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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS 211<br />

§ 221<br />

95-XIXr 2. Si un médecin a sauvé l'os (<strong>le</strong> membre) brisé d'un homme libre,<br />

3-5. ou s'il a guéri <strong>le</strong> nerf (t<strong>en</strong>don ?) douloureux d'un homme libre,<br />

6-9. <strong>le</strong> maître de la b<strong>le</strong>ssure (<strong>le</strong> malade) donnera au médecin cinq sic<strong>le</strong>s<br />

d'arg<strong>en</strong>t.<br />

10. Si c'est un fils de musk<strong>en</strong>um,<br />

§ 222<br />

11-13. il donnera trois sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t.<br />

§ 223<br />

13. Si c'est l'esclave d'un homme libre,<br />

14-17. Le maître de l'esclave donnera au médecin deux sic<strong>le</strong>s d'arg<strong>en</strong>t.<br />

(1930), pp. 127-134, pour <strong>le</strong>s maladies de poitrine et <strong>des</strong> poumons, XXXI (1934). Meissner a utilisé ces docum<strong>en</strong>ts<br />

dans <strong>le</strong> chapitre sur « la Médecine » de Babyloni<strong>en</strong> und Assyri<strong>en</strong> II, ch. XIX (1925).<br />

Meissner énumère d'abord <strong>des</strong> dieux protecteurs de la médecine, dont <strong>le</strong> principal était Ea, « <strong>le</strong> Seigneur<br />

de l'eau », laquel<strong>le</strong> était d'un usage si fréqu<strong>en</strong>t dans l'art de guérir, que <strong>le</strong> médecin était « appelé celui qui<br />

connaît l'eau » asu. Les autres divinités de la médecine étai<strong>en</strong>t la déesse Ninhursag, <strong>le</strong> dieu Ninarta et son<br />

épouse Gula, Ninazu « <strong>le</strong> seigneur <strong>des</strong> médecins » et son fils Ningischzida, dont <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong>, un serp<strong>en</strong>t <strong>en</strong>roulé<br />

autour d'un bâton ou caducée, est <strong>en</strong>core aujourd'hui l'insigne <strong>des</strong> médecins. On croyait <strong>en</strong> effet que <strong>le</strong><br />

serp<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> changeant perpétuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de peau, retrouvait sans cesse sa jeunesse et ne mourait jamais.<br />

De toutes ces divinités, Gula est <strong>le</strong> plus souv<strong>en</strong>t citée dans <strong>le</strong>s textes médicaux traduits par Campbell.<br />

Mais ces docum<strong>en</strong>ts prouv<strong>en</strong>t que l'on invoquait aussi, dans <strong>le</strong>s charmes ou <strong>le</strong>s incantations, <strong>des</strong> divinités<br />

dont la puissance ne s'exerçait pas spécia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t sur <strong>le</strong>s maladies. On trouve <strong>en</strong> effet <strong>des</strong> invocations à<br />

Marduk, à Shamash, à Anu et à Nin-mah.<br />

La croyance <strong>des</strong> assyro-babyloni<strong>en</strong>s à la puissance <strong>des</strong> dieux sur <strong>le</strong>s maladies, n'était pas purem<strong>en</strong>t<br />

spéculative, mais ils l'utilisai<strong>en</strong>t aussi dans la pratique. Très souv<strong>en</strong>t l'application d'un remède naturel<br />

était accompagnée de la récitation d'un charme, d'une incantation ou d'une invocation. Pour guérir un<br />

homme <strong>des</strong> effets d'un mauvais sort, qui lui attirait l'inimitié de tous, on devait réciter, p<strong>en</strong>dant <strong>le</strong>s onctions,<br />

<strong>le</strong> charme « sois favorab<strong>le</strong> » (Shamash, Anu, dieux, roi, fils de roi, prince, homme, humanité, que mon nœud<br />

<strong>le</strong>s noms de<br />

puisse être délié !) RAO, XXVI (1929), p. 84. On attachait un cataplasme, <strong>en</strong> invoquant<br />

Gula et de Nin-mah. Il y a <strong>des</strong> incantations pour <strong>le</strong>s maladies d'estomac, certains troub<strong>le</strong>s, l'empoisonnem<strong>en</strong>t<br />

la toux, etc.. Le charme doit être récité trois fois et parfois sept fois p<strong>en</strong>dant l'application d'un remède<br />

contre <strong>le</strong>s maux d'estomac ou <strong>le</strong> poison RAO, XXVI, p. 77, XXVII, pp. 133 et 134. Certains de ces charmes<br />

équival<strong>en</strong>t à de véritab<strong>le</strong>s prières. Il y a une prière pour que <strong>le</strong> mal (poison) du serp<strong>en</strong>t n'approche pas <strong>le</strong><br />

roi, ne vi<strong>en</strong>ne pas dans l'homme RAO, XXVII, 128. Dans un cas d'empoisonnem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> plus d'un charme<br />

à réciter sept fois sur chaque côté, on doit adresser une prière à Marduk et à Gula pour la guérison XXVII,<br />

p. 133. Pour guérir de la toux, on récite un charme et on adresse une prière à Gula XXXI, p. 8. On pratiquait<br />

aussi l'exposition nocturne <strong>des</strong> remè<strong>des</strong> devant un astre ou une constellation. Pour <strong>le</strong>s maladies d'estomac,<br />

il est ordonné de placer <strong>le</strong>s remè<strong>des</strong> devant la chèvre du parc de Gula ou devant Vénus XXVI, 43, 53, 84.<br />

Or la constellation de la chèvre est l'emblème de Gula. Quant à la planète Vénus, el<strong>le</strong> est l'astre d'Istar.<br />

Bref, <strong>le</strong>s Akkadi<strong>en</strong>s réclamai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> secours <strong>des</strong> dieux par <strong>des</strong> incantations, <strong>des</strong> charmes et <strong>des</strong> prières,<br />

pour suppléer à l'insufTisance de <strong>le</strong>urs connaissances médica<strong>le</strong>s.<br />

Les docum<strong>en</strong>ts traduits par Campbell, font allusion, à propos <strong>des</strong> maladies d'estomac, aux maladies<br />

de l'anus (fistu<strong>le</strong>, hémorroï<strong>des</strong>, diarrhée, constipation), à la rét<strong>en</strong>tion d'urine ; ils trait<strong>en</strong>t du v<strong>en</strong>in du<br />

scorpion, du serp<strong>en</strong>t, de la morsure d'un serp<strong>en</strong>t et d'insolation à ; propos du mal de poitrine, ils cit<strong>en</strong>t la<br />

toux et <strong>le</strong>s crachem<strong>en</strong>ts de sang. Meissner rapporte d'autres maladies, connues <strong>des</strong> assyro-babyloni<strong>en</strong>s,<br />

par exemp<strong>le</strong> cel<strong>le</strong>s de la tête, <strong>des</strong> yeux, <strong>des</strong> oreil<strong>le</strong>s, du foie (jaunisse), du cœur, <strong>des</strong> nerfs, <strong>des</strong> os... pp. 297-303.<br />

Il nous dit que <strong>le</strong>s docum<strong>en</strong>ts médicaux décriv<strong>en</strong>t ordinairem<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s symptômes de la maladie et prescriv<strong>en</strong>t<br />

<strong>le</strong>s remè<strong>des</strong> et <strong>le</strong>urs mo<strong>des</strong> d'emploi, mais certains textes sont de simp<strong>le</strong>s répertoires de maladies et <strong>des</strong><br />

remè<strong>des</strong> appropriés. Voici <strong>des</strong> exemp<strong>le</strong>s de diagnostics : « Si l'estomac d'un homme ti<strong>en</strong>t du feu, ne recevant<br />

ni nourriture ni boisson «<br />

», si un homme mange du pain, boit de la bière et son estomac <strong>le</strong> brû<strong>le</strong> «<br />

», si un<br />

homme est malade de souff<strong>le</strong>s de v<strong>en</strong>t », « quand <strong>le</strong> v<strong>en</strong>tre d'un homme souffre à l'improviste », si cet homme<br />

a <strong>des</strong> vomissem<strong>en</strong>ts, <strong>des</strong> souffrances <strong>le</strong> faisant crier, <strong>des</strong> insomnies » « si <strong>le</strong> ; poison atteint tous <strong>le</strong>s membres<br />

d'un homme »<br />

;<br />

« si la poitrine d'un homme lui fait mal, son épigastre <strong>le</strong> brû<strong>le</strong>, son estomac est <strong>en</strong>flammé,<br />

s'il a <strong>le</strong>s poumons troub<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> boire et <strong>le</strong> manger l<strong>en</strong>t », « s'il est malade de la toux », « s'il crache <strong>le</strong> sang » etc.<br />

Et voici quelques remè<strong>des</strong> : absorption de médicam<strong>en</strong>ts sous forme de nourriture ou de breuvage, très<br />

souv<strong>en</strong>t à jeun et parfois avec un chalumeau pour <strong>le</strong>s breuvages. On fait vomir, au moy<strong>en</strong> d'une plume.<br />

On verse <strong>des</strong> drogues dans l'intérieur de l'anus (lavem<strong>en</strong>ts) ; on donne <strong>des</strong> purgatifs. On frictionne <strong>le</strong>s<br />

diverses parties du corps, surtout avec de l'hui<strong>le</strong>. On fait <strong>des</strong> onctions sur l'estomac notamm<strong>en</strong>t. On ét<strong>en</strong>d<br />

de l'hui<strong>le</strong> ou un autre médicam<strong>en</strong>t sur la peau, sur cel<strong>le</strong> du dos, pour <strong>le</strong>s poitrinaires. On arrose <strong>le</strong> corps<br />

avec de la bière. On bat <strong>le</strong>s poumons durant sept jours. On fait pr<strong>en</strong>dre un bain d'eau de vitex. On pratique

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