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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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214 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

§ 224<br />

18-23. Sum-ma A ZU (asu) alpim ù lu imerim lu alpam ù lu imeram si-imma-am<br />

kab-tam i-pu-us-ma ub-ta-al-li-it<br />

24-28. be-el alpim ù lu imerim Si 6 IG (sedusti) kaspim a-na A ZU (asim)<br />

ID-su i-na-ad-di-in.<br />

§ 225<br />

29-32. §um-ma alpam ù lu imêram si-im-ma-am kab-tam i-pu-us-ma us-ta-<br />

mi-it<br />

33-35. §1 5 IG (hamusti) simi-su a-na be-et alpim ù lu imerim i-na-ad-di-in.<br />

§ 226<br />

36-40. §um-ma §U I (gallabum) ba-lum be-el wardim ab-bu-ti warad la<br />

se-e-im û-gal-li-ib,<br />

41-42. §ID LAL (ritti) SU I (gallabim) su-a-ti i-na-ak-ki-su<br />

apparaît, il est désigné cliez <strong>le</strong>s Suméri<strong>en</strong>s par une périphrase qui signifie « l'âne de la montagne » (et plus<br />

spécia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de l'est) » ibid. Dans <strong>des</strong> tab<strong>le</strong>ttes de comptabilité, datant <strong>des</strong> dynasties d'Ur et d'Agadé<br />

(2400-2800), <strong>le</strong> P. Scheil a trouvé <strong>des</strong> allusions au mu<strong>le</strong>t. Le P. Scheil reproduit une tab<strong>le</strong>tte de comptabilité<br />

proto-élamite, rapportée de Suse <strong>en</strong> 1913 par M, de Mecqu<strong>en</strong>em, où très faci<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t on reconnaît à peu près<br />

185 têtes de chevaux, Scheil, L'époque du cheval <strong>en</strong> Elam el <strong>en</strong> Basse-Mésopotamie, Paris, Geulhner, 1924.<br />

Des présages, que l'on dit dater de Sargon l'Anci<strong>en</strong> (vers 2637-2582), sont tirés de la façon de monter sur<br />

un char traîné par <strong>des</strong> chevaux. L'épopée de Gilgames connaît <strong>le</strong> cheval sisu « tu as aimé <strong>le</strong> cheval, fier<br />

dans <strong>le</strong> combat » lab. VI, 53-57. Mais Gont<strong>en</strong>eau remarque que <strong>le</strong>s copies de ces textes que nous possédons<br />

sont de basse époque et qu'el<strong>le</strong>s peuv<strong>en</strong>t avoir subi <strong>des</strong> remaniem<strong>en</strong>ts. Dans un chant dédié à la déesse Nintud<br />

datant de la pe dynastie babyloni<strong>en</strong>ne, vers 2000, il est question du « cheval de la vil<strong>le</strong> de Shuruppak ».<br />

Gont<strong>en</strong>eau rapporte que, dans <strong>le</strong>s tombes roya<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus anci<strong>en</strong>nes d'Ur, <strong>le</strong> sque<strong>le</strong>tte de l'animal qui traînait<br />

<strong>le</strong>s chars était celui d'un âne. A Suse, sur <strong>le</strong>s vases peints de la nécropo<strong>le</strong> (antérieurs à 3000 av. J.-C),<br />

figur<strong>en</strong>t <strong>des</strong> équidés qui sont distincts de l'âne. A Suse <strong>en</strong>core, on a trouvé une plaquette sur une coquil<strong>le</strong><br />

marine représ<strong>en</strong>tant un cheval sauvage. De tout ceci, M. Gont<strong>en</strong>eau conclut : Les textes ne parl<strong>en</strong>t, d'une<br />

de 2000 ans avant notre ère. « Au cours du<br />

façon certaine du cheval <strong>en</strong> Mésopotamie qu'à partir<br />

III« millénaire, l'Asie Occid<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> connaît l'âne, et sans doute l'hémione (mu<strong>le</strong>t) qui ti<strong>en</strong>t la place du cheval ;<br />

à ce mom<strong>en</strong>t là, l'Elam et la Gappadoce procèd<strong>en</strong>t au dressage du cheval... Au premier millénaire, l'Asie<br />

Mineure (chevaux Nisé<strong>en</strong>s) et la Perse restèr<strong>en</strong>t réputées pour l'é<strong>le</strong>vage <strong>des</strong> chevaux » op. cit., pp. 125, 126.<br />

Si-im-ma-am kab-tam « une b<strong>le</strong>ssure grave » résultant de l'opération, comme pour <strong>le</strong>s hommes §§ 215,<br />

218-220. Mais il n'est pas question du poinçon ou couteau de bronze. L'instrum<strong>en</strong>t était peut-être analogue<br />

à celui, qui était employé pour <strong>le</strong>s opérations humaines.<br />

A. Guérison de V animal, honoraires dus § 224<br />

§ 224. Remarquons l'abs<strong>en</strong>ce du mot sic<strong>le</strong> devant arg<strong>en</strong>t. De fait, un sixième de sic<strong>le</strong> d'arg<strong>en</strong>t serait<br />

un honoraire bi<strong>en</strong> minime pour la réussite d'une opération grave faite à un bœuf ou.à un âne. Le sic<strong>le</strong> valant<br />

180 se et pesant 8 gr., un dixième de sic<strong>le</strong> équivaudrait à 30 se et pèserait 1 gr. 41. Pour une opération bi<strong>en</strong><br />

réussie à un esclave, son maître devait payer au médecin deux sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t §§ 217 et 223. Enfin <strong>le</strong> § 225<br />

stipu<strong>le</strong> que <strong>le</strong> vétérinaire, qui par son opération aura occasionné la mort de la bête, devra payer un cinquième<br />

de son prix.<br />

Aussi nous p<strong>en</strong>sons que <strong>le</strong> terme simi-zu « son prix » doit être suppléé après sedusti « sixième ». Par<br />

inadvertance <strong>le</strong> copiste l'aura omis ou lui aura substitué kaspim « arg<strong>en</strong>t ». Cet honoraire ne paraît pas trop<br />

é<strong>le</strong>vé pour une opération permettant de réemployer un animal que la maladie r<strong>en</strong>dait inutilisab<strong>le</strong>. Il est<br />

vrai, que d'après <strong>le</strong>s §§ 216 et 223, <strong>le</strong> propriétaire doit donner au médecin, pour avoir opéré son esclave<br />

avec succès, non pas une part du prix de celui-ci, mais deux sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t. Mais la parité absolue est d'autant<br />

moins requise <strong>en</strong>tre l'esclave et <strong>le</strong> bétail pour <strong>le</strong>s opérations couronnées de succès, qu'el<strong>le</strong> n'existe pas pour<br />

<strong>le</strong>s opérations manquéès. Dans ce cas, <strong>le</strong> médecin devra r<strong>en</strong>dre « esclave pour esclave » § 219, et payer un<br />

cinquième du prix de l'animal, s'il s'agit d'un bœuf ou d'un âne.<br />

B. Mort de V animal, pénalité <strong>en</strong>courue § 225<br />

§ 225. Le vétérinaire devra payer au propriétaire du bœuf ou de l'âne un cinquième, suivant Ungnad,<br />

un quart, suivant Scheil, de son prix. II n'apparaît pas nettem<strong>en</strong>t si <strong>le</strong> signe indique 5 ou 4. En tout cas<br />

l'indemnité due par <strong>le</strong> vétérinaire au propriétaire est supérieure à l'honoraire qu'il doit recevoir, s'il guérit<br />

la bête. Cette différ<strong>en</strong>ce provi<strong>en</strong>t peut-être de ce qu'un animal malade n'est pas complètem<strong>en</strong>t inutilisab<strong>le</strong><br />

et aussi du fait que cette pénalité est une sanction infligée au vétérinaire maladroit.<br />

Le médecin qui tue un esclave ou lui crève un œil est condamné plus sévèrem<strong>en</strong>t que <strong>le</strong> vétérinaire<br />

qui tue un bœuf ou un âne. Au lieu de payer <strong>le</strong> quart ou <strong>le</strong> cinquième de l'esclave, <strong>le</strong> médecin maladroit<br />

r<strong>en</strong>dra esclave pour esclave, <strong>en</strong> cas de mort, ou payera la moitié du prix de il l'esclave, auquel a crevé

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