Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

ÉPILOGUE 297
77-81. lui-même, sa race, son pays, ses guerriers, ses gens (hommes libres)
. et
son peuple (sujets autres que les hommes libres) !
140 Enlil (Bel) 84-91
84-89. qu'Enlil (86),
dont la bouche n'est pas changée (les ordres sont irrévocables) (87-88)
le maudisse (89)
par des malédictions éclatantes (84-85) !
90-91. et qu'elles en triomphent promptement !
87-88. Il était donc opportun de s'adresser une dernière fois à ce dieu pour que les malédictions aient un
effet sûr et rapide.
Le passage final contient deux adjurations adressées à Enlil : l'une pour qu'il ratifie par une suprême
malédiction toutes les malédictions sollicitées des autres dieux 84-89 et l'autre pour que l'exécution de toutes
les calamités demandées assure le triomphe sur l'adversaire du code 90-91.
84-89. La première adjuration. débute par un complément « par des malédictions éclatantes 84-85.
Par souci de clarté, nous traduisons d'abord le sujet ; le complément se trouve ainsi rapproché de l'adjuration
suivante dont il est le sujet.
87-88. Ici, sans répéter une troisième fois que Enlil fixait les destinées I 6-7 et XXVI , 54, iç: signale
la conséquence de cette prérogative, à savoir que les ordres de ce dieu sont irrévocables. Il avait déjà fait
allusion à ce privilège dans la première adjuration XXVI r 55-56, mais ici le mot « bouche » est substitué
au terme « ordre » ki-bi du premier texte. Sur la stèle du Louvre, le mot « bouche » est écrit par le signe KA,
auquel Thureau-Dangin donne la valeur idéographique pi4. Or sur le fragment m. Bu 91-5-9-221, nous lisons
pi-i. Par métonymie, ici la cause, « bouche », remplace l'effet « ordres ».
84-85. Da-ni-a-lim doit provenir de dannum « fort » ou de quelque racine similaire. Cette épithète
désigne des malédictions terribles, ou plutôt, eu égard au contexte, des malédictions prononcées d'une voix
éclatante : il s'agit en effet du maître des destinées, qui clame ses ordres irrévocables et toujours exécutés.
90-91. Hammourabi n'a plus, pour terminer l'épilogue de son code, qu'à demander au maître des
destinées que les calamités souhaitées dans toutes ces malédictions, assurent le triomphe sur son adversaire.
Les malédictions ir-ri-lim (84) sont le sujet de li-ik-ëu-da (91).
L'adjuration à Samas est formulée de même : « que l'oracle de malheur de Samas en triomphe
» ar-Iii-ië li-ik-ëu-zu XXVIL 31-33.
promptement