Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...
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LES LOIS 18<br />
§ 181<br />
60-65. Si un père a consacré à la divinité une épouse (prêtresse) qadisiii ou<br />
zermasitu (hiérodu<strong>le</strong>) et ne lui a pas fait prés<strong>en</strong>t de seriqtu,<br />
66-68. après que <strong>le</strong> père aura été à la <strong>des</strong>tinée,<br />
69-71. sur la fortune de la maison du père, el<strong>le</strong> partagera un tiers de sa<br />
part d'<strong>en</strong>fant héritier.<br />
72-74. Tant qu'el<strong>le</strong> vivra, eWçi <strong>en</strong> jouira.<br />
74-75. sa succession apparti<strong>en</strong>dra à ses frères.<br />
§ 182<br />
76-83. Si un père a sa fil<strong>le</strong> prêtresse de Marduk de Babylone n'a pas fait<br />
prés<strong>en</strong>t de seriqtu, ne lui a pas inscrit de docum<strong>en</strong>t scellé,<br />
84-86. après que <strong>le</strong> père aura été à la <strong>des</strong>tinée,<br />
•87-92. relativem<strong>en</strong>t à la fortune de la maison du père, el<strong>le</strong> partagera avec<br />
ses frères un tiers de part de fils héritier et el<strong>le</strong> n'<strong>en</strong> gérera pas<br />
la gestion.<br />
93-XVIr 1. La prêtresse de Marduk donnera sa succession où il lui semb<strong>le</strong>ra<br />
bon.<br />
Pour <strong>le</strong>s hiérodu<strong>le</strong>s, aussi bi<strong>en</strong> que pour <strong>le</strong>s prêtresses de Marduk, <strong>le</strong> législateur a simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t examiné<br />
3e cas où <strong>le</strong>ur père ne <strong>le</strong>ur avait pas donné de seriqtu. Dans <strong>le</strong> cas contraire, tout devait être réglé comme<br />
lorsqu'il s'agissait de prêtresses ordinaires, c'est-à-dire par <strong>le</strong>s §§ 178 et 179. Cf. § 182.<br />
Si donc <strong>le</strong> père ne lui a pas donné de seriqtu, cette hiérodu<strong>le</strong>, à la mort de son père, pr<strong>en</strong>dra sur la<br />
fortune de celui-ci, un tiers de part d'<strong>en</strong>fant héritier. A parité de cas, c'était une part <strong>en</strong>tière que devait<br />
pr<strong>en</strong>dre la prêtresse cloîtrée ou femme publique § 180. Peut-être <strong>le</strong>s hiérodu<strong>le</strong>s étai<strong>en</strong>t-el<strong>le</strong>s moins bi<strong>en</strong><br />
partagées au point de vue de la fortune que <strong>le</strong>s prêtresses <strong>en</strong>visagées dans <strong>le</strong> § 180, parce qu'el<strong>le</strong>s occupai<strong>en</strong>t<br />
un rang inférieur. A la vérité <strong>le</strong>s prêtresses de Marduk non pourvues de dot par <strong>le</strong>ur père ne pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t-el<strong>le</strong>s<br />
aussi qu'un tiers de part d'<strong>en</strong>fant héritier. Mais el<strong>le</strong>s avai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> privilège de léguer cette part comme el<strong>le</strong>s<br />
<strong>le</strong> voulai<strong>en</strong>t § 182.<br />
Comme <strong>le</strong>s prêtresses <strong>en</strong>visagées dans <strong>le</strong> § 180, <strong>le</strong>s hiérodu<strong>le</strong>s pouvai<strong>en</strong>t jouir de cet équival<strong>en</strong>t de<br />
seriqtu mais el<strong>le</strong>s devai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> laisser, à <strong>le</strong>ur mort, à <strong>le</strong>urs frères. Il n'était <strong>en</strong> effet pas permis à ces prêtresses<br />
•d'avoir <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants.<br />
Le contrat CT VIII 50» (Sch. 183, KU III 50) Sippar, Hammurabi, après avoir assigné, comme part,<br />
i\ la z<strong>en</strong>nasilum Lamazi, fil<strong>le</strong> d'Upi mâgir : une maison, une esclave et quelques meyb<strong>le</strong>s, conti<strong>en</strong>t ces<br />
clauses :<br />
« au jour, où un mari V épousera, son mari pr<strong>en</strong>dra la maison, V esclave ; el<strong>le</strong> <strong>en</strong>trera dans la maison de son mari ;<br />
sa pari d'héritage et sa succession apluliza u warkasa seront à ses frères. »<br />
Si ce docum<strong>en</strong>t attribue une part d'<strong>en</strong>fant héritier à la zermasitum Lamazi, c'est évidemm<strong>en</strong>t parce que<br />
son père ne l'avait pas dotée. Quoique <strong>le</strong> contrat ne <strong>le</strong> dise pas, <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s attribués à l'hiérodu<strong>le</strong> équivalai<strong>en</strong>t<br />
sans doute au tiers de la part d'un fils héritier, suivant <strong>le</strong> § 181. Il était loisib<strong>le</strong> à une hiérodu<strong>le</strong> de se marier ;<br />
durant <strong>le</strong> mariage, <strong>le</strong> mari administre <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s constituant la dot de son épouse. Il remplit ainsi <strong>le</strong> rô<strong>le</strong><br />
que <strong>le</strong> § 178 assigne aux frères de la prêtresse ou, à <strong>le</strong>ur défaut, au cultivateur choisi par el<strong>le</strong>.<br />
Le docum<strong>en</strong>t CT VI 42'' (Sch. 182, KU III 45) Sippar Sin-muballit, dit qu'une qadiëlu a reçu une maison<br />