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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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PROLOGUE 33<br />

55-58. avant r<strong>en</strong>du son Lamassu favorab<strong>le</strong> à ]a vil<strong>le</strong> d'Assur,<br />

lie titre ÛG roi, non point d'AsSur, mais de IdëSalu de la totalité, c'est-à-dire de toute la haute Mésopotamie,<br />

Sarrou-kin 1, préfet d'Assur, vers 2000 (<strong>le</strong> premier Sargon d'Assyrie), apparaît sur une tab<strong>le</strong>tte<br />

fiappadoci<strong>en</strong>ne, où il est donné comme fils d'Ikunum, fils d'Iluâuma, fils de Shalim-ahum,<br />

Assur I. Dhorme, auquel nous avons emprunté ce r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, nous dit que « nous avons <strong>le</strong>s inscriptions<br />

46 Shalim-ahum, d'Ilusuma, Iriëum I et Ikunum. La plupart se réfèr<strong>en</strong>t à la construction <strong>des</strong> temp<strong>le</strong>s<br />

dédiés à Àssur, Istar, Adad qui ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la tête du panthéon assyri<strong>en</strong>. Ce n'est que plus tard qu'au temp<strong>le</strong><br />

d'Adad vi<strong>en</strong>dra s'acco<strong>le</strong>r celui d'Anu pour former l'<strong>en</strong>semb<strong>le</strong> décrit par W. Andraî dans Anu-Adad-tempel<br />

m Assur. », R. Bib., pp. 432-433.<br />

llusuma fut <strong>le</strong> contemporain de Sumu-abum, fondateur de la première dynastie Babyloni<strong>en</strong>ne, ou<br />

dyriastie amorrhé<strong>en</strong>ne. Ce synchronisme est attesté par la Chronique du British Muséum, n» 26472. Or<br />

dans une «<br />

inscription, llusuma se vante d'avoir accordé la hberté aux Akkadi<strong>en</strong>s, ainsi qu'aux vil<strong>le</strong>s d'Ur,<br />

de Nippour, d'Awal de Kismar (?), de Dêr de la déesse Kadi, <strong>en</strong> même temps qu'à la vil<strong>le</strong> par excell<strong>en</strong>ce,<br />

fils de Puzur-<br />

cel<strong>le</strong> du dieu Assur. » Dhorme donne de ces faits et <strong>des</strong> démêlés de ce roi avec Sumu-abum, l'explication<br />

suivante : « Il semb<strong>le</strong> que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d'Ilusuma fut d'empêcher Sumu-abu de conquérir <strong>le</strong> pays d'Akkad et de<br />

Sumer p<strong>en</strong>dant un certain temps. Les dynasties d'Isin et de Larsa se disputai<strong>en</strong>t la prédominance <strong>en</strong> Chaldée.<br />

Les Amorrhé<strong>en</strong>s de Sumu-abu et <strong>le</strong>s Assyri<strong>en</strong>s d'Ilusuma cherch<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s uns et <strong>le</strong>s autres à profiter de ces<br />

diss<strong>en</strong>sions pour s'emparer <strong>des</strong> vil<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus fameuses. C'est ainsi qu'Ilusuma peut avoir libéré Akkad, Ur,<br />

Nippour et d'autres cités. » Rev. Bib., 1927, p. 433.<br />

M. Dhorme note tout l'intérêt qu'il y aurait à fixer la date d'Ilusuma. Ce serait fournir du même coup<br />

la tête de ligne de la chronologie, si contestée <strong>en</strong>core de la V" dyn. babyloni<strong>en</strong>ne. Or on arrive à déterminer<br />

cette date d'une façon très approximative. On possède <strong>en</strong> effet, comme nous l'appr<strong>en</strong>d Dhorme, trois série»<br />

de docum<strong>en</strong>ts qui permett<strong>en</strong>t de retrouver <strong>le</strong>s règnes soit <strong>des</strong> rois de Babylone, soit de <strong>le</strong>urs contemporains<br />

d'Assyrie. Les résultats auxquels on parvi<strong>en</strong>t par cette trip<strong>le</strong> voie sont s<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t concordants <strong>en</strong>tre eux.<br />

En révisant <strong>le</strong>s listes dynastiques du musée de Constantinop<strong>le</strong>, qui comport<strong>en</strong>t une grande probabilité,<br />

Wcidner a déduit <strong>le</strong>s dates suivantes : Sumu-abum 2057-2044, Hammurabi 1955-1913. Or dans une<br />

iinscription, Salmanasar I (1280-1261), nous dit que <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> hur-sag-kur-kur-ra « montagne <strong>des</strong> pays »<br />

fut d'abord bâti par son ancêtre Uspia, qu'écroulé il fut refait par E-ri-su, qu'effondré au bout de 159 ans,<br />

Samsi-Adad <strong>le</strong> rebâtit, qu'<strong>en</strong>fin lui-même dut <strong>le</strong> reconstruire au bout de 580 ans. Il s'écoula donc 739 ans<br />

«ntre <strong>le</strong>s règnes de Salmanasar l etd'Erishum. La fin du règne de ce dernier eut donc lieu <strong>en</strong> 1280 + 739=2019.<br />

On attribue <strong>le</strong> début du règne de ce roi à l'année 2039. Donc Erisum ne fut pas comme son père contemporain<br />

de Sumu-abum. Enfin un texte de Tukulti-Ninurta I (1260-1232) place l'avènem<strong>en</strong>t du règne d'Ilusuma<br />

780 ans avant lui. D'après ce docum<strong>en</strong>t llusuma régna <strong>en</strong> 2040. On peut donc considérer Sumu-abu et<br />

Ulusuma d'Assyrie comme étant contemporains vers 2040. Cf. Dhorme, Rev. Bib., 1927, p. 433.<br />

Erisum et son fils Ikunum se vant<strong>en</strong>t d'avoir une plus grande autonomie. Mais <strong>le</strong> prés<strong>en</strong>t passage<br />

du G. H. montr<strong>en</strong>t que Hammourabi comptait Assur et Ninive parmi <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de son empire. Comme<br />

on <strong>le</strong> voit, dans <strong>le</strong> prologue de son code, Hammourabi n'indique pas <strong>le</strong>s rois d'Assyrie dont il a été victorieux.<br />

Si l'on admet que ce grand roi régna de 1955-1913, on peut lui assigner comme contemporains, d'après la-<br />

liste <strong>des</strong> rois d'Assyrie de Meissner II, p. 450 : Ahi-Assur ^1962-1944), Rim-Sin (1943-1926), Iriëum II<br />

(1925-1920).<br />

La vil<strong>le</strong> d'Assur se trouve, comme nous l'avons déjà dit, à l'ouest du Tigre. Au mom<strong>en</strong>t <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />

«aux ce f<strong>le</strong>uve al i^'" 1 /2 de large. Au Nord, la vil<strong>le</strong> était protégée par un bras du Tigre ou canal. Ce canal<br />

«st bi<strong>en</strong> postérieur à Hammourabi, puisqu'il fut creusé par Assur-uballit ï (1380-1341). Mais on croit que<br />

c'était primitivem<strong>en</strong>t un bras du Tigre qui du Nord-Ouest <strong>en</strong>trait dans la vil<strong>le</strong>. D'après <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s<br />

docum<strong>en</strong>ts, la vifie d'Assur se divisait <strong>en</strong> deux parties : la plus grande et la plus anci<strong>en</strong>ne était au Nord :<br />

el<strong>le</strong> avait la forme d'un triang<strong>le</strong>, dont <strong>le</strong> côté sud-ouest est convexe. La plus petite au sud à la forme d'un<br />

Itapèze : el<strong>le</strong> est l'œuvre de Puzur-Assur IV (vers 1530). A l'ouest et au sud <strong>des</strong> fossés <strong>en</strong>tourai<strong>en</strong>t la vil<strong>le</strong>;<br />

Sis sont l'œuvre de Tukulti-Ninurta I (1260-1232) ; généra<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ils sont à sec. A l'ouest et au sud, la vil<strong>le</strong><br />

était protégée par une <strong>en</strong>ceinte de murail<strong>le</strong>s. D'après la <strong>des</strong>cription datant de Sénachérib cette <strong>en</strong>ceinte<br />

avait cinq bastions. II. 133-137. Au temps du même roi, la vil<strong>le</strong> avait 13 portes. Mais plusieurs d'<strong>en</strong>tre el<strong>le</strong>s<br />

sont beaucoup plus anci<strong>en</strong>nes. Les fouil<strong>le</strong>s ont permis de retrouver la plupart de ces portes. Le docum<strong>en</strong>t<br />

nous indique <strong>le</strong> nom de cel<strong>le</strong>s-ci. Ces noms sont empruntés : aux locahtés <strong>en</strong>vironnantes, à <strong>des</strong> édifices, à<br />

ce qui se passait près de ces portes, par ex. porte <strong>des</strong> métallurgistes, du petit bétail, <strong>des</strong> g<strong>en</strong>s, etc. Dans<br />

ïe fait que <strong>le</strong>s portes d'Assur ne sont pas nommées d'après <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> cités, dans la direction <strong>des</strong>quel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s<br />

se trouvai<strong>en</strong>t, Unger voit une preuve de l'antiquité d'Assur.<br />

Les fouil<strong>le</strong>s ont permis de retrouver <strong>le</strong>s vestiges de deux palais à Assur. Le « vieux palais » construit<br />

par Erisum I et restauré par <strong>le</strong>s rois postérieurs surtout par Tukulti-Ninarta I et Tiglat pi<strong>le</strong>ser. Ce dernier<br />

l'appela « <strong>le</strong> palais du roi <strong>des</strong> quatre rives Kibra<strong>le</strong> » : de la mer du coucher du so<strong>le</strong>il, de la mer du <strong>le</strong>ver du<br />

so<strong>le</strong>il, <strong>des</strong> deux rives du fieuve Océan. Unger nous dit que ce palais fut abandonné. On y trouva <strong>en</strong> effet<br />

<strong>le</strong>s sarcophages de cinq rois dont Assur-belkala (1070), Assurnassirpal II (859), Samsi-Adad V (810). Or<br />

c'était usage à Assur et à Babylone d'utiliser comme lieu de sépulture <strong>le</strong>s maisons désertes et abandonnées.<br />

Le nouveau palais fut bâti par Tukulti-Ninurta (vers 1250). Unger a remarqué qu'à Assur <strong>le</strong>s palais, <strong>le</strong>s<br />

constructions et <strong>le</strong>s rues sont ori<strong>en</strong>tés du N.-O. au S.-E. Il attribue cette particularité au fait qu'<strong>en</strong> Assyrie<br />

ïe v<strong>en</strong>t favorab<strong>le</strong> est celui du N.-O. On conçoit que cette ori<strong>en</strong>tation d'après <strong>le</strong> v<strong>en</strong>t a pour cause <strong>le</strong> besoin<br />

éprouvé dans <strong>le</strong> chaud Ori<strong>en</strong>t d'un courant d'air vivifiant et rafraîchissant. A l'ang<strong>le</strong> <strong>des</strong> murs de l'anci<strong>en</strong>ne<br />

et de la nouvel<strong>le</strong> vil<strong>le</strong>, on a trouvé un grand nombre de stè<strong>le</strong>s hautes et minces avec inscriptions. El<strong>le</strong>s<br />

provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong> rois (la plus anci<strong>en</strong>ne date d'Adadnirari I vers 1310, la plus réc<strong>en</strong>te est d'une épouse<br />

d'Assurbanipal (vers 650), nommée Assur-sharrat), et de hauts fonctionnaires ou dignitaires, dont <strong>le</strong> nom<br />

a servi comme éponymcs à désigner l'année. Los plus anci<strong>en</strong>nes stè<strong>le</strong>s de cette dernière catégorie dat<strong>en</strong>t<br />

cosrMiîNTAïur; nu codf. d'haiimo»;!» \m .'{

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