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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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LES LOIS (>iJ<br />

18<br />

59-67. Si cet esclave n'a pas nommé son maître, on l'amènera au palais^<br />

ce qu'il y a derrière lui (ce qu'il cache) sera décidé (élucidé) et<br />

on <strong>le</strong> r<strong>en</strong>dra à son maître.<br />

§ 19<br />

68-IX. 4. S'il (l'homme l'ayant trouvé) reti<strong>en</strong>t cet esclave dans sa maison^<br />

(si) <strong>en</strong>suite cet esclave est saisi dans sa main (<strong>en</strong> sa possession),<br />

cet homme sera tué.<br />

§ 20<br />

5-13. Si un esclave s'échappe <strong>des</strong> mains de celui qui l'avait saisi, cet homme<br />

prêtera<br />

<strong>le</strong> serm<strong>en</strong>t au maître de l'esclave et il sera sauf.<br />

§ 21<br />

14-16. Si un homme a fait une brèche à une maison,<br />

17-21. devant cette brèche, on <strong>le</strong> tuera et on l'<strong>en</strong>terrera.<br />

il vivra ». Tliureau-Dangin, R A O, XX III, 25, 26. Le P. Sclieil, adoptant cette manière de voir, dit que<br />

dans <strong>le</strong>s contrats de Malamir on jure par la vie (<strong>le</strong> nié) <strong>des</strong> dieux et <strong>des</strong> princes régnants : « Vive à jamais<br />

Susinak et prospère Salla » Susinak et Salla sont <strong>en</strong> effet <strong>le</strong>s deux dieux de Malamir, dont on dit que <strong>le</strong>s<br />

contractants invoqu<strong>en</strong>t <strong>le</strong> niS <strong>en</strong> prêtant serm<strong>en</strong>t. A Suse on jurait par <strong>le</strong> nié du prince régnant.<br />

Mém. XXII passim. Le P. Scheil fait remarquer que nis correspond au hai hébreu qui signifie est vivant.<br />

Par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s serm<strong>en</strong>ts : « Yahou vit (aussi vrai est-il) que celui qui a fait cela est fils de mort »<br />

II Sam XII 5 — « Yahou vit et ton âme vit (aussi vrai est-il) que je ne t'abandonnerai pas ». II R. II 2,<br />

4, 6;IV 30. Scheil. R A 0, 1930, p. 99.<br />

Nis ilim est donc une formu<strong>le</strong> de serm<strong>en</strong>t qui signifie « vie du dieu ».<br />

F. Pcrforalion d'une maison. § 21<br />

Ordinairem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> verbe palaSu signifie transpercer <strong>des</strong> corps ou faire une brèche dans <strong>le</strong>s murs d'une<br />

vil<strong>le</strong>. Piléu est <strong>le</strong> nom qui signifie brèche. Sur son prisme, Sénachérib écrit : «<br />

j'ai percé û-pal-li-sa comme<br />

<strong>des</strong> crib<strong>le</strong>s <strong>le</strong>urs cadavres » V 68, 69. « Comme un r<strong>en</strong>ard il est sorti par la brèche i-na »<br />

pil-ée Salm V. 1.<br />

Mais ici,<br />

il s'agit d'une brèche faite dans une maison pour vo<strong>le</strong>r. Dans cette loi, l'acte ou l'int<strong>en</strong>tion<br />

du vol n'est pas exprimé explicitem<strong>en</strong>t el<strong>le</strong> est toutefois sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>due. Une loi du C. H. sur <strong>le</strong> ; dépôt<br />

fait précisém<strong>en</strong>t l'hypothèse du vol de : «<br />

l'objet déposé si par une brèche i-na pi-il-éi-im, soit par escalade<br />

son bi<strong>en</strong> avec <strong>le</strong>s bi<strong>en</strong>s du maître de la maison s'est »<br />

perdu... § 125, IVr 70.<br />

La Bib<strong>le</strong> fournit aussi <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>ces, soit dans <strong>le</strong> A. T., soit dans <strong>le</strong> N. T.<br />

« On jure et on m<strong>en</strong>t, et on tue et on vo<strong>le</strong>,<br />

On commet l'adultère et on perfore, et <strong>le</strong> sang s'accumu<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> » sang. Osée IV 2.<br />

Le verbe paras usité dans ce texte d'Osée pour signifier perforer, se rapproche beaucoup de palasu<br />

de G. H. § 21. Si dans <strong>le</strong> texte si concis du prophète, il n'y a pas d'indication claire de brèche faite dans une<br />

maison, ce s<strong>en</strong>s semb<strong>le</strong> suggéré par <strong>le</strong> parallélisme. Dhorme traduit ainsi Job XXIV 16. « Il perfore dans<br />

<strong>le</strong>s ténèbres <strong>le</strong>s maisons qu'il a repérées <strong>le</strong> » jour (<strong>le</strong> verbe employé ici est halhar), et cite comme référ<strong>en</strong>ces<br />

Ezech VIII 8 XII ; 5, 7, 12.<br />

Un texte tout à faït clair nous est offert par Math. VI 19 « où <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs perc<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s murs et vol<strong>en</strong>t ».<br />

« En Galilée, comme <strong>en</strong> Judée, dit <strong>le</strong> P. Lagrange, <strong>le</strong>s pierijes ne manqu<strong>en</strong>t pas pour bâtir <strong>le</strong>s maisons,<br />

mais trop souv<strong>en</strong>t la boue sert de mortier, et il est aisé de <strong>le</strong>s détacher, sans par<strong>le</strong>r <strong>des</strong> toits défoncés, g<strong>en</strong>re<br />

d'effraction qui se pratique <strong>en</strong>core <strong>en</strong> Pa<strong>le</strong>stine (1921) » Comm<strong>en</strong>t. S» Mathieu, p. 135.<br />

Il serait <strong>en</strong>core plus faci<strong>le</strong> de pratiquer <strong>des</strong> brèches dans une maison bâtie <strong>en</strong> pisé ou avec <strong>des</strong> briques<br />

d'argi<strong>le</strong> cru, c'est-à-dire simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t séchées au so<strong>le</strong>il, mode de construction usité pour <strong>le</strong>s maisons <strong>des</strong><br />

particuliers, dans <strong>le</strong>s pays où la pierre fait défaut, comme dans <strong>le</strong>s villages de la Philistié et de la Haute-<br />

Egypte. Les fouil<strong>le</strong>s ont démontré qu'<strong>en</strong> Susiane et <strong>en</strong> Babylonie, la plupart <strong>des</strong> maisons privées étai<strong>en</strong>t<br />

bâties <strong>en</strong> briques crues. Voir la très intéressante explication de M. de Mecqu<strong>en</strong>em, Mémoires de la Délégation<br />

<strong>en</strong> Perse, t. XII, pp. 66 et 67, citée par nous dans <strong>le</strong>s Principaux résultats <strong>des</strong> Nouvel<strong>le</strong>s Fouil<strong>le</strong>s de Suse, p. 2,<br />

note 1.<br />

Le vol avec effraction était donc puni avec un raffinem<strong>en</strong>t de cruauté. Séance t<strong>en</strong>ante et sur <strong>le</strong> lieu<br />

même du délit « devant cette brèche », <strong>le</strong> coupab<strong>le</strong> devait être tué et <strong>en</strong>terré.

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