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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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232 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

§ 254<br />

83-85. Sum-ma al-dà-a-am il-ki-ma LID GUD ZUN (alpi) ù-te-<strong>en</strong>-ni-is<br />

86-87. ta-a-na SE (se'im) sa im-ri-ru i-ri-ab<br />

§ 255<br />

88-90. §um-ma LID GUD ZUN (alpi) a-wi-lim a-na ig-ri-in it-ta-di-in<br />

91-92. ù lu Se ZIR (zeram) is-ri-iq-ma i-na eqlim la us-tab-si<br />

93-96. a-wi-lam su-a-ti û-ka-an-nu-su-ma i-na eburim 1 GAN E 60 kur<br />

se'im i-ma-ad-da-ad<br />

§ 256<br />

97-98. §um-ma pi-ha-zu a-pa-lam la i-li-i<br />

99-100. i-na eqlim su-a-ti i-na LID GUD ZUN (alpi) im-ta-nâ-as-sa-ru-su.<br />

formu<strong>le</strong>, il faut songer aux manzaz panim courtisans qui se t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t devant <strong>le</strong> roi pour être prêts à exécuter<br />

ses ordres §§ 187, 197. Manzaz, aussi bi<strong>en</strong> que uzuzim dérive de nazazu, « se t<strong>en</strong>ir ». Par analogie avec <strong>le</strong>.<br />

manzaz panim « un homme qui se ti<strong>en</strong>t à la face d'un champ », est celui qui doit faire <strong>le</strong> nécessaire pour sa<br />

culture.<br />

Le s<strong>en</strong>s précis de aldum, mot suméri<strong>en</strong>, nous est inconnu. C'est peut-être une charrue. La 1. 75 dit<br />

que <strong>des</strong> bœufs ont été confiés à cet ouvrier. Et la 1. 76 précise qu'il a été obligé <strong>en</strong> vertu du contrat de<br />

louage à cultiver <strong>le</strong> champ. Le verbe rks, on <strong>le</strong> sait, a <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de « lier par conv<strong>en</strong>tion ».<br />

Les lois § 253, 11. 71-82, § 254, § 255 ne suppos<strong>en</strong>t pas, comme §§ 42-44, 61-63 que l'ouvrier soit resté<br />

oisif, mais seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t qu'il a commis <strong>des</strong> délits : <strong>le</strong> vol flagrant de grain ou de fourrage § 253, 11. 71-82,<br />

l'épuisem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> bœufs § 254, <strong>le</strong> louage <strong>des</strong> bœufs à autrui, <strong>le</strong> vol de sem<strong>en</strong>ce, champ improductif § 255.<br />

Quant au § 256 il <strong>en</strong>visage <strong>le</strong> cas de l'insolvabilité du délinquant § 256.<br />

A. Flagrant délit de vol de grain ou de fourrage § 253,<br />

II. 71-82<br />

§ 253, 11. 71-82. Le vol est marqué, comme d'habitude, par <strong>le</strong> verbe saraqu. Les objets volés sont :<br />

du grain et <strong>des</strong> alim<strong>en</strong>ts ukullum, c'est-à-dire du fourrage, <strong>des</strong> légumes ou <strong>des</strong> fruits. L'expression « dans<br />

<strong>le</strong>s mains » de l'ouvrier équivaut évidemm<strong>en</strong>t à « dans sa possession ».<br />

Le châtim<strong>en</strong>t est moins grave que celui qui est stipulé pour d'autres vols §§ 6-8, 9-11, 14-16, 19, 21-22.<br />

Au lieu d'être tué, l'ouvrier agrico<strong>le</strong> vo<strong>le</strong>ur aura <strong>le</strong>s mains coupées ; voir §§ 218 et § 226. Disons à ce sujet<br />

que <strong>le</strong>s lois assyro-babyloni<strong>en</strong>nes, comme <strong>le</strong>s lois hébraïques, ignor<strong>en</strong>t la peine de la prison, à la différ<strong>en</strong>ce<br />

<strong>des</strong> lois égypti<strong>en</strong>nes G<strong>en</strong>. XXXIX, 20 ss « la maison de la fermeture » bith hassohar.<br />

Pu sque <strong>le</strong>s choses dérobées étai<strong>en</strong>t trouvées <strong>en</strong> la possession du vo<strong>le</strong>ur, <strong>le</strong> propriétaire n'avait qu'à<br />

reoi<strong>en</strong>dre son bi<strong>en</strong>.<br />

B. Épuisem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> bœufs avec <strong>le</strong> aldum § 254<br />

§ 254. Le délit reproché à l'ouvrier est d'avoir épuisé <strong>le</strong>s bœufs, qui lui avai<strong>en</strong>t été loués, avec <strong>le</strong> aldum<br />

(charrue ?) qui lui avait été confié § 253, 11. 69-74. U-te-<strong>en</strong>-ni-is est <strong>le</strong> verbe <strong>en</strong>eëu, à la forme int<strong>en</strong>sive<br />

Dt. Il ne s'agit pas du vol de l'instrum<strong>en</strong>t sans quoi ce serait <strong>le</strong> verbe « vo<strong>le</strong>r », et non laqû « pr<strong>en</strong>dre » qui<br />

serait employé. De plus <strong>le</strong>s deux propositions <strong>des</strong> 11. 83-85 sont liées par <strong>le</strong> copulatif et non par la conjonction<br />

l'alternative « ou » u lu.<br />

marquant<br />

L'ouvrier agrico<strong>le</strong> est condamné à bêcher <strong>le</strong> champ et à r<strong>en</strong>dre au propriétaire tout ce qu'il rapportera<br />

de blé.<br />

Im-ri-ru vi<strong>en</strong>t du verbe mararu qui, dit <strong>le</strong> P. «<br />

Scheil, exprime une <strong>des</strong> façons données à la terre arab<strong>le</strong><br />

comme zakaku « herser », mahasu « défoncer » §§ 43, 46. De là l'instrum<strong>en</strong>t marru sorte de houe qui existe<br />

<strong>en</strong>core de nos jours <strong>en</strong> Mésopotamie sous ce nom ». Rev. Assyr., 1927, pp. 147, 148, Thureau-Dangin précise<br />

cel<strong>le</strong> d'une bêche ou cel<strong>le</strong> d'une houe. Aux <strong>en</strong>virons de<br />

que l'instrum<strong>en</strong>t marru peut avoir deux formes,<br />

son nom<br />

Djerabbous (région d'A<strong>le</strong>p), c'est une bêche à fer <strong>en</strong> forme de lance : « par sa forme, comme par<br />

mrr, il rappel<strong>le</strong> l'emblème de Marduk, qui n'est pas, comme on l'a cru longtemps, l'image d'une lance, mais<br />

cel<strong>le</strong> d'une bêche marru ». Dans l'Iraq la marru «<br />

prés<strong>en</strong>te, au témoignage de MM. de G<strong>en</strong>ouillac, Watelin<br />

et Gadd, cette particularité ess<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong> d'être maniée, non comme une bêche, mais comme une houe,<br />

n'étant pas dans <strong>le</strong> prolongem<strong>en</strong>t du manche ». D'après cette étymologie im-ri-ru peut signifier «il bêchera ».<br />

Évidemm<strong>en</strong>t il est plus pénib<strong>le</strong> de bêcher un champ que de <strong>le</strong> labourer avec <strong>des</strong> bœufs. C'est donc pour<br />

punir l'ouvrier d'avoir épuisé <strong>le</strong>s bœufs, que <strong>le</strong> législateur lui in flige ce mode de travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> champ. Le fermier<br />

néglig<strong>en</strong>t est éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t condamné à bêcher <strong>le</strong> champ. Mais, outre ce travail, l'ouvrier devra <strong>en</strong>sem<strong>en</strong>cer<br />

<strong>le</strong> champ. Autrem<strong>en</strong>t il ne saurait où pr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong> blé qu'il devra restituer. D'ail<strong>le</strong>urs l'ouvrier agrico<strong>le</strong> a été<br />

loué pour la culture du champ § 253, 1. 76. Le rédacteur s'est cont<strong>en</strong>té de par<strong>le</strong>r du travail <strong>le</strong> plus pénib<strong>le</strong><br />

et il a sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du l'œuvre faci<strong>le</strong> <strong>des</strong> semail<strong>le</strong>s.<br />

Ta-a-an, 1. 86 signifie « <strong>le</strong> rapport » d'après un contrat prov<strong>en</strong>ant de Sippar CT II 22 (Sch. 282, KU<br />

<strong>le</strong> fer

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