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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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140 COMMENTAIRE DU CODE d'hAMMOURABI<br />

§ 141<br />

33-12. v^um-ma as-sa-at a-wi-lim §a i-na É (bit) a-wi-lim wa-as-ba-at a-niit<br />

43. ù-ka-an-nu-sî-ma<br />

wa-si-im pa-ni-sa is-ta-ka-an-ma zi-ki-il-tam i-za-ak-ki-il É (bit)za<br />

ù-sa-ap-pa-ah mu-za ù-sa-am-ta<br />

44-51. sum-ma mu-za e-si-ib-sa iq-ta-bi 44-46<br />

i-iz-zi-ib-si 47<br />

ha-ra-an-sa ù-zu-ub-bu~sa mi-im-ma ù-ul in-na-ad-di-§i-iin 48-5 î<br />

52-59. sum-ma mu-za la e-si-ib-sa iq-ta-bi 52-53<br />

mu-za sinnistam sa-ni-tam i-ih-ha-az 54-55<br />

sinnistum si-i ki-ma amtim i-na É (bit) mu-ti-sa us-§a-ab 56-5*.i^<br />

§ 142<br />

60-62. Sum-ma sinnistum mu-za i-zi-ir-ma ù-ul ta-ah-ha-za-an-ni iq-ta-bi<br />

• Le prés<strong>en</strong>t artic<strong>le</strong> est la seu<strong>le</strong> loi se rapportant au mariage d'un musk<strong>en</strong>um, <strong>le</strong>s §§ 175-176 se référant,<br />

à celui de son esclave.<br />

Il ne résulte pas du § 140 que <strong>le</strong>s musk<strong>en</strong>um ne payai<strong>en</strong>t jamais de tirhatu pour <strong>le</strong>ur mariage. Tout<br />

comme § 139 pour l'homme libre, ainsi <strong>le</strong> § 140 considère <strong>le</strong> cas du mariage sans tirhatu d'un muSk<strong>en</strong>um<br />

))ar opposition aux mariages avec tirhatum ; ceux-ci, comme cliez <strong>le</strong>s hommes libres, étai<strong>en</strong>t plus fréqu<strong>en</strong>t'-,<br />

que ceux-là chez <strong>le</strong>s musk<strong>en</strong>um.<br />

Le mulk<strong>en</strong>um ne versait comme idemnité de répudiation que <strong>le</strong> tiers de la somme exigée d'un homm-:<br />

libre, probab<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t parce qu'il était moins riche.<br />

b. Cas d'une femme répréh<strong>en</strong>sib<strong>le</strong> % !41<br />

g 141. Le cas exposé 11. 33-42 concerne <strong>le</strong> divorce voulu non par l'épouse, mais par <strong>le</strong> mari. D'abord,<br />

par <strong>le</strong>s deux décisions 44-51 et 52-59, <strong>le</strong> divorce est laissé à l'arbitraii-e du mari. Ensuite il n'est pab<br />

sûr du tout que <strong>le</strong> <strong>des</strong>sein de l'épouse soit de divorcer. El<strong>le</strong> se propose de sortir a-na wa-si-im. Or do<br />

toi<strong>le</strong>s sorties ne suppos<strong>en</strong>t que <strong>des</strong> abs<strong>en</strong>ces temporaires, comme dans §§ 142, 70, 143, VIII, 7 où el<strong>le</strong>s sonf,<br />

)e fait du mari ou de l'épouse sans que <strong>le</strong> divorce s'<strong>en</strong>suive. L'épouse qui veut divorcer, dit à son man<br />

« tu ne me pr<strong>en</strong>dras pas », § 142, 60-62. Enfin si <strong>le</strong> § 141 concernait <strong>le</strong> divorce demandé par l'épouse il serait<br />

<strong>en</strong> contradiction avec <strong>le</strong> § 143. Les fautes reprochées à l'épouse au § 141, 39-42 et § 143, 6-9 sont de même<br />

trravité : <strong>le</strong> défaut de vigilance (143) n'est pas plus grave que « l'habitude de faire <strong>des</strong> folies (§ 141) la seu<strong>le</strong><br />

;<br />

faute reprochée <strong>en</strong> plus à l'épouse au § 143 c'est de faire <strong>des</strong> sorties. Or nous ne p<strong>en</strong>sons pas que si la loi.<br />

143 ordonne de jeter à l'eau l'épouse, s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce plus sévère que cel<strong>le</strong> de § 141, ce n'est pas parce qu'el<strong>le</strong> »<br />

!^<br />

fait <strong>des</strong> sorties, mais parce qu'el<strong>le</strong> a osé demander <strong>le</strong> divorce.<br />

Le cas est exposé dans <strong>le</strong>s lignes 33-43. L'épouse habite chez son mari, et non chez son : père situation.<br />

l:i plus fréqu<strong>en</strong>te dans G. H. « A disposé sa face », exprime ici comme au § 137 <strong>le</strong> <strong>des</strong>sein de la femme. Mais^<br />

tandis que <strong>le</strong> mari se proposait d'abandonner e-si-bi-im son épouse, c'est-à-dire de divorcer § 137, 74-80,<br />

l'épouse se propose simp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t « de sortir » a-na wa-si-im, 1. 36. Quand el<strong>le</strong> veut se séparer définitivem<strong>en</strong>t<br />

(<strong>le</strong> son mari, el<strong>le</strong> lui dit : a tu ne me pr<strong>en</strong>dras plus » (comme épouse) § 142, 60-62. Les §§ 142 et 143 suppos<strong>en</strong>t<br />

que <strong>le</strong> mari et la femme peuv<strong>en</strong>t faire de pareil<strong>le</strong>s sorties sans être divorcés. Toutefois cette sortie n'est pa*<br />

un simp<strong>le</strong> voyage. D'après <strong>le</strong>s fignes 44-51, <strong>le</strong> mari peut répondre par une véritab<strong>le</strong> répudiation, cette<br />

sortie peut donc <strong>en</strong>traîner un divorce ; mais la femme pouvait avoir <strong>le</strong> <strong>des</strong>sein de quitter la maison de<br />

son mari pour habiter dans cel<strong>le</strong> de son père. Dans ce cas, il serait clair que cette sortie n'équivaudrait<br />

|ias à un divorce.<br />

Le législateur a supposé que l'épouse qui voulait quitter la maison marita<strong>le</strong> était répréh<strong>en</strong>sib<strong>le</strong> et il<br />

«•numère ses fautes. La première est de « faire <strong>des</strong> folies ». Ce grief n'est pas articulé au § 143, ou est remplacé<br />

par <strong>le</strong> défaut de vigilance la na-as-ra-at. Les deux expressions paraiss<strong>en</strong>t être <strong>des</strong> : synonymes el<strong>le</strong>s ont de»<br />

effets équival<strong>en</strong>ts : désorganisation de la maison, dilapidation de la fortune, c'est-à-dire la division <strong>en</strong>tre<br />

Jes membres de la maison et l'exagération dans <strong>le</strong>s dép<strong>en</strong>ses. Le dernier reproche fait à l'épouse est la<br />

néglig<strong>en</strong>ce du mari, comme au § 143. La loi § 142 fait <strong>le</strong> même reproche au mari, mais la réciprocité n'est<br />

ne relè\'e contre'<br />

j)as parfaite : il est fait grief à l'épouse de toute néglig<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>vers son mari, tandis qu'on<br />

1. 71.<br />

<strong>le</strong> mari, que <strong>le</strong>s graves néglig<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>vers sa femme ma-ga-al, beaucoup § 142,<br />

L'épouse devait être convaincue de ces trois fautes à l'aide de témoins, sinon <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> juges,<br />

Une fois établie l'int<strong>en</strong>tion coupab<strong>le</strong> de l'épouse, qui voulait sortir de la maison de son mari, celui-ct<br />

est libre d'acquiescer au désir de son épouse ou de <strong>le</strong> rejeter. Mais, dans <strong>le</strong>s deux cas, <strong>des</strong> peines sont infligées<br />

à l'épouse répréh<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>.<br />

Le mari pou\'!tit répudier son épouse, quand « il s'était dit (dans son rr<strong>en</strong>r) de la répudier ». Mais il<br />

1. 4;L

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