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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 143<br />

63-65. vAi (ju'il y a derrière el<strong>le</strong> (sa conduite) au sujet de la culpabilih'' sera<br />

décidé (mis <strong>en</strong> lumière) ;<br />

66-72. Si el<strong>le</strong> est vigilante et n'a pas de tort, et (si) son mari sort et la néglige<br />

beaucoup.<br />

73-Vnfi-. 5. cette femme n'a pas (fait) de faute; el<strong>le</strong> pr<strong>en</strong>dra sa seriqtu et<br />

ira à la maison de son père.<br />

§ 143<br />

6-9. si el<strong>le</strong> n'est pas vigilante et sort, (si) el<strong>le</strong> dissipe son bi<strong>en</strong>, (si) el<strong>le</strong><br />

néglige son mari,<br />

10-12. cette femme, on la jettera à l'eau.<br />

seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t « d'al<strong>le</strong>r dans la "maison de son père », 4-5. Cette mesure n'excluant pas un autre mariage, on peut<br />

voir dans cette doub<strong>le</strong> disposition une simp<strong>le</strong> variante. Si l'épouse voulant divorcer n'a pas eu de relations<br />

avec un autre homme, il faut bi<strong>en</strong> qu'el<strong>le</strong> habite dans la maison de son père avant de trouver un nouveau<br />

mari. El<strong>le</strong> doit faire dans la maison paternel<strong>le</strong> un stage obligatoire. Observons que <strong>le</strong> § 138 ne par<strong>le</strong> pas<br />

non plus du mariage immédiat de l'épouse répudiée. Le § 137 seul y fait allusion, parce que seul il par<strong>le</strong><br />

d'une épouse répudiée depuis un certain temps et susceptib<strong>le</strong> d'avoir trouvé un nouveau mari, durant<br />

l'éducation de ses <strong>en</strong>fants.<br />

b. Cas où la femme est cuopab<strong>le</strong> § 143<br />

§ 143. Les fautes commises par l'épouse dans § 143, 6-9 sont s<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s mêmes que cel<strong>le</strong>s de<br />

§ i41, 33-42. El<strong>le</strong>s ne sont pas plus graves, mais, au lieu du défaut de vigilance § 143, on m<strong>en</strong>tionne <strong>des</strong><br />

nctes de folie § 141.<br />

Donc dans ce § 143 l'épouse est traitée beaucoup plus sévèrem<strong>en</strong>t que dnns <strong>le</strong> § 141, parce qu'aux<br />

iTiêmes défauts el<strong>le</strong> a ajouté l'impud<strong>en</strong>ce de demander <strong>le</strong> divorce. Même une épouse irréprochab<strong>le</strong> ayant<br />

I)ri l'initiative d'abandonner un mari coupab<strong>le</strong>, était moins bi<strong>en</strong> traitée qu'une épouse répudiée par son<br />

mari : à la différ<strong>en</strong>ce de cel<strong>le</strong>-ci, el<strong>le</strong> ne recevait pas de tirhatu ou son équival<strong>en</strong>t et n'avait pas <strong>le</strong> soin de<br />

l'éducation dés <strong>en</strong>fants. A fortiori <strong>le</strong> législateur babyloni<strong>en</strong> devait châtier la témérité de l'épouse coupab<strong>le</strong><br />

îiyant sollicité <strong>le</strong> divorce. Si el<strong>le</strong> avait simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t voulu, sans divorcer, quitter la maison de son mari,<br />

celui-ci aurait pu, ou la répudier, sans lui laisser aucun bi<strong>en</strong>, ou la garder dans sa maison à titre d'esclave<br />

§ 141. Mais <strong>le</strong> § 143 ordonne de noyer l'épouse qui à tous ses torts a ajouté l'impud<strong>en</strong>ce de demander <strong>le</strong><br />

divorce.<br />

Rappelons que <strong>le</strong> C. H. inflige <strong>le</strong> châtim<strong>en</strong>t de la noyade à la marchande de boissons ferm<strong>en</strong>tées pour<br />

contrav<strong>en</strong>tions § 108, aux femmes adultères prises <strong>en</strong> flagrant délit, § 129 et à l'épouse inhdè<strong>le</strong> d'un captif<br />

§133*. Est-ce à cause de la douceurrelativedeceg<strong>en</strong>redemort, que<strong>le</strong>C. H. réserve aux femmes ce châtim<strong>en</strong>t ?<br />

A peu de chose pi-ès <strong>le</strong>s torts attribués au mari par § 142, 11. 69-72 sont aussi graves que ceux que <strong>le</strong><br />

i; 143 impute à la femme. La loi § 142 ne fait pas au mari un grief de dilapider son bi<strong>en</strong>, parce que l'économie<br />

domestique concerne l'épouse, ou plus simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t parce que <strong>le</strong> droit babyloni<strong>en</strong> laissait au mari <strong>le</strong> droit<br />

de dép<strong>en</strong>ser sa fortune comme il l'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dait. En tout cas <strong>le</strong>s sorties reprochées au mari § 142 étai<strong>en</strong>t aussi<br />

préjudiciab<strong>le</strong>s à la prospérité de la famil<strong>le</strong> que <strong>le</strong> défaut de vigilance § 143. C'est une néglig<strong>en</strong>ce ordinaire<br />

qui 'est reprochée à l'épouse à l'égard de son mari § 143 mais ce dernier n'est incrimine ; que pour une gravie<br />

néghg<strong>en</strong>ce à l'égard de sa femme § 142. Pour <strong>des</strong> actes éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t répréh<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> C. H. laisse l'époux<br />

iridemne, tandis qu'il châtie durem<strong>en</strong>t la femme. Sans doute cette dernière s'est avisée de demander kr<br />

divorce, et cette démarche, prov<strong>en</strong>ant d'une épouse coupab<strong>le</strong> revêt un caractère de témérité et mêm(><br />

d'impud<strong>en</strong>ce. Mais <strong>le</strong> fait de punir cet acte par la noyade, prouve <strong>en</strong>core une fois l'inégalité de l'époux et<br />

de l'épouse, au point de vue du divorce, dans la loi babyloni<strong>en</strong>ne.<br />

L'épouse toutefois, si el<strong>le</strong> est Irréprochab<strong>le</strong>, obti<strong>en</strong>t <strong>le</strong> divorce dans <strong>des</strong> conditions assez avantageuses.<br />

(Jr <strong>le</strong>s co<strong>des</strong> hébreux ne laiss<strong>en</strong>t aucune initiative à la femme <strong>en</strong> matière de divorce.<br />

Nous né connaissons que deux lois assyri<strong>en</strong>nes relatives au divorce : <strong>le</strong>s §§ 38-39 sur la<br />

tab<strong>le</strong>tte VAT 10000 ces deux ; artic<strong>le</strong>s, comme G. H. §§ 137-143, permett<strong>en</strong>t au mari de divorcer avec une<br />

épouse irréprochab<strong>le</strong> pour un motif quelconque. Mais LA. §§38 et 39 n'examin<strong>en</strong>t pas si l'épouse a donné oui<br />

ou non <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants à son mari. Au fond <strong>le</strong> § 39 est conforme à C. H. § 138. Les deux lois prescriv<strong>en</strong>t au mari<br />

d'abandonner la tirhatu à l'épouse répudiée. Le sil<strong>en</strong>ce de § 39 sur la restitution de la seriqtu provi<strong>en</strong>t do<br />

l'abs<strong>en</strong>ce de cette donation matrimonia<strong>le</strong>, car il s'agit d'une épouse résidant dans la maison de son père.<br />

La loi L A § 39 laisse libre <strong>le</strong> mari de donner ou non quelque chose à son épouse répudiée. Cette anomalie;<br />

peut s'expliquer du fait que, dans L A § 38, il s'agit d'une épouse repréh<strong>en</strong>sib<strong>le</strong> comme dans C. H. § 141, ou<br />

bi<strong>en</strong> qu'il y est question de donations autres que l'abandon de la tirhatu et la restitution de la seriqtu.<br />

Notre connaissance du droit assyri<strong>en</strong> est trop fragm<strong>en</strong>taire pour trancher la question de savoir s'il permettait<br />

à l'épouse d'obt<strong>en</strong>ir un divorce favorab<strong>le</strong>.<br />

Les onze contrats ayant trait au divorce sous la P» dynastie babyloni<strong>en</strong>ne que nous avons trouvés<br />

soit dans Koh<strong>le</strong>r und Ungnad, Hammurabi's Gesetz, t. III, IV, V, soit dans Schorr, Allbabijlonischc:<br />

Hechlsurkund<strong>en</strong>, fourniss<strong>en</strong>t <strong>des</strong> indications sur la manière dont on concevait l'application de la législation<br />

babyloni<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> matière de divorce. Les contrats de mariage, prévoi<strong>en</strong>t l'év<strong>en</strong>tualité d'une demande <strong>en</strong><br />

divorce de la part de chacun <strong>des</strong> époux.<br />

Quand c'est <strong>le</strong> mari qui veut divorcer, il n'y a pas trop de différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s dispositions du C. If. et

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