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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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62 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

59-67. Siim-ma wardum su-û be-el-su la iz-za-kar a-na É KAL (ekallim)<br />

i-ri-id-di-su wa-ar-ka-sû ip-pa-ar-ra-as-mâ a-na be-li-su û-ta-ar-<br />

rii-sii<br />

§ 19<br />

68-TX. 4. Sum-ma wardam Su-a-ti i-na bi-ti-su iq-la-la-su wa-ar-ka wardum<br />

i-na ga-ti-su it-ta-as-ba-at a-wî-lum su-û id-da-ak.<br />

§ 20<br />

5-13. Sum-ma wardum i-na ga-at sa-bi-ta-ni-su ih-ta-li-iq a-wi-lum su-ù<br />

a-na be-el wardim ni-is i-lim i-za-kar-ma û-ta-as-sar.<br />

§ 21<br />

14-16, Sum-ma a-wi-lum bi-tam ip-lu-us<br />

17-21. i-na pa-ni pi-il-si-im su-a-ti i-du-uk-ku-su-ma i-ba-al-la-lu-su.<br />

§ 18. Pour qu'un esclave fugitif puisse être reconduit à son maître, il fallait que celui-ci soit connu.<br />

Il est très probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s esclaves du palais étai<strong>en</strong>t reconnus à certains signes spéciaux. En tout cas <strong>le</strong><br />

nagiru devait <strong>en</strong> posséder une liste. Mais <strong>le</strong>s esclaves appart<strong>en</strong>ant à <strong>des</strong> particuliers ne portai<strong>en</strong>t aucun<br />

indice permettant d'id<strong>en</strong>tifier la personne de <strong>le</strong>ur maître. Si l'auteur de l'arrestation ne <strong>le</strong> connaissait<br />

pas lui-même, il ne pouvait acquérir cette connaissance que par l'aveu de l'esclave. Le § 17 suppose que<br />

l'esclave ne refuse pas de donner cette indication. La prés<strong>en</strong>te loi suppose un cas contraire, et trace la<br />

ligne de conduite à suivre alors.<br />

On devra conduire cet esclave au palais, où ce qu'il y a derrière lui, c'est-à-dire la chose qui <strong>le</strong> concerne<br />

et qu'il ne veut pas dire, <strong>en</strong> l'espèce <strong>le</strong> nom de son maître, sera décidée, dévoilée.<br />

Comm<strong>en</strong>t parv<strong>en</strong>ait-on au palais à connaître <strong>le</strong> nom du propriétaire ? Schorr conclut de cet artic<strong>le</strong><br />

avec certitude que, dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s importantes, on t<strong>en</strong>ait au palais <strong>des</strong> registres d'esclaves, au moy<strong>en</strong><br />

<strong>des</strong>quels l'id<strong>en</strong>tité <strong>des</strong> esclaves fugitifs pouvait être établie, Altbabylonisch<strong>en</strong> Rechtsurkund<strong>en</strong> Ein<strong>le</strong>iiung,<br />

p. A'XIII. On peut croire aussi qu'au palais oîi il y avait dés juges ; ceux-ci procédai<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes^<br />

efllcaces.<br />

Une fois <strong>le</strong> nom de son maître connu, cet esclave était reconduit à ce maître soit par celui qui l'avait<br />

saisi, soit par <strong>des</strong> fonctionnaires du temp<strong>le</strong>. L'auteur de son arrestation recevait la récomp<strong>en</strong>se de deux<br />

sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t conformém<strong>en</strong>t au § 17.<br />

§ 19. L'homme qui avait arrêté à la campagne un esclave fugitif pouvait <strong>le</strong> ram<strong>en</strong>er à son maître § 17,<br />

ou être dans l'impossibilité d'agir ainsi faute de connaître <strong>le</strong> nom du propriétaire. La prés<strong>en</strong>te loi <strong>en</strong>visage<br />

<strong>le</strong> cas où celui qui s'est emparé de cet esclave échappé <strong>le</strong> reti<strong>en</strong>t chez lui. Sans examiner si <strong>le</strong> dét<strong>en</strong>teur de<br />

cet esclave connaît <strong>le</strong> nom de son propriétaire ou s'il veut garder l'esclave mom<strong>en</strong>taném<strong>en</strong>t ou toujours,<br />

<strong>le</strong> législateur <strong>le</strong> condamne à mort dès que l'esclave sera trouvé <strong>en</strong> sa possession.<br />

Cette loi ressemb<strong>le</strong> beaucoup au § 16 qui concerne un esclave fugitif du palais ou d'un musk<strong>en</strong>um,<br />

avec quelques nuances prov<strong>en</strong>ant de la différ<strong>en</strong>ce de qualités <strong>des</strong> propriétaires. Les esclaves de § 16 sont<br />

cachés ir-la-ki, un fonctionnaire fait <strong>le</strong>s recherches et somme <strong>le</strong> rece<strong>le</strong>ur de faire sortir l'esclave de sa cachette.<br />

Les esclaves du § 19 ne sembl<strong>en</strong>t pas cachés mais bi<strong>en</strong> employés à <strong>des</strong> travaux par celui qui <strong>le</strong>s ret<strong>en</strong>ait.<br />

De plus ce n'est point un fonctionnaire, un nagiru, qui <strong>le</strong>s découvre, mais <strong>le</strong> maître, par lui-même ou par<br />

<strong>des</strong> amis. Les esclaves du palais devai<strong>en</strong>t donc avoir <strong>des</strong> signes qui <strong>le</strong>s faisai<strong>en</strong>t reconnaître de tous et<br />

qu'<strong>en</strong> tout cas, ils étai<strong>en</strong>t sous la surveillance et sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>des</strong> officiers.<br />

Les sanctions <strong>des</strong> §§ 16 et 19 sont : id<strong>en</strong>tiques la peine de mort est inlligée dans <strong>le</strong>s deux cas.<br />

§ 20. Quand un homme a saisi un esclave — il fugitif, peut et c'est là un quatrième cas — connaître<br />

Je nom de son maître et avoir l'int<strong>en</strong>tion de <strong>le</strong> lui ram<strong>en</strong>er mais il <strong>en</strong> est ; empêché parce que sa capture<br />

lui échappe <strong>des</strong> mains. Le législateur a supposé que <strong>le</strong> propriétaire était avisé du fait de l'arrestation de<br />

son esclave, soit par l'auteur de cette capture lui-même, soit par <strong>des</strong> amis, ou par <strong>des</strong> voisins. En tout cas<br />

<strong>le</strong> code met <strong>en</strong> rapport <strong>le</strong> propriétaire de l'esclave échappé avec celui qui l'a pris. Ce dernier se libérera de<br />

toute responsabilité et de toute obligation vis-à-vis du maître de l'esclave au moy<strong>en</strong> d'un serm<strong>en</strong>t, dont<br />

la t<strong>en</strong>eur n'est pas indiquée. El<strong>le</strong> devait comporter : l'int<strong>en</strong>tion de ram<strong>en</strong>er l'esclave fugitif, la bonne garde<br />

de ce dernier, son échappem<strong>en</strong>t tout à fait inopiné et involontaire.<br />

la formu<strong>le</strong> du serm<strong>en</strong>t akkadi<strong>en</strong> nis ilim. Thureau-<br />

Nous trouvons ici, pour la première fois dans <strong>le</strong> C. H,,<br />

Dangin a montré que <strong>le</strong> vorbo na^eSum, ncSum «<br />

signifiait vivre », Dans <strong>le</strong>s textes médicaux ina-eê « il guérira,

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