Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...
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11(> COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMO liRAHI<br />
117<br />
r)4-60. Smii-nia a-wi-lani e-^i-il-tum is-ba-su-ma DAM (assal)-su inàr-su<br />
ù marat-su a-na kaspim id-di-in ù lu a-na ki-is-sa-a-tim it-ta-an-<br />
di-in<br />
61-64». MU (sattam) 3 kam É (bit) sa-a-a-ma-ni-su-nu ù ka-si-si-su-nu<br />
i-ip-pi-su<br />
64''-67. i-na ri-bii-tim sa-at-tim an-du-ra-ar-sii-nu is-sa-ak-ka-an<br />
§ 118<br />
68-73. Sum-ma wardam ù lu amtam a-na ki-is-sa-tim it-ta-an-di-in dam-<br />
qar u-se-te-iq a-na kaspim i-na-ad-din ù-ul ib-ba-gar.<br />
était un lils d'homme libre ou son esclave. Dans <strong>le</strong> premier cas, <strong>le</strong> flis du damqaru-nipu devait être mis<br />
à mort. Dans <strong>le</strong> second cas, une somme d'arg<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>tant largem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> prix de l'esclave était considérée<br />
comme une comp<strong>en</strong>sation suffisante. Le contrat F 11 (Schorr 152; KU III 542) Sippar, Hammourabi<br />
alloue au propriétaire d'un esclave loué, <strong>le</strong> tiers d'une mine d'arg<strong>en</strong>t au cas de la mort de celui-ci.<br />
Il est injuste de tuer, non point <strong>le</strong> coupab<strong>le</strong>, mais son fds. Cette injustice, caricature du talion, nous la<br />
retrouvons dans deux autres lois du G. H. : § 210, d'après laquel<strong>le</strong> on devra tuer la fil<strong>le</strong> d'un agresseur ayant<br />
causé l'avortem<strong>en</strong>t et la mort d'une femme de condition libre et <strong>le</strong> § 230 qui oblige à tuer <strong>le</strong> fils de rarchitect(!<br />
d'une maison, dont l'écrou<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t a <strong>en</strong>traîné la mort du fils du propriétaire. En second lieu, <strong>le</strong> châtim<strong>en</strong>t<br />
est mesuré non pas au crime lui-même, mais à la classe socia<strong>le</strong> de la victime. Cette différ<strong>en</strong>ce d'appréciation<br />
qui choque nos idées sur l'égalité de tous devant la justice, se retrouve dans <strong>le</strong> code pénal pour <strong>le</strong>s coups<br />
et b<strong>le</strong>ssures §§ 196-214.<br />
Pour dédommager <strong>le</strong> propriétaire du gage tué de sa va<strong>le</strong>ur matériel<strong>le</strong>, il est juste que <strong>le</strong> damqarum-nipti<br />
soit frustré de tout <strong>le</strong> montant de sa créance, de blé, d'arg<strong>en</strong>t, ou d'autre chose. Par <strong>le</strong> fait qu'une personne<br />
est donnée <strong>en</strong> gage du paiem<strong>en</strong>t d'une dette, el<strong>le</strong> est c<strong>en</strong>sée posséder une va<strong>le</strong>ur équival<strong>en</strong>te au montant<br />
de cette dette.<br />
11. De la livraison à la conlrainte pour dettes §§ 117-119<br />
k-s<br />
De ces trois lois, la première par<strong>le</strong> de la contrainte <strong>des</strong> membres de la proche famil<strong>le</strong> du débiteur et<br />
deux autres <strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t cel<strong>le</strong> de ses esclaves.<br />
Les lois de cette nouvel<strong>le</strong> section sont <strong>en</strong> rapport avec cel<strong>le</strong>s de la section précéd<strong>en</strong>te § 114- § IIG.<br />
De part et d'autre il s'agit de personnes soumises à la puissance d'un débiteur et possédées par un créancier<br />
pour recouvrer sa créance. Mais, il y a <strong>en</strong>tre<strong>le</strong>s deux groupes §§ 114-116 et §§117-119 <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces tel<strong>le</strong>s<br />
qu'il faut <strong>le</strong>s répartir <strong>en</strong> deux sections dilîér<strong>en</strong>tes.<br />
Dans §§1 14-116, c'est un créancier qui pr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> personnes chez lui à titre de gage. D'où <strong>le</strong>s expression*<br />
nipu et nipulum pour désigner <strong>le</strong> créancier qui a pris un gage, et la personne qu'il fait habiter chez lui<br />
à titre de gage. S'il est clair que <strong>le</strong> créancier faisait travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> gage qui habitait chez lui, l'abs<strong>en</strong>ce de<br />
l'expression n pour la contrainte » montre que <strong>le</strong> gage était astreint à un travail moins rude que la personne<br />
livrée selon <strong>le</strong>s §§ 117-119. Aucune loi ne fixe la durée du séjour du nipulum chez <strong>le</strong> nipu. Il semb<strong>le</strong> bi<strong>en</strong><br />
que <strong>le</strong> gage était r<strong>en</strong>du au débiteur, dès qu'il avait acquitté sa dette.<br />
Dans <strong>le</strong> groupe §§ 117-119, si <strong>le</strong> débiteur pr<strong>en</strong>d l'initiative de livrer à son créancier une personne do<br />
sa proche famil<strong>le</strong>, il n'a nul<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t l'int<strong>en</strong>tion de donner un gage, c'est-à-dire de faire pati<strong>en</strong>ter son créancier.<br />
Mais il prét<strong>en</strong>d éteindre sa dette, au moy<strong>en</strong> du rude «<br />
travail, de la contrainte » qu'accompUi'a la personne<br />
qu'il a remise <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s mains de son débiteur. Quand il s'agit d'une personne de condition libre, <strong>le</strong> législateur<br />
a estimé que trois ans de contrainte suffisai<strong>en</strong>t pour éteindre la dette. Alors seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t, <strong>le</strong> membre de la<br />
famil<strong>le</strong> contraint pourra rev<strong>en</strong>ir, § 117, et la dette sera annulée. Quand il s'agit d'un esclave, il semb<strong>le</strong> que<br />
la durée doive être perpétuel<strong>le</strong> § 118, sauf <strong>le</strong> cas d'une esclave qui, ayant donné <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à son maître,<br />