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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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280 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

31-40. a-wa-tum ma-ru-us-tum sa (ilu) UD (Samas) ar-hi-is li-ik-su-zu 31-33<br />

e-li-is i-na ba-al-tu-tim li-iz-zu-uh-su 34-36<br />

sa-âp-li-is i-na ir-si-tim GEKIM GEKIM (étemmu)-su<br />

mi 37-40.<br />

6^ En Zu (Sin) 41-63<br />

41-44. (ilu) EN ZU (Sin) be-el sa-me-e (41) '\<br />

ilum ba-ni-i (42)<br />

'<br />

sa se-ri-zu i-na i^li su-^pa-a-at (43, 44)<br />

me-e li-sa-as-<br />

<strong>le</strong>s aruspices pour empoisonner l'exist<strong>en</strong>ce de son adversaire par la prédiction de sa ruine, et lui faire savourer<br />

ainsi, par anticipation, l'amertume de ce malheur. ,<br />

.<br />

Biru «<br />

signifie aruspice, présage », du verbe ftaru «<br />

voir, regarder », d'où vi<strong>en</strong>t aussi <strong>le</strong> nom bârû, « celui'<br />

qui voit, qui regarde », c'est-à-dire « <strong>le</strong> devin ». Le bârû avait à sa disposition plusieurs moy<strong>en</strong>s pour découvrii^''.<br />

l'av<strong>en</strong>ir, par exemp<strong>le</strong> l'hui<strong>le</strong> sur l'eau, <strong>le</strong> foie <strong>des</strong> victimes, <strong>le</strong>s mouvem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> animaux, <strong>le</strong>. cours dés<br />

astres, etc.. Cf. Dhorme, Bel. ass. bab., pp. 291-298. Au signe U Z U, Scheil et Ungnad donn<strong>en</strong>t <strong>des</strong> va<strong>le</strong>urs<br />

idéographiques difîér<strong>en</strong>tes, avec <strong>des</strong> s<strong>en</strong>s analogues : piirussum « arrêt, décision » suivant Scheil, ëirum,<br />

« chair, c'est-à-dire « orac<strong>le</strong> par <strong>le</strong> moy<strong>en</strong> de chair <strong>des</strong> victimes «, selon Ungnad, li-ië-ku-un-Sum « qu'il<br />

lui place », H. fait appel au pouvoir de Samas d'agir sur <strong>le</strong>s aruspices afin de faire présager ce qu'il voulait;<br />

L'orac<strong>le</strong> funeste dont il s'agit ici est l'arrachem<strong>en</strong>t de la royauté et la perte du pays. On par<strong>le</strong> du fondem<strong>en</strong>t<br />

de la royauté, parce que cel<strong>le</strong>-ci est c<strong>en</strong>sée solidem<strong>en</strong>t établie. Cf. prologue I 21-25 où il est dit qu'Anu et<br />

Enlil donnèr<strong>en</strong>t à Marduk une royauté éternel<strong>le</strong>. à Babylone dont <strong>le</strong>s fondem<strong>en</strong>ts léf-da-^a avai<strong>en</strong>t la solidité»<br />

de ceux <strong>des</strong> cieux et de la terre. ...;<br />

31-40. Ce second groupe d'adjurations a pour objet la personne el<strong>le</strong>-même de l'adversaire de H.<br />

31-33. Ordinairem<strong>en</strong>t a-wa-tum, « paro<strong>le</strong>, s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce », signifie peut-être ici « orac<strong>le</strong> » : il s'agit de Sama§'<br />

<strong>le</strong> dieu de la divination, et dans l'adjuration précéd<strong>en</strong>te, il a été question de présage. L'objet de l'adjuration<br />

serait alors la prompte réalisation du '<br />

présage funeste signifié par Samas.<br />

34-3C. E-li-is « <strong>en</strong> haut » signifie la terre, par opposition à sa-ap-li-ië « <strong>en</strong> bas » «<br />

qui désigne l'<strong>en</strong>fer >>.<br />

La terre était <strong>le</strong> « lieu <strong>des</strong> vivants » ba-al-tu-tim par opposition au séjour d'<strong>en</strong> bas ou n'existai<strong>en</strong>t que <strong>le</strong>s<br />

étemmu dont la vie était très diminuée. Dans la Bib<strong>le</strong>, il est plusieurs fois question de « la terre <strong>des</strong> vivants »<br />

^érés hajjim qui désigne la vie prés<strong>en</strong>te par opposition au se°ôl, lieu où la vie était <strong>en</strong>gourdie et somnol<strong>en</strong>te,<br />

Isaïe XXXVIII 10-11, 18 (cant. d'Ezéçhias), LUI 9; Ps. XXVII 13; LU 7, CXVI 9. L'objet de cette<br />

adjuration est donc la mort bruta<strong>le</strong> dé l'adversaire « qu'il l'arrache » li-iz-zu-uh-su de nsh. H a déjà adressé<br />

la même demande à Enlil et Ninlil (mort <strong>en</strong> un clin d'œil, écou<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de la vie comme <strong>le</strong>s eaux) XXVI.<br />

70-71, 93-94. : ^<br />

37-40. H veut exercer sa v<strong>en</strong>geance sur ses <strong>en</strong>nemis '<br />

jusqu'au delà de la mort.<br />

I-na ir-si-tim « dans la terre » précise <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de « <strong>en</strong> bas ». Pour <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s, la terre compr<strong>en</strong>ait<br />

trois : parties la partie supérieure ou surface de la terre, où habitai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s êtres vivants, c'était <strong>le</strong> royaume<br />

d'Enlil — (Bel) l'océan qui était <strong>le</strong> royaume d'Enki (Ea) et une terre placée sous <strong>le</strong>s eaux où se trouvai<strong>en</strong>t<br />

<strong>le</strong>s morts ou etemmu et qui était <strong>le</strong> domaine de Nergal. H désigne ce lieu par <strong>le</strong>s « expressions <strong>en</strong> bas, dans<br />

la terre ». De fait, par rapport à la surface de la terre, <strong>le</strong> séjour <strong>des</strong> morts se trouvait <strong>en</strong> bas. Cette conception<br />

du monde se retrouve dans Job XXXVIII 1-6; 17, où <strong>le</strong> séjour <strong>des</strong> morts est supposé situé au-<strong>des</strong>sous de<br />

l'océan ; après avoir demandé à Job s'il a vu <strong>le</strong>s sources de l'abîme. Dieu l'interroge au sujet <strong>des</strong> portes<br />

de la Mort et de l'Ombre, c'est-à-dire de la résid<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> défunts. Le séjour <strong>des</strong> morts était dénommé, <strong>en</strong><br />

suméri<strong>en</strong> Kigallu ou kurnugia et <strong>en</strong> akkadi<strong>en</strong> irsit là tari « la terre d'où l'on ne revi<strong>en</strong>t » pas ou bi<strong>en</strong> aralltt<br />

« maison de l'obscurité, de la poussière ». Il y a <strong>le</strong>s plus gran<strong>des</strong> ressemblances, <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s conceptions sur la<br />

il suffira de<br />

condition <strong>des</strong> morts <strong>des</strong> Suméro-Akkadi<strong>en</strong>s et <strong>des</strong> Hébreux. Pour se rappe<strong>le</strong>r ces dernières,<br />

relire : Isaïe XXXVIII 9-20 (Cantique d'Ezéçhias), Psaumes XXX, LXXXVIII, CXV 17 ; Job IIP 13-19.<br />

C'est au sujet de la condition <strong>des</strong> morts, dit Meissner, que la diverg<strong>en</strong>ce m'apparaît la plus grande <strong>en</strong>tré<br />

<strong>le</strong>s Egypti<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Suméro-Akl

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