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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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PROLOGUE 23<br />

Dans lii neo. (V Assijriologie, XXVII (1930), IV, pp. 169-186, l'abbé de G<strong>en</strong>ouillac a publié un rapport<br />

très intéressant sur sa seconde campagne de fouil<strong>le</strong>s à Tello (1929-1930). En fait de temp<strong>le</strong>s, il a découvert un<br />

temp<strong>le</strong> dédié à la déesse Nina, un petit temp<strong>le</strong> anonyme <strong>le</strong> temp<strong>le</strong> de Ningis-zida, <strong>le</strong> dieu personnel do<br />

Ooudéa, et trois petits temp<strong>le</strong>s dédiés respectivem<strong>en</strong>t par Sulgi à Nina, par Gudéa à Nindara et à Meslamtéréa.<br />

La découverte du temp<strong>le</strong> de Ningiâ-zida a permis de recueillir <strong>des</strong> détails sur ce dieu. « Fils du dieu Nin-azu,<br />

c'était un dieu de la terre, comme Dumazi-abzu, divinité androgyne, à laquel<strong>le</strong> il était associé. » Il était<br />

« <strong>le</strong> seigneur de l'arbre de vérité » et par suite un dieu de la végétation. Comme <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il, il sort de la terre.<br />

Il a pour symbo<strong>le</strong> un dragon, mais surtout <strong>le</strong>s deux serp<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>lacés qui boiv<strong>en</strong>t à la source. On a retrouvé<br />

])lusieurs objets portant ce symbo<strong>le</strong>. — Les tombes et <strong>le</strong> mobilier funéraire sont certainem<strong>en</strong>t une <strong>des</strong><br />

découvertes <strong>le</strong>s plus intéressantes de cette campagne de fouil<strong>le</strong>s. D'une façon généra<strong>le</strong>, M. de G<strong>en</strong>. ne croit<br />

pas à l'exist<strong>en</strong>ce de nécropo<strong>le</strong>s suméri<strong>en</strong>nes : selon lui « il est très certain que <strong>le</strong>s Suméri<strong>en</strong>s et <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s,<br />

<strong>le</strong>urs successeurs, <strong>en</strong>terrai<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>ur maison », p. 173. On a trouvé <strong>des</strong> tombes <strong>en</strong> p<strong>le</strong>ine terre de toutes<br />

<strong>le</strong>s époques, formées avec <strong>des</strong> jarres de l'époque de Goudéa et faites avec <strong>des</strong> briques. Presque partout, à<br />

Tello comme à Ur et à Warka, <strong>le</strong> mort reposait sur <strong>des</strong> c<strong>en</strong>dres. M. de G<strong>en</strong>. croit qu'on avait flambé<br />

l'emplacem<strong>en</strong>t avant d'y mettre <strong>le</strong> mort, afin de <strong>le</strong> purifier rituel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t et d'<strong>en</strong> chasser <strong>le</strong>s insectes. Dans<br />

la plupart de ces tombes on a trouvé <strong>des</strong> écuel<strong>le</strong>s, <strong>des</strong> tasses ou <strong>des</strong> bols avec <strong>des</strong> restes de nourriture : ce<br />

«qui prouve que l'on donnait de la nourriture aux morts. Comme à Ur, à Warka et à Kish, de G<strong>en</strong>, < après<br />

plusieurs jours austères de <strong>des</strong>c<strong>en</strong>te progressive sans ri<strong>en</strong> trouver, a atteint la terre vierge, peut-être <strong>le</strong><br />

diluvium de Tello. Mais Lagash d'avant <strong>le</strong> Déluge, n'a pu réapparaître, seu<strong>le</strong>s <strong>des</strong> ruines <strong>en</strong>sevelies dans<br />

<strong>le</strong>s marais se sont prés<strong>en</strong>tées, p. 176. — Des tab<strong>le</strong>ttes <strong>en</strong> terre, cuite et crue, de l'époque de Gudéa ont été<br />

trouvées. La campagne de de G<strong>en</strong> a été particulièrem<strong>en</strong>t ferti<strong>le</strong> <strong>en</strong> figurines. Bon nombre représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

<strong>des</strong> divinités. Les figurines de femmes domin<strong>en</strong>t par <strong>le</strong> nombre. Il y a la femme nue, c'est-à-dire une hiérodu<strong>le</strong><br />

toujours représ<strong>en</strong>tée jeune. On a pu reconstituer <strong>le</strong>s divers élém<strong>en</strong>ts de la parure et de la coiffure <strong>des</strong> femmes.<br />

Les figurines d'hommes, représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> princes ou <strong>des</strong> prêtres du temps de Goudéa. Plusieurs sont<br />

porteurs de vases de libation, de chevreaux ou d'objets de sacrifices. Au niveau de Goudéa, on a trouvé <strong>des</strong><br />

bonshommes grotesques, probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>des</strong> jouets d'<strong>en</strong>fants. Comme amu<strong>le</strong>ttes, on a trouvé <strong>des</strong> gr<strong>en</strong>ouil<strong>le</strong>s :<br />

la plupart sont <strong>en</strong> terre cuite, mais deux d'<strong>en</strong>tre el<strong>le</strong>s constitu<strong>en</strong>t « d'admirab<strong>le</strong>s petits bijoux <strong>en</strong> lapis-Iazuli,<br />

dont l'un est monté sur or, p. 185. Cette même campagne a fourni aussi ce que M. de G<strong>en</strong>. appel<strong>le</strong> <strong>des</strong><br />

« petits meub<strong>le</strong>s » c'est-à-dire <strong>des</strong> réductions <strong>en</strong> terre cuite <strong>des</strong> meub<strong>le</strong>s usuels : barques, chars, tab<strong>le</strong>s, lits<br />

et tabourets. M. de G<strong>en</strong>. admet volontiers que ces modè<strong>le</strong>s réduits sont <strong>des</strong> ex-votos, car <strong>des</strong> usages analogues<br />

ont survécu. Toutefois nous avons ainsi beaucoup de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur <strong>le</strong> mobilier suméri<strong>en</strong>. M. de G<strong>en</strong>.<br />

voit dans <strong>le</strong>s animaux à rou<strong>le</strong>ttes « l'ancêtre <strong>des</strong> chars ». « L'intermédiaire est <strong>le</strong> char à forme anima<strong>le</strong> avec<br />

<strong>des</strong> roues aux pattes arrière. Relativem<strong>en</strong>t à la céramique, M. de G<strong>en</strong>. fait cette remarque : c ce qui est<br />

-certain, c'est la prédominance de la poterie incisée à l'époque présargonique et l'habi<strong>le</strong>té <strong>des</strong> premiers<br />

décorateurs suméri<strong>en</strong>s mal suivis par <strong>le</strong>s ouvriers potiers de Goudéa et par <strong>le</strong>s Babyloni<strong>en</strong>s. » Les Suméri<strong>en</strong>s<br />

connaissai<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s alliages de cuivre. Pour Tello, M. de G<strong>en</strong>. estime que ce qui était fondu était <strong>en</strong> bronze<br />

et que ce qui était travaillé au marteau était du cuivre presque pur, pp. 183, 184,<br />

La Rev. d' Assijriologie, XXIX-II (1932), pp. 45-58 donne un Rapport préliminaire par M. André Parrot<br />

<strong>des</strong> Fouil<strong>le</strong>s qu'il a faites à Tello durant la période nov. 1931 -mars 1932. Faites sur <strong>le</strong> tell de l'Est, <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s<br />

ont permis de « dégager un <strong>des</strong> plus étranges monum<strong>en</strong>ts qui ai<strong>en</strong>t été trouvés jusqu'ici <strong>en</strong> Mésopotamie.<br />

Unique aussi par son plan et à certains égards <strong>en</strong>core bi<strong>en</strong> mystérieux ». Il est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> briques<br />

cuites. 11 se compose ess<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t d'un hypogée à quatre chambres séparées deux à deux par un couloir<br />

dallé. Cet hypogée est attribué par <strong>le</strong>s inscriptions à Ur-Ningîrsu et à Ug-Me, fils et petits-fils de Goudéa,<br />

Les quatre tombes d'un type nouveau, avai<strong>en</strong>t été saccagées par <strong>le</strong>s Elamites. Heureusem<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s pillards<br />

avai<strong>en</strong>t à peu près complètem<strong>en</strong>t négligé <strong>le</strong> couloir « lieu vraisemblab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t réservé au culte funéraire,<br />

:au c<strong>en</strong>tre de l'hypogée où <strong>des</strong> c<strong>en</strong>taines d'objets ont été recueillis in situ (cylindres, figurines, céramiques),<br />

dépôts votifs <strong>des</strong> citoy<strong>en</strong>s de Lagash à <strong>le</strong>urs patésis déifiés ». Au fond <strong>des</strong> chambres se trouve une fosse<br />

vraisemblab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t réservée au cadavre on ; y trouvait aussi <strong>des</strong> niches et <strong>des</strong> banquettes. L'<strong>en</strong>clos funéraire<br />

était l'espace de terrain compris <strong>en</strong>tre une tombe et <strong>le</strong> mur d'<strong>en</strong>ceinte. Vraisemblab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t il servait à<br />

r<strong>en</strong>forcer l'iso<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t où l'on voulait maint<strong>en</strong>ir chacun <strong>des</strong> tombeaux et par suite <strong>le</strong>ur sécurité. M. Parrot<br />

croit que cet <strong>en</strong>clos servait aux rites de la sépulture. De fait on y a trouvé <strong>des</strong> autels qui devai<strong>en</strong>t servir<br />

pour <strong>le</strong>s rites de la sépulture. Il y avait deux banquettes qui pouvai<strong>en</strong>t éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t servir aux rites de la<br />

sépulture. Le couloir dallé (six assises de briques jointoyées au bitume) séparait <strong>le</strong>s deux groupes de tombeaux<br />

Deux banquettes courai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> long <strong>des</strong> murs du couloir. On y a trouvé <strong>des</strong> milliers de vases cassés et pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong><br />

avec <strong>des</strong> objets intacts (cylindres, figurines, céramiques <strong>en</strong> miniature). M. Parrot dit «<br />

qu'il dev<strong>en</strong>ait évid<strong>en</strong>t<br />

qu'on avait là de& dépôts d'ordre funéraire, négligés par <strong>le</strong>s violateurs que <strong>le</strong>s trésors <strong>des</strong> tombes avai<strong>en</strong>t<br />

suffisamm<strong>en</strong>t satisfaits ».<br />

M. Parrot découvrit dans <strong>le</strong> corridor <strong>des</strong> cylindres, <strong>des</strong> figurines, <strong>des</strong> pièces de céramique et <strong>des</strong> milliers<br />

•d'autres débris mutilés. Il <strong>en</strong> conclut que ce couloir était un lieu de culte.<br />

Il trouve que <strong>le</strong> plan fait honneur aux architectes, mais qu'il n'<strong>en</strong> est point ainsi de la réalisation à<br />

cause du caractère disparate <strong>des</strong> matériaux employés. Comme <strong>le</strong>s briques sont aux noms d'Ur-Ningirsu<br />

et d'Ug-mé, cette construction date du fils et du petit-fils de Gudéa.<br />

M. Parrot signa<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t une statuette de taureau androcépha<strong>le</strong> qui porte une inscription attestant<br />

•qu'el<strong>le</strong> a été dédiée à la déesse Kal... pour la vie d'Ur Gar, patési de Sirpula et pour sa propre vie. Or on<br />

ne possédait qu'un texte d'Ur Gar. Cette statuette pourrait remonter aux <strong>en</strong>virons de 2400 av. J.-C, p. 56.<br />

On a trouvé <strong>en</strong>core <strong>des</strong> cylindres de la Il<strong>le</strong> dynastie d'Ur et quelques-uns de cel<strong>le</strong> d'Agadé ;<br />

et <strong>des</strong> figurines.<br />

Outre <strong>le</strong>s inscriptions du taureau et <strong>des</strong> briques, on a trouvé un lot de 90 tab<strong>le</strong>ttes dont <strong>le</strong> déchiffrem<strong>en</strong>t<br />

a été confié à l'abbé de G<strong>en</strong>ouillac.<br />

Sa-i-im, du verbe sjm, m.a.m. mettant ici ayant aménagé. Mi-ritum de la racine r^j berger, avec<br />

3e m. local, d'où pâturage. De même masqitum du verbe sqj = boire avec m. local = abreuvoir. A notre<br />

connaissance, on n'a pas de docum<strong>en</strong>ts nous r<strong>en</strong>seignant sur ce bi<strong>en</strong>fait de H. Mais ce que nous savons<br />

de l'importance <strong>des</strong> troupeaux à cette époque, et <strong>le</strong> fait qu'ils constituai<strong>en</strong>t on bonne partie la fortune de<br />

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