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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 191<br />

§ 191<br />

75-84. Si un homme, qui a pris un petit pour la filiation et l'a é<strong>le</strong>vé (75-79),^<br />

a fait (fondé) sa maison, <strong>en</strong>suite a obt<strong>en</strong>u <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants (80-81)<br />

et a disposé sa face (a résolu) pour arracher l'élève (à la filiation<br />

(82-84),<br />

85-86. cet <strong>en</strong>fant ne s'<strong>en</strong> ira pas à vide ;<br />

87-91. <strong>le</strong> père l'ayant é<strong>le</strong>vé sur sa fortune lui donnera un tiers de la part<br />

de ses fils héritiers, et il (l'<strong>en</strong>fant adoptif) s'<strong>en</strong> ira.<br />

92-95. de champ, jardin, maison, il ne lui donnera pas.<br />

§ 192<br />

96-XVIIr 7. Si <strong>le</strong> fils d'un favori ou <strong>le</strong> fils d'une courtisane a dit au père<br />

l'ayant é<strong>le</strong>vé ou à la mère l'ayant<br />

« tu n'es pas ma mère »,<br />

8-9. on coupera sa langue.<br />

§ 193<br />

é<strong>le</strong>vé : « tu n'es pas mon père »,.<br />

10-20. Si <strong>le</strong> fils d'un favori ou <strong>le</strong> fils d'une courtisane a découvert la maison<br />

de son père (10-13)<br />

et a pris <strong>en</strong> aversion <strong>le</strong> père qui l'a é<strong>le</strong>vé et la mère qui l'a<br />

é<strong>le</strong>vé (14-18),<br />

et est allé à la maison de son père (19-20)<br />

21-22. on arrachera ses yeux.<br />

§ 170. Il reçoit un tiers de la part d'un fils héritier § 181, 11. 69-71 et § 191, 11. 87-91 . Si <strong>le</strong> fils adoptif r<strong>en</strong>voyé<br />

ne doit recevoir aucun immeub<strong>le</strong> § 191, 11. 92-95, il n'est pas dit qu'à sa mort ses bi<strong>en</strong>s devront rev<strong>en</strong>ir à<br />

11. 74-75.<br />

ses frères adoptifs, comme c'est <strong>le</strong> cas pour la succession de l'hiérodu<strong>le</strong> § 181,<br />

C. Châtim<strong>en</strong>ts d'un fils de favori ou de couriisane pour fautes <strong>en</strong>vers ses par<strong>en</strong>ts adoptifs §§ 192-193<br />

Ces fautes sont : <strong>le</strong> r<strong>en</strong>iem<strong>en</strong>t § 192 et l'abandon pour retour à la maison- paternel<strong>le</strong> § 193. ^<br />

Les lois péna<strong>le</strong>s édictées seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t contre <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants de favori ou de courtisane s'inspir<strong>en</strong>t de la même<br />

int<strong>en</strong>tion que <strong>le</strong> § 187. Le législateur a ordonné d'une part que l'adoption de tout <strong>en</strong>fant de favori ou de<br />

courtisane serait perman<strong>en</strong>te et d'autre part il a décrété <strong>des</strong> ciiâtim<strong>en</strong>ts cruels contre ces mêmes <strong>en</strong>fants<br />

s'ils r<strong>en</strong>iai<strong>en</strong>t ou abandonnai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>urs par<strong>en</strong>ts adoptifs §§ 187, 192, 193. L'<strong>en</strong>semb<strong>le</strong> de ces lois prouve<br />

l'intérêt qu'avait la société babyloni<strong>en</strong>ne de l'époque à soustraire définitivem<strong>en</strong>t au favori ou à la courtisane,<br />

<strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants qui aurai<strong>en</strong>t pu <strong>le</strong>ur naître.<br />

Du seul point de vue de la stabilité de l'adoption, <strong>le</strong> législateur aurait ét<strong>en</strong>du au cas de la p<strong>le</strong>ine adoption<br />

§ 185 <strong>le</strong>s dispositions <strong>des</strong> §§ 192, 193. Aucune adoption <strong>en</strong> effet ne devrait être plus solide que cel<strong>le</strong> qui a<br />

été faite au nom de l'adoptant et dans laquel<strong>le</strong> l'adopté est mis au nombre <strong>des</strong> propres <strong>en</strong>fants et doit<br />

partager au même titre qu'eux l'héritage paternel. Et. cep<strong>en</strong>dant on cherche vainem<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong> C. H. non<br />

seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>des</strong> châtim<strong>en</strong>ts aussi sévères que ceux <strong>des</strong> §§ 192 et 193 mais même <strong>des</strong> pénalités quelconques<br />

contre <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants ayant r<strong>en</strong>ié ou abandonné <strong>le</strong>s par<strong>en</strong>ts qui <strong>le</strong>s avai<strong>en</strong>t p<strong>le</strong>inem<strong>en</strong>t adoptés. Les lois §§ 192<br />

et 193 avai<strong>en</strong>t donc pour but, non de maint<strong>en</strong>ir la stabilité de l'adoption, mais de favoriser une institution<br />

immora<strong>le</strong>. La cruauté de cliacune de ces deux lois confirme ces vues.<br />

a. r<strong>en</strong>îm<strong>en</strong>l § 192<br />

§ 192. C'est à avoir la langue coupée, que cette loi condamne l'<strong>en</strong>fant d'un favori ou d'une courtisane<br />

coupab<strong>le</strong> d'avoir r<strong>en</strong>ié l'un ou l'autre de ses par<strong>en</strong>ts adoptifs. II n'est pas dit que cet <strong>en</strong>fant doive être<br />

écarté de ses par<strong>en</strong>ts adoptifs et par suite soustrait aux effets de <strong>le</strong>urs ress<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts. Cette pénalité paraît<br />

d'autant plus cruel<strong>le</strong>, qu'il n'y a aucun rapport de consanguinité <strong>en</strong>tre l'<strong>en</strong>fant et ceux qu'il a r<strong>en</strong>iés. Les<br />

deux premières lois familia<strong>le</strong>s suméri<strong>en</strong>nes concernant <strong>le</strong> r<strong>en</strong>îm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts par <strong>le</strong>urs propres <strong>en</strong>fants,<br />

inflig<strong>en</strong>t aux coupab<strong>le</strong>s <strong>des</strong> châtim<strong>en</strong>ts moins graves et plus efficaces. Au lieu de couper la langue à l'<strong>en</strong>fant<br />

coupab<strong>le</strong>, on lui appose la marque d'esclave iiîaliénab<strong>le</strong>, on <strong>le</strong> v<strong>en</strong>d et on <strong>le</strong> chassé de la maison paternel<strong>le</strong>.<br />

Le C. H. ne conti<strong>en</strong>t aucune loi sur <strong>le</strong> r<strong>en</strong>îm<strong>en</strong>t soit <strong>des</strong> propres par<strong>en</strong>ts, soit <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts adoptif»<br />

ordinaires, parce que ce cas devait être très rare ; <strong>le</strong> crime était peut-être châtié suivant <strong>le</strong>s lois suméri<strong>en</strong>nes,<br />

C. H. § 195 ordonne de couper <strong>le</strong>s mains à l'<strong>en</strong>fant coupab<strong>le</strong> d'avoir frappé ses par<strong>en</strong>ts. Mais <strong>le</strong>s coups<br />

sont plus graves que de simp<strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s.<br />

b. abandon pour retourner à la maison de ses propres par<strong>en</strong>ts § 193<br />

§ 193. Plus inhumaine <strong>en</strong>core que la précéd<strong>en</strong>te, cette loi confirme la nécessité socia<strong>le</strong> de séparer <strong>le</strong>&<br />

<strong>en</strong>fants de favoris ou de courtisanes de <strong>le</strong>urs par<strong>en</strong>ts.

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