strong>s il m'a conduit ». Mais <strong>le</strong> psalmiste recourt au langage concret et métaphorique,<br />

tandis que H se sert de termes abstraits et obvies.<br />

44-45. Puisque <strong>le</strong> contexte par<strong>le</strong> d'un pasteur, à proprem<strong>en</strong>t par<strong>le</strong>r il ne s'agit pas ici de sceptre, mais<br />

de bâton pastoral, de hou<strong>le</strong>tte. D'ail<strong>le</strong>urs il est à croire que tel<strong>le</strong> a été l'origine <strong>des</strong> sceptres <strong>des</strong> monarques.<br />

Les représ<strong>en</strong>tations <strong>des</strong> rois suméri<strong>en</strong>s ou accadi<strong>en</strong>s montr<strong>en</strong>t que <strong>le</strong>urs sceptres ressembl<strong>en</strong>t singulièrem<strong>en</strong>t<br />

à <strong>des</strong> hou<strong>le</strong>ttes. Nous aurions une allusion à la forme de hou<strong>le</strong>tte du sceptre royal si la traduction suivante<br />

ni <strong>le</strong> bâton<br />

de la célèbre prophétie de Jacob XLIX 10 était exacte : « Le sceptre ëêbhet ne sortira pas de Juda,<br />

de commandem<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>tre ses pieds etc.. ». Mais Dhorme donne au second hémistiche cette :<br />

signification<br />

« ni un législateur d'<strong>en</strong>tre ses <strong>des</strong>c<strong>en</strong>dants », et « l'expression d'<strong>en</strong>tre ses » pieds serait un euphémisme<br />

signifiant la sem<strong>en</strong>ce. La Poésie biblique, p. 101. Le ps. XXIII fait aussi allusion au bâton du pasteur.<br />

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