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LES LOIS 241
§269
93-94. S'il a loué un âne pour foulage,
95. la moitié (10 qa) de blé, c'est son prix.
§ 270
96-97. S'il a loué un jeune animal pour foulage,
98. 1 qa de blé, c'est son prix.
§ 271
99-101. Si un homme a loué les bœufs, le chariot et son conducteur,
XXIIIr 1-2. il donnera par jour 180 qa de blé.
§ 272
3-5. Si un homme a loué un chariot et pour lui-même (seul),
6-7. il donnera par jour 40 qa de blé.
§ 273
8-9. Si un homme a loué un mercenaire,
10-14. depuis le commencement de Tannée jusqu'au cinquième mois, il
(lui) donnera 6 se d'argent, par jour,
15-19. depuis le sixième mois jusqu'à la fin de l'année, il (lui)
d'argent par jour
2. Chariots §§271, 272
donnera 5 se
Le chariot est indiqué par les trois signes MAR GlD DA précédés du déterminatif du bois. On leur donne
la valeur akkadienne sumbum ou eriqqum. Ces deux noms signifient : char pour fardeau, chariot.
Le § 271 parle de la location du chariot avec bœufs et conducteur, et le § 275 se rapporte à la location
du chariot simplement.
A. Chariot avec bœufs et conducteur % 271
§ 271. Le signe du pluriel placé après alpi, indique que le chariot était tiré au moins par deux bœufs.
Mu-ûr-le-di est le participe Gt du verbe rdj, qui, employé avec des bœufs, signifle : pousser, aiguillonner.
Tel est en effet le principal office d'un conducteur de ^bœufs. La forme intensive ou itérative du verbe
marque les efforts répétés qui sont nécessaires pour stimuler des bœufs. C'est pour nous conformer à l'usage
que nous avons adopté la traduction « conducteur ».
Pour l'ordre, nous remarquons que le rédacteur a mis en tête les bœufs, dont il avait été question aux
§§ 268-270, puis le chariot que l'on attelle aux bœufs, enfin le conducteur de l'attelage.
Dans cette loi, comme dans la suivante, le signe qa manque. Nous l'avons suppléé, suivant le bon sens
et l'analogie. 180 qa de blé équivalent à 72 ' de blé. A la différence des §§ 268-270, il est indiqué expressément
qu'il s'agit du prix d'un jour de location. Le chariot pouvait être loué pour un travail devant exiger plusieurs
jours.
B. Chariot simplement § 272
§ 272. A-na ra-ma-ni-sa, « pour lui-même » cette ; expression est usitée au § 32, XI, 1. 23 avec le sens
de « lui-même il » paiera et aux §§ 232 et 235 dans le sens de « a ses propres frais ». Ici cette locution équivaut
à « seul ».
La location d'un chariot seul coûte 40 qa, c'est-à-dire 16 litres de blé, au lieu de 180 qa, c'est-à-dire
72 litres, de blé. Donc le prix de la location d'un chariot seul valait moins du quart du prix de celle d'un
chariot avec bœufs et conducteur.
3. Mercenaire (domestique) § 273
§ 273. Le déterminatif awil indique que c'est un homme libre qui est loué. A KU MAL, Ungnad donne
l'équivalent akkadien agrum qu'il traduit par « mercenaire ». Ce nom dérive en effet du verbe «
'gr louer ».
De plus cet agrum reçoit un salaire. Quoiqu'on ne dise pas que c'est à lui que le prix de location doit être
remis, la chose va de soi, puisque dans le § 273 il n'est pas question d'un maître quelconque de Vagrum,
mais seulement de cet agrum qui est présenté comme un homme libre.
Évidemment c'était pour travailler que ce mercenaire était loué. Mais à quel genre de travail
l'appliquait-on ? Comme la présente loi ne spécifie aucun métier, et qu'au § 274 il sera question de la location
COMMENTAIRE DU CODE D'HAMMOUHABI 16