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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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166 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

81-84. wa-ar-ki-sa sinnistam sa-ni-tam i-ta-ha-az-ma mari(mes) it-ta-Ia-ad<br />

85-87. wa-ar-ka-nu-um a-bu-um a-na si-im-tim it-ta-al-ku<br />

'<br />

Xllr 1-8. maru(mes) a-na um-ma-tim ù-ul i-zu-uz-zu se-ri-iq-ti um-mati-su-nu<br />

i-li-ku-ma NIG-GA (namkur) É (bit) A BA (abim)<br />

mi-it-ha-ri-is i-zu-uz-zu.<br />

§ 168<br />

9-14. §um-ma a-wi-lum a-na mari-su na-sa-hi-im pa-nam<br />

da-a-a-ni mari a-na-za-ah iq-ta-bi<br />

is-ta-ka-an a-na<br />

15-17. da-a-a-nu wa-ar-ka-zu i-pâr-ra-su-ma<br />

18-24. sum-ma marum ar-nam kab-tam sa i-na ap-lu-tim na-sa-hi-im la<br />

ub-lam a-bu-um mar-su i-na ap-lu-tim ù-ul i-na-za-ah.<br />

§ 169<br />

25-29. §um-ma ar-nam kab-tam sa i-na ap-lu-tim na-sa-hi-im a-na a-bi-su<br />

it-ba-lam<br />

30-31. a-na is-ti-is-su pa-ni-su ub-ba-lu<br />

32-33. sum-ma ar-nam kab-tam a-na si-ni-su it-ba-lam<br />

34-36. a-bu-um mar-su i-na ap-lu-tim i-na-za-ah.<br />

La loi suppose que chaque épouse a <strong>en</strong>fanté el<strong>le</strong>-même u-li-zum, il-la-la-ad <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à son mari.<br />

Les lois §§ 170 et 171" règl<strong>en</strong>t <strong>le</strong> cas de l'héritage <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants d'une concubine esclave § 144.<br />

Si <strong>le</strong> législateur a fait une loi spécia<strong>le</strong> pour l'héritage <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants d'épouses successives, ce<br />

n'est évidemm<strong>en</strong>t pas au sujet de la fortune de <strong>le</strong>ur père. On ne voit pas pourquoi <strong>en</strong> effet <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants de<br />

deux épouses ne partagerai<strong>en</strong>t pas à parts éga<strong>le</strong>s, suivant <strong>le</strong>s §§ 165 et 166, <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s de celui qui est <strong>le</strong>ur<br />

père commun. C'est ce qui est spécifié du reste à la fin de la loi, 11. 6-8.<br />

Mais c'est la question de l'héritage <strong>des</strong> dots <strong>des</strong> mères qui justifie la loi § 167. Déjà <strong>le</strong> § 162 a décidé<br />

que <strong>le</strong>s héritiers de la seriqtu d'une épouse défunte sont ses <strong>en</strong>fants, et non point son père. Mais, quoique<br />

la chose soit moins naturel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s frères germains aurai<strong>en</strong>t pu réunir <strong>le</strong>s dots de <strong>le</strong>urs mères respectives et<br />

<strong>le</strong>s partager. Or la prés<strong>en</strong>te loi a pour but d'interdire cette façon de procéder et d'ordonner que la dot de<br />

chaque mère soit prise exclusivem<strong>en</strong>t par ses <strong>en</strong>fants.<br />

C'est parce que <strong>le</strong> cas ne suppose que la mort de la première épouse, que <strong>le</strong> rédacteur s'est cont<strong>en</strong>té de<br />

dire que <strong>le</strong>s groupes d'<strong>en</strong>fants pr<strong>en</strong>dront chacun la fortune de sa mère, sans par<strong>le</strong>r de partage. Au fond il<br />

n'y a que <strong>le</strong> groupe <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants de la mère décédée qui partage actuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t sa dot. La veuve conserve pour<br />

el<strong>le</strong> sa seriqtu conformém<strong>en</strong>t à §§ 171 et 172. Ce n'est qu'après sa mort que ses <strong>en</strong>fants se partageront ce<br />

bi<strong>en</strong> § 162.<br />

S. Exhérédation d'un fils par son père §§ 168, 169<br />

Ces deux lois protèg<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>fant contre la sévérité excessive de son père. En effet, un père n'a pas <strong>le</strong><br />

droit de <strong>des</strong>hériter arbitrairem<strong>en</strong>t son fils, à part <strong>le</strong> cas où celui-ci s'est r<strong>en</strong>du deux fois coupab<strong>le</strong> d'une<br />

faute reconnue par <strong>le</strong>s juges comme passib<strong>le</strong> d'exhérédation.<br />

§ 168. L'exhérédation d'un fils n'est pas chose laissée à l'arbitraire du père. Celui-ci doit <strong>en</strong> référer aux<br />

juges, qui ne peuv<strong>en</strong>t faire droit à la demande paternel<strong>le</strong> qu'autant que son fils aura commis une faute<br />

grave <strong>en</strong>traînant ce châtim<strong>en</strong>t. Autant d'<strong>en</strong>traves à l'exhérédation d'un fils.<br />

pa-nam is-la-ha-an « a disposé la face » exprime une résolution ferme non <strong>en</strong>core exécutée, comme<br />

dans §§ 137, 141 (div^^rces), 144 (<strong>des</strong>sein de pr<strong>en</strong>dre une sugetum), 148 (projet de substituer une autre<br />

épouse à l'épouse maiude). Des Occid<strong>en</strong>taux dirai<strong>en</strong>t plutôt ; « a dans l'esprit, dans <strong>le</strong> cœur ». Mais <strong>des</strong><br />

Ori<strong>en</strong>taux, aim<strong>en</strong>t à exprimer <strong>le</strong>s manifestations extérieures plus que <strong>le</strong>s s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts intérieurs. D'ail<strong>le</strong>urs<br />

<strong>le</strong>s s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts se rellèt<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong> visage.<br />

« Arracher », nasahii signifie que l'exhérédation d'un fils est une chose contre nature, dont<br />

l'accompfissem<strong>en</strong>t requiert de la viol<strong>en</strong>ce. Le complém<strong>en</strong>t de ce verbe n'est pas ici exprimé, mais c'est<br />

évidemm<strong>en</strong>t i-na ap-lu-tim de il. 18-24 et du § 169.<br />

A la différ<strong>en</strong>ce de maru, aplu ou ablu désigne « <strong>le</strong> fils héritier ». Aussi traduisons-nous l'abstrait apluium<br />

par « filiation héritière ».<br />

Le G. H. par<strong>le</strong> explicitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> juges dans : § 5 (changem<strong>en</strong>t d'une s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce), § 9, 1. 27 (chose perdue)<br />

et § 127 (calomnie d'une prêtresse ou d'une épouse). Il <strong>le</strong>ur fait de plus fréqu<strong>en</strong>tes allusions implicites.<br />

Les formu<strong>le</strong>s « déclarer devant Dieu » §§ 9 (11. 26, 27), 120 et 126, « jurer devant Dieu » § 103, « convaincre

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